La Chronique Agora

Article ridicule !

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▪ Nous croulons sous les commentaires, remarques et contributions, ces jours-ci, à la Chronique. Les articles de Bill Bonner sur la démocratie et sur l’état de la France, notamment, ont suscité de nombreuses réactions…

Commençons toutefois par un courrier qui nous est parvenu suite à l’article de Simone Wapler au sujet de la « monnaie hélicoptère ». Signé Eric Bourguignon — qui était cité dans l’article en question –, il rectifie une certaine équivoque :

« Vous faites référence à un de mes interviews récents dans votre article en laissant penser que l’hélicoptère money serait à mes yeux de nature à éradiquer la déflation au Japon. Je n’ai en réalité fait que traduire ce que la Banque du Japon attendrait certainement de cette politique. Mes propos étaient en effet ambigus mais ils ne reflétaient en aucun cas mon opinion personnelle. Je suis pour ma part extrêmement réservé sur les politiques monétaires actuelles des grandes banques centrales et je ne manque pas de faire part de mes réserves dès que l’occasion m’en est donnée. J’ai notamment commis un petit ouvrage sur le sujet intitulé Alerte au Tsunami monétaire« .

Voilà qui est dit ; sur le fond, nous nous rejoignons donc…

… Il faut admettre qu’il est difficile de nier que les banques centrales sont engagées dans un engrenage monétaire et financier bien risqué… et qui semble avoir de moins en moins de sens — du moins aux yeux de « gens ordinaires » comme vos correspondants, n’est-ce pas…

▪ Mais revenons-en à la France, qui d’après Bill — ou plutôt d’après son chauffeur de taxi — est « dans un sale état » :

« On a cinq millions de chômeurs. Et comme les lois sont strictes pour l’emploi, personne ne veut embaucher qui que ce soit. […] Il n’y a rien à faire. Il va falloir attendre jusqu’à ce que tout s’effondre. D’ici là, personne n’est content… mais personne ne veut vraiment changer ».

Et Bill de conclure que c’est l’envie qui fait tourner le monde… et rend les Français aussi grognons. Au moins un lecteur n’était pas d’accord avec lui :

« Article ridicule ! » s’exclame bga80 :

 » Les revenus n’ont plus aucune corrélation avec l’effort et la performance au travail… Par exemple dans l’industrie, ce sont ceux qui détiennent les robots et machines-outils qui catalysent tous les revenus, robots et machines-outils qui n’ont même pas été inventés par ceux qui les détiennent »…

En ce qui me concerne, autant je ne suis pas d’accord avec la deuxième partie de cette déclaration, autant la première me semble marquée au coin du bon sens : les revenus n’ont effectivement plus de corrélation avec l’effort et la performance.

Notez bien l’utilisation de « plus », et non de « pas », dans cette phrase…

Dans un monde parfait, les « vrais » travailleurs, les « vrais » patrons et les « vrais » investisseurs seraient récompensés — ceux qui prennent des risques et qui les assument, ceux qui mettent leur temps, leur travail et/ou leur argent sur la table… non ceux qui se contentent de jouer au bonneteau avec l’argent des autres puis attendent renflouages de l’Etat — aux frais des contribuables — et parachutes dorés.

▪ Mais, comme le répète d’ailleurs Bill depuis longtemps maintenant, c’est un renvoi d’ascenseur permanent entre les compères et le Deep State… et peut-on, en conséquence, s’étonner que les citoyens perdent confiance dans la démocratie ?

gastirad39, par exemple, est encore plus pessimiste que Bill sur le sujet :

« Je ne suis pas bien sûr que la démocratie soit seulement une question d’échelle. C’est ce que les professionnels de la politique voudraient nous faire croire. Sans eux, le Peuple serait ingouvernable et seuls leurs mensonges répétés, leur habile duplicité, jointe à leur manque total de scrupule permettraient de mener un pays… plus ou moins à sa perte si j’en crois leurs politiques monétaires… Sans compter le reste.

Et si en fait, nos dirigeants ne dirigeaient rien, se contentant de surnager au mieux de leurs intérêts égoïstes, et de gérer dans l’urgence les inévitables catastrophes que leur inaptitude congénitale provoque constamment. Avons-nous réellement besoin de milliers de représentants sans compétences reconnues, payés très chers à profiter de nos impôts ? »

La réponse, très clairement, est non.

Une alternative viable au système actuel, en revanche, met plus de temps à émerger…

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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