La Chronique Agora

Anatomie d'un rebond de marché baissier

** La reprise économique que tant d’économistes et d’investisseurs prétendent voir ne semble faire que rarement son apparition dans le monde réel. Cette illusion de reprise semble ne jamais produire de quelconque reprise économique réelle… bien qu’elle produise une demande d’actions plutôt stable.

– Plus les gens parlent de reprise, plus ils achètent des actions. Et plus ils achètent d’actions, plus le marché grimpe…ce qui pousse les gens à parler encore plus de reprise, et leur fait donc acheter encore plus d’actions.

– Au fur et à mesure que ce processus gagne du terrain, les acheteurs deviennent de plus en plus confiants et de moins en moins pointilleux. Les investisseurs achètent maintenant n’importe quoi à n’importe quel prix… parce qu’ils savent que le cours de l’action sera plus élevé demain qu’il ne l’est aujourd’hui.

– Cet état d’esprit crée une sorte de boulimie frénétique, dans laquelle les émissions les plus spéculatives de la Bourse sont celles qui attirent le plus l’intérêt d’acheteurs enthousiastes. Plus les signes de spéculation insouciante sont notables, plus la fin du rally est proche.

– Si l’on se base là-dessus, la fin du rebond actuel est peut-être TRES proche.

** Pendant le rebond boursier des six derniers mois, les actions des entreprises financièrement faibles ont battu à plate couture les actions des entreprises financièrement solides. Ce phénomène s’est accentué au cours des dernières semaines.

Les récentes opérations dans le secteur financier illustrent un enthousiasme similaire pour les émissions spéculatives. Au cours des 30 derniers jours, les plus grandes blue chips du secteur financier n’ont pas réussi à reprendre du terrain. Mais pendant ce même laps de temps, les actions des entreprises les plus mal en point du secteur financier ont grimpé en flèche.

– Ca ne fait plus aucun doute, la spéculation est en vogue…

** L’indice VIX ne dit pas autre chose. L’indice VIX est basé sur le prix des options en temps réel, il fournit donc une perspective "en temps réel" de l’état d’esprit collectif des investisseurs. Connu comme "l’indice de la peur", le VIX indique le degré d’angoisse des investisseurs. Un indice VIX élevé signifie que les investisseurs sont rongés par la peur, alors qu’un indice VIX bas indique une absence totale de crainte.

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