La Chronique Agora

Alstom, Italie : pas besoin d’être regardant avec l’argent des autres

inégalités impôts BCE récession assurance-vie

L’argent facile, c’est l’argent des autres. Il ne coûte pas grand-chose donc pas besoin d’y faire attention. Le lien entre Alstom et l’emprunt à 50 ans de l’Italie, c’est l’irresponsabilité de ceux qui dépensent de l’argent qui ne leur a rien coûté.

Le cas Alstom fait tousser même les étatistes de droite et de gauche. Nous avons donc atteint le sommet du grotesque. Enfin, peut-être… soyons prudent : comme avec les bulles financières, nous pourrions peut-être aller plus haut dans le ridicule.

Des fonctionnaires achètent avec l’argent des autres des rames de train que personne n’a commandées, dont personne ne veut et qui sont inutiles. Si j’étais architecte-paysagiste-décorateur, je travaillerais à un projet d’installation dans les jardins de l’Elysée de ces rames ; quelque chose entre le street art, le land art et l’environmental art. Vu le tarif des coiffeurs de l’Elysée, je pourrais présenter une belle facture d’honoraires.


Exemple d’Environmental Art – DR

Scrutons aussi le cas de l’Italie qui vient de lever un emprunt d’une durée de 50 ans, à échéance 2067 (gasp).

16 milliards d’euros d’offre pour une vente de 2,6 milliards d’euros. Le taux serait de l’ordre de 2,87% selon Bloomberg.

Le même jour, les chiffres publiés par la BCE montraient que l’argent fuit l’Italie (voir La Chronique d’hier). L’Italie fait partie des pays occidentaux surendettés, sa plus grosse banque, Monte dei Paschi di Siena, coule. Qui peut raisonnablement présumer de la survie de l’euro dans cinquante ans et du niveau d’inflation dans un pays qui avait pris l’habitude de voler de dévaluation en dévaluation ?

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Si ces titres sont achetés par les assureurs et les fonds de pension, l’épargne collectivisée des fonds de retraite est gérée par des irresponsables qui pensent qu’ils n’auront de compte à rendre à personne pour leurs erreurs.

Si ces titres sont achetés par des spéculateurs, cela signifie que ceux-ci espèrent pouvoir les revendre avec profit alors même que la Banque centrale européenne indique qu’elle pense à diminuer ses rachats obligataires. Est-ce bien raisonnable ?

Lorsqu’on se sert de l’argent des autres, on devient vite irresponsable.

Si vous ne voulez pas que votre épargne soit gaspillée (comme vos impôts), vous avez intérêt à ne pas vous fier aux solutions collectives.

 

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