▪ Ça y est. Le coup d’envoi est proche. La très attendue Coupe du monde de football en Afrique du Sud débute ce vendredi. Nos bleus seront-ils à la hauteur de nos espérances ? Pour le moment nul ne le sait.
Avant même de connaître l’issue finale de cette compétition qui consacrera le pays gagnant, en Europe un autre championnat — à l’échéance plus lointaine — faisait parler de lui : l’Euro 2016. La question était bien plus logistique que sportive. Qui en sera le pays organisateur ?
L’enjeu économique est de taille. L’enveloppe globale avoisine les deux milliards d’euros… un montant non négligeable notamment dans le contexte économique de ces derniers mois. Sans compter les créations d’emplois et l’attrait touristique que générera un tel événement sur le sol du pays d’accueil. Une belle affaire financière en résumé.
L’heureux lauréat a été récemment désigné. Il s’agit de la France. Il me semble donc intéressant de revenir dans cet article sur les secteurs qui vont profiter de cette manne inespérée.
▪ Le secteur du BTP se frotte déjà les mains
Le secteur du BTP est en première ligne. En effet, avec les rénovations de stades prévues dans des villes comme Paris, Strasbourg ou Marseille et la construction de nouveaux édifices à Lyon ou à Bordeaux, des groupes comme Vinci, Bouygues ou encore Eiffage se frottent déjà les mains.
Il faut dire que cette annonce tombe à point nommé pour ces acteurs qui n’ont pas été épargnés ces derniers temps. En effet, comme le montre le graphique ci-dessous, le secteur de la construction a lourdement rechuté depuis deux mois.
La plupart des intervenants s’accordent sur l’opportunité que cette attribution constitue pour les groupes de BTP français. Ainsi, Natixis par exemple a confirmé son conseil d’achat sur Vinci avec un objectif de cours de 54 euros en mettant en avant le "potentiel catalyseur" que cela représente. Dès lors, à l’image de leur secteur de référence, les valeurs de la construction, françaises en particulier, pourraient bien retrouver quelques couleurs au cours des prochaines semaines
Dans la continuité, le cas de la ville de Lyon, et la réaction boursière de son club de Ligue 1 coté à Paris, illustre bien cette envolée d’optimisme.
▪ OL Groupe, une configuration prometteuse
Pour mieux comprendre l’impact de l’Euro 2016, un simple coup d’oeil sur l’évolution du cours de Bourse du titre OL Groupe est suffisant.
Le 28 mai dernier, le titre a bondi de plus de 13% en séance à l’annonce du succès de la candidature française. Graphiquement, ce mouvement est d’ailleurs intervenu sur la borne basse d’un large canal horizontal de moyen terme, entre 6,80 euros et 10 euros.
En effet, Lyon fait partie des villes retenues pour accueillir certains matchs. En conséquence, alors qu’"OL Land" (nom du projet de nouveau stade) suscitait jusqu’ici des levées de bouclier dans la banlieue lyonnaise concernée, l’accueil de l’Euro 2016 va assurément donner un avantage de poids à M. Aulas, le président du club de l’Olympique lyonnais.
En conséquence, d’un point de vue boursier, alors que les indicateurs techniques montrent des signes de retournement — le MACD croise à la hausse sa ligne de signal et rebondit au-dessus de son support horizontal –, le titre OL Groupe pourrait lui aussi suivre la même voie que ses compères de la construction et revenir tester sa résistance haute… à condition bien sûr que les places boursières se stabilisent un minimum.