La récession s’installe dans la vieille Europe continentale en attendant l’€-crash, d’abord à cause de l’existence de cette monnaie unique contre-nature qu’est l’euro.
Aucun homme politique ne veut faire sortir son pays de l’Eurosystème qui génère une création monétaire létale à terme – provoquée également par les banksters qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement et par les banquiers centraux qui financent par une grossière cavalerie des prêts et des rachats de titres pour… 3 600 Mds€ !
Les conséquences d’une bulle monétaire sont toujours terrrribles !!!
Lire à ce sujet le livre édifiant de Pierre Jovanović qui montre les conséquences d’une hypertrophie monétaire qui s’est déjà produite en Europe : Hitler ou la revanche de la planche à billets.
Tout va mal dans la Zone euro et c’est normal, car une zone monétaire unique pour des pays dont les niveaux et les gains de productivité sont différents les uns des autres est une aberration, un contre-sens, une erreur ou une faute majeure dénotant une absence totale de culture économique élémentaire.
Une survie tant bien que mal
Cette Zone euro n’aurait jamais dû exister ; une fois créée, elle aurait dû disparaître depuis longtemps (une dizaine d’années au moins) mais la nomenklatura qui l’a imposée aux peuples crédules a réussi jusqu’à présent à la faire survivre tant bien que mal.
Certains malheureux Euro-zonards ont plus ou moins bien réagi, comme par exemple les gilets jaunes en France, mais sans comprendre les raisons de leur appauvrissement par manque de culture monétariste. C’est compréhensible de leur part mais pas de la part des professionnels en la matière, et en premier lieu des dirigeants des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne (BCE) qui s’obstinent à faire les mêmes erreurs…
En effet, la situation s’est sérieusement détériorée depuis quelques semaines, comme le montrent les baisses des taux des bons des Trésors. Cependant les dirigeants des banques centrales de la zone en perdition ont décidé de reprendre leur politique monétaire dite du QE (quantitative easing) en accentuant certaines de leurs interventions, en particulier en abaissant encore leurs taux de base, ce qui est exactement ce qu’il ne faudrait surtout pas faire (cf. document I) !
Les causes des dysfonctionnements
Dans une telle situation, la première chose à faire est d’abord de bien identifier les causes des dysfonctionnements dans la vieille Europe continentale.
La croissance dans ces pays y est faible d’abord à cause de l’existence même de cette Zone euro à laquelle il faudrait mettre fin – mais aucun parti politique de gouvernement ne propose cette première solution qui est pourtant objectivement la meilleure. Même Matteo Salvini n’ose pas proposer de sortir de l’Eurosystème !
Seuls un peu plus de la moitié des électeurs du Royaume-plus-ou-moins-Uni se sont prononcés non seulement pour ne pas faire partie de cette zone monétaire contre-nature mais de sortir de l’Union européenne qui en est une excroissance.
La deuxième cause des dysfonctionnements dans la vieille Europe continentale qui provoque cette faible croissance est l’hypertrophie monétaire qui s’y est développée et qui continue de s’y développer.
Elle est provoquée d’abord par les banksters qui ne respectent pas les règles prudentielles d’endettement, à savoir un leverage inférieur à 10, ce qui les amène à accumuler des actifs qu’ils n’auraient jamais dû avoir (cf. document II).
De ce fait, trop d’argent se trouve en circulation dans la Zone euro et même hors de la Zone euro, en particulier en Suisse car les bons spéculateurs y placent préférentiellement leurs capitaux disponibles, surtout en bons du Trésor helvète dont les rendements battent les plus-bas records largement en territoire négatif : à moins de… -1 % !!!
Nous verrons la suite dès demain.