Les élections américaines ont vu – comme toutes les élections de nos démocraties modernes – une surenchère de promesses et de grands programmes favorisant telle ou telle industrie et lobby. Statistiquement, c’est au cours de la troisième année du mandat que les actions performent le mieux.
Enfin, nous allons bientôt savoir qui sera le président des Etats-Unis ! Evidemment ma vie (et la vôtre aussi, je présume, cher lecteur) n’en sera aucunement bouleversée. Mais au moins nous serons débarrassés des gros titres de journaux aux titres pompeux ou des « politologues » prétentieux et de toute cette bien-pensance sirupeuse.
Passons aux choses sérieuses.
Wall Street et Washington marchent la main dans la main, l’argent de la corruption doit rapporter et le Deep State rester en place.
Pour les énergies nouvelles, comptez sur Hillary. Il y en aura pour tout le monde, des éoliennes subventionnées.
Pour la pharmacie ? Hillary aussi !
Bon, oui, Hillary aurait indiqué qu’elle allait s’attaquer aux laboratoires pharmaceutiques. Ce n’était pas très gentil de sa part mais ça lui a permis d’obtenir plus d’argent de ce lobby que les autres candidats, selon CNBC et le Center for Responsive Politics. Maintenant, il va falloir renvoyer l’ascenseur.
Pour le lobby militaire, tout va bien quel que soit le nouveau président. Ca c’est vraiment le secteur gagnant !
Les Echos du mardi 8 novembre
En bleu c’est Hillary et en rouge Trump
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Avec Trump, l’isolationnisme coûte cher : dotation de 80 milliards de dollars de budget supplémentaire à l’armée ! Avec Hillary, la Russie redevient l’ennemi et un « rapport dur », ça pourrait dégénérer en Troisième guerre mondiale… Avec Hillary, youpee, budget illimité, de ce côté.
Mais quand investir dans ce festin de corruption (oups, non, pardon, je voulais écrire subventions) ?
Voilà un petit graphique amusant.
C’est en septembre de la deuxième année du mandat qu’il faudra investir sur les promesses.
En effet, les Etats-Unis, pratiquent le spoil system, c’est-à-dire qu’une partie de l’administration bouge à chaque présidence. La notion de « fonctionnaire à vie » n’existe pas. Les supporters du nouveau gouvernement arrivent. Il leur faut le temps de tailler les crayons, jeter les vieux dossiers, ouvrir les nouveaux, téléphoner à leurs copains pour qu’ils pensent bien à remplir leurs formulaires de demande de subventions, retrouver les chéquiers…
La troisième année du mandat, tout est en place et la machine ronfle gentiment. Si le coeur vous en dit, il faudra penser à investir dans l’armement et les bidules et machins à énergie verte.
Parce que vous n’imaginez quand même pas que les Etats-Unis basculeraient du 110 V au 220 V afin, par exemple, de diviser par quatre les pertes dans les réseaux électriques et de brûler moins de combustibles fossiles, qui représentent plus des deux tiers de la production électrique ? Quelle idée simplette d’électricien borné ! Avec U=RI et P=RI² vous n’électrisez pas les foules.
Pour le business de la Parasitocratie, tout un réseau complexe de subventions opaques à des éoliennes ou panneaux solaires au rendement énergétique douteux est bien préférable à une simple équation incontestable d’ingénieur ayant lu Edison.