La Chronique Agora

Vous avez de l'argent ?

▪ Vous avez de l’argent ? Vous aurez peut-être du mal à le garder. Les gens sont coincés entre le marteau et l’enclume. D’un côté, il y a l’économie en plein désendettement. De l’autre, il y a le gouvernement.

La dépression pèse sur tout — les actions, les entreprises, les bénéfices. Et elle va durer pendant des années — quoi qu’en disent les journaux. Préparez-vous à un déclin de 20% sur les prix des actions, déclare notre vieil ami Marc Faber. Un autre analyste met le PER actuel à 22… sous-entendant une perte de 20% environ simplement pour revenir à des niveaux "normaux".

Mais "ce n’est pas un environnement normal", déclare un analyste senior de Ned Davis Research.

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Alors que la majorité des investisseurs perdent leur temps (et leur argent !) sur les marchés actions… sur le marché des changes se joue un tout autre jeu, avec des règles bien différentes !

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Eh bien, il est normal — pour une dépression. Lorsque tout le monde s’en rendra compte, on verra les actions perdre du terrain. Le prix de l’immobilier baissera probablement aussi.

▪ Pendant ce temps, du côté de l’enclume, aux Etats-Unis, M. Obama annonce vouloir augmenter les impôts pour les riches et les entreprises, à hauteur de 1 900 milliards de dollars. Voyons voir… On trouve environ 100 millions de familles aux Etats-Unis. Parmi elles, environ la moitié paie des impôts. Les 10 premiers pour-cent possèderaient la moitié de la richesse des Etats-Unis et paient déjà 66% du total des impôts. On dirait qu’ils vont repasser à la caisse. Chacune de ces familles riches versera près de 200 000 $ d’impôts supplémentaires.

Un commentaire de Chris Edwards, du Cato Institute :

"Le président Obama a présenté son budget pour l’an prochain. Il propose que le gouvernement dépense 3 830 milliards de dollars durant l’exercice fiscal 2011. Pour remettre ce chiffre en perspective, remontons un peu le temps. Le président George W. Bush… a pris ses fonctions alors que les dépenses fédérales annuelles se montaient à 1 860 milliards de dollars. Il a proposé d’augmenter ces dépenses, qui passeraient à 2 710 milliards d’ici à 2011".

"Bush et son équipe ont commencé à gonfler leur budget presque immédiatement. Ils ont dépensé de plus en plus — des guerres, une gigantesque bureaucratie mise en place pour la sécurité nationale, l’aide après l’ouragan Katrina, une loi sur les médicaments par ordonnance, des dépenses pour l’éducation, des augmentations de salaires pour les fonctionnaires fédéraux, des renflouages financiers, etc. Je ne trouve pas de crise qui se soit produite durant le mandat de Bush à laquelle l’équipe Bush/Rove n’ont pas réagi de manière interventionniste et dépensière".

"Durant la dernière année du mandat de Bush, l’exercice 2009, le gouvernement a dépensé 1 000 milliards de dollars de plus que ce que l’équipe Rove/Bush avait prévu à l’origine. Il est vrai que les dépenses de 2009 comprenaient 112 milliards pour le plan de relance d’Obama — soustrayons-les. En tenant compte de cet ajustement, l’équipe Bush/Rove a finalement dépensé 916 milliards de dollars de plus par an, à la date de 2009, que ce qu’ils avaient d’abord prévu. Notez que les guerres en Irak et en Afghanistan ne représentent qu’un cinquième de l’excès de dépenses de 2009".

"Puis Obama prend ses fonctions et se révèle être Bush sous stéroïdes en ce qui concerne les dépenses fédérales. Obama appelle à dépenser 3 830 milliards de dollars en 2011, soit 1 100 milliards de plus que ce que le budget fédéral avait promis neuf ans auparavant. C’est une erreur de prédiction de 41%".

"La leçon de tout cela, c’est que les prévisions de dépenses d’un gouvernement perdent tout leur sens au-delà de la première année. Obama propose le gel d’une très petite part du budget, par exemple, mais ses plans budgétaires de l’année prochaine trouveront probablement des raisons de briser cette promesse. Je suis franchement effrayé par le fait que les dépenses fédérales pourraient à l’avenir être 41% plus élevées que même les gigantesques augmentations prévues par Obama".

▪ Nous comprenons les augmentations fiscales. En revanche, nous ne comprenons pas le raisonnement économique.

L’idée d’un budget à 3 800 milliards de dollars, c’est de stimuler l’économie. L’équipe Obama sait aussi bien que nous que cette "reprise" est en majeure partie un mirage. Sans emplois… et sans immobilier… on ne peut s’attendre à une croissance réelle.

Les relances monétaires ont échoué. M. Bernanke a fourni aux banques tout l’argent gratuit qu’elles voulaient. Tout ce qu’elles font avec, c’est se verser des bonus. Que peut faire Bernanke ? Les taux sont déjà à zéro. Ils ne peuvent aller plus bas.

Reste les relances budgétaires. "Dépensez plus d’argent !". C’est ce que des économistes comme le prix Nobel Paul Krugman, l’économiste en chef du Financial Times Martin Wolf et l’expert du Japon Richard Koo murmurent à l’oreille d’Obama. Les dépenses sont censées stimuler les ventes et créer des emplois.

Mais si on ne fait que prendre l’argent dans une poche pour le verser dans une autre, à quoi bon ? Il n’y a pas d’augmentation nette du pouvoir d’achat. Les économistes affirment tout de même que les riches ne dépensent pas leur argent ; ils l’épargnent ! Et nous savons tous à quel point l’épargne est une chose épouvantable…

Prendre l’argent des "riches" retarde en fait une réelle renaissance économique.

Les riches sont ceux qui consomment le plus… parce qu’ils ont plus à dépenser. Plus important, ce sont eux qui financent les petites entreprises qui embauchent. Les banques ne prennent pas ce risque. Ce sont les familles des entrepreneurs… et les "riches" eux-mêmes… qui mettent leur argent en jeu.

Soit quelqu’un a oublié d’expliquer ça à l’administration Obama, soit ils s’en fichent complètement. A Washington, la politique bat l’économie à tous les coups…

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