La Chronique Agora

Votre verre de vin : le meilleur allié de votre santé ?

Par la Rédaction de Libre d’Agir

Voici ma boisson préférée. Je suis sûr que vous en avez une aussi.

Non seulement j’aime le goût unique de la Chartreuse (anis, réglisse et safran) et son parfum… mais j’adore aussi le regard étonné de mes amis à chaque fois que je sors la bouteille de derrière le bar.

Je les comprends : il faut dire que cette boisson verte est élaborée avec plus d’une centaine d’herbes, d’épices et d’essences de fleurs. Elle est fabriquée par des moines français. Au XVIe siècle, elle était considérée comme l’"élixir de longue vie".

▪ La légende de la Chartreuse
En 1605, un groupe parisien de moines chartreux reçut la visite imprévue de François-Annibal d’Estrées, le Maréchal d’artillerie du roi Henri IV.

A peine arrivé, il leur dit qu’il souhaitait leur remettre un manuscrit d’alchimie très particulier. Il ne leur dit rien d’autre, si ce n’est que le manuscrit contenait la recette pour fabriquer l’élixir permettant d’allonger la durée de la vie.

Personne ne sait qui a écrit le manuscrit. Tout ce que nous savons, c’est qu’il s’agit sûrement de l’oeuvre d’un alchimiste du XVIe siècle avec une connaissance exceptionnelle en matière d’utilisation d’herbes, de plantes et d’épices dans le traitement des maladies.

Les infusions et décoctions étaient laborieuses. Et la collecte de tous les ingrédients prit des mois — voire des années

La formule contient plus de 130 herbes, de fleurs et d’épices venant de partout dans le monde — chacune possédant une qualité médicinale spécifique.

Que les moines aient aspiré à créer cet élixir ou non, ils ont été attirés par le défi que leur lançait le manuscrit… Les processus et les distillations des herbes étaient incroyablement compliqués. Les infusions et décoctions étaient laborieuses. Et la collecte de tous les ingrédients prit des mois — voire des années.

+145% au compteur !
C'est la dernière plus-value en date enregistrée par Mathieu Lebrun : +145%, en à peine 24h… et en jouant le CAC 40 !

Cette performance à trois chiffres suit d'autres gains de l'ordre de 81%, 75% ou encore 120% enregistrés ces derniers mois…

… et dont vous pourriez profiter à votre tour : il suffit d'un clic…

Les moines, malheureusement pour le roi — qui espérait utiliser l’élixir — furent submergés par le travail qu’exigeait la recette. Ils essayèrent encore et encore jusqu’à ce que, finalement, la recette soit transmise au monastère établit dans les montagnes de la Chartreuse vers 1700.

Les moines de la Chartreuse vérifièrent la liste des ingrédients nécessaires et se lancèrent. Ils se mirent rapidement au travail et collectèrent ce qui leur manquait. Au total, il fallut plus de trente ans — jusqu’en 1737 — pour décoder la recette de l’élixir. Mais ils réussirent. Ils arrivèrent à produire ce qu’ils appelèrent l’"Elixir Végétal" (contenant plus de 70% d’alcool !), qu’ils considéraient comme un booster de vie destiné à être consommé en petites quantités.

Au fil du temps, le degré d’alcool de la Chartreuse fut abaissé à 55%, pour être apprécié et pour être consommé en plus grande quantité… (L’expérience m’a appris, cependant, qu’il valait mieux être prudent. Je vous rappelle que l’alcool est à consommer avec modération). Les moines vendirent ce breuvage à travers toute la France pour remplir les caisses et perpétuer cette façon traditionnelle de créer la Chartreuse. Ils le font encore à ce jour.

Pour cette raison, l’ordre a farouchement gardé le secret de la Chartreuse. Même en allant visiter leur distillerie, on ne vous donnera jamais d’indice pour découvrir la recette ancestrale. Seuls trois moines ont accès à la préparation. Et un seul — le Père supérieur — connaît l’intégralité de la formule. Les deux moines qui brassent le breuvage ne reçoivent chacun que la moitié des ingrédients nécessaires, et les mélangent à mi-parcours.

Mais revenons à la légende… La Chartreuse est-elle l’élixir de la longévité ? Oui. Mais en réalité, ce n’est probablement pas à cause des 130 herbes qu’elle contient…

Je vais y revenir….

Beaucoup de boissons que nous consommons actuellement ont d’abord été utilisées pour traiter des infections

▪ La Chartreuse n’est pas la seule boisson alcoolisée que nous aimons et qui, au départ, a été considérée comme un tonique pour la santé
Beaucoup de boissons que nous consommons actuellement ont d’abord été utilisées pour traiter des infections plus ou moins courantes…

Une gorgée de gin était considérée comme un moyen de se protéger de la peste (ce qui est probablement faux…).

Une cuillerée d’absinthe était préconisée pour tuer les vers ronds et les parasites intestinaux. (Ce qui est vrai ! L’ingrédient psychoactif dans l’absinthe, l’armoise, est effectivement efficace pour tuer les parasites dans les intestins.)

▪ Et le vin dans tout ça ?
Au 13ème siècle, le philosophe anglais Roger Bacon est l’auteur de l’une des recommandations les plus anciennes préconisant la consommation du sang du Christ. Le vin, écrit-il, permettrait de "préserver l’estomac, de renforcer la chaleur naturelle, d’aider à la digestion, de défendre l’organisme contre la corruption, de métaboliser la nourriture en sang".

Après une longue et riche histoire tendant à démontrer les bienfaits de l’alcool, faut-il croire à ces vertus curatives ? Selon des études récentes, la réponse est… OUI, absolument !

C’est l’une de ces anomalies médicales que personne ne peut vraiment expliquer…" explique le magazine Wired.

"Des études ont montré de façon systématique que les personnes qui ne consomment pas d’alcool du tout ont tendance à mourir avant que les gens qui en consomment. A première vue, cela n’a pas de sens. Pourquoi l’ingestion d’une toxine psychoactive qui augmente le risque de cancer, la démence et la maladie de foie permet d’allonger la durée de vie ? Et ce n’est qu’une partie de ce curieux mystère" commente Wired à propos de la publication d’une récente étude intitulée Allongement de la vie et mortalité.

"Une fois de plus, les chercheurs ont constaté que l’interdiction d’alcool augmente le risque de mourir, même lorsque vous excluez les anciens alcooliques qui ont arrêté. (L’idée est que les ex-buveurs pourraient fausser les données, car ils ont déjà détruit une bonne partie de leurs organes)"

Il semble que les gros buveurs (même ceux qui frôlent l’alcoolisme) vivent plus longtemps que les abstinents

La conclusion a de quoi laisser perplexe : il semble que les gros buveurs (même ceux qui frôlent l’alcoolisme) vivent plus longtemps que les abstinents.

"En d’autres termes," dit Wired, "même consommer d’inquiétantes quantités d’alcool semble être préférable que de ne rien boire du tout !"

Ces résultats ne suggèrent pas, bien sûr, que vous atteindrez l’immortalité en accumulant les soirées binge drinking (phénomène populaire consistant à boire de l’alcool en grandes quantités et sur une courte période de temps.)

▪ La modération reste toujours la clé
Cependant les études suggèrent que non seulement consommer de l’alcool est tout à fait souhaitable, mais qu’il pourrait être — sous toutes ses formes — ce fameux élixir de vie…

Personnellement, je pense que quitte à boire pour allonger la durée de sa vie… autant boire de bonnes bouteilles !

Voilà pourquoi, il y a quelques mois déjà, nous avions eu l’idée de consacrer l’un de nos Rapports spéciaux aux Grands crus. Ce rapport vous permettra non seulement d’apprendre comment choisir les bouteilles de vin à mettre dans votre cave, mais qui vous donnera aussi une multitude de conseils pour ne pas tomber dans les pièges que peut vous réserver votre caviste. Cliquez ici pour voir par vous-même…

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