▪ Les marchés boursiers ont enregistré de belles baisses la semaine dernière. Les experts ont dit que c’était à cause de la Chine. Ou du tapering à venir de la part de la Fed. Ou à cause des mauvais chiffres de l’emploi… ou du ralentissement des dépenses d’investissement… de la chute du commerce extérieur américain — choisissez ce que vous préférez.
Est-ce que ça signifie que le marché haussier est terminé ? Est-il temps de vendre les actions ? Ou devrions-nous acheter le creux ? On ne sait jamais ce que les marchés vont faire ensuite — et en ce moment, nous traversons une phase particulièrement inquiétante.
Jamais encore, de toute l’histoire du monde, les marchés et les économies n’ont été sujets à tant d’expérimentations et d’innovations. Désormais, tous les prix sont manipulés, artificiels. Nous vivons dans une bulle où rien n’est tout à fait ce qu’il semble être. Tenter de former un point de vue économique cohérent ou une stratégie d’investissement éclairée n’a jamais été si difficile.
Rappelez-vous aussi qu’aucune devise papier n’a jamais survécu à un cycle du crédit complet. Qu’arrivera-t-il au dollar fiduciaire quand les taux d’intérêt reviendront à des niveaux « normaux » ? Nous n’en savons rien. Mais quand ce sera le cas… il ne fera sans doute pas bon avoir un gros portefeuille actions et obligations.
Que se passera-t-il ensuite ? Nous avons essayé de le deviner. Inflation ? Déflation ? Hyperinflation ? Boom ? Krach ? Bulle ? Nous sommes d’avis que nous verrons tout ça… en temps et en heure.
▪ N’oubliez pas les principes de base !
En attendant, n’ayant pas grand-chose pour nous guider, nous revenons aux anciennes formules. « Achetez bas, vendez haut », par exemple. Oubliez l’idée d’acheter pendant les creux — le prix des actions US devrait être divisé par deux ou presque avant d’être bon marché. Quant à vendre, c’est ce que vous auriez dû faire la semaine dernière, le mois dernier, l’an dernier… ou la dernière fois que nous l’avons recommandé.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas trop tard. Ce marché pourrait aller bien plus bas.
Voilà tout ce que nous savons :
D’abord, tôt ou tard, le prix de la dette et des actifs aux Etats-Unis — et dans les grandes économies — va devoir baisser. Pour faire court, les cours actuels dépendent de taux de croissance réelle qui n’ont pas existé depuis le début des années 80.
Ensuite, quand les prix des actions commenceront à baisser sérieusement, toute idée de tapering disparaîtra. Les interventions de la Fed ont causé une gigantesque augmentation des prix sur les marchés. L' »effet richesse » — causé par la hausse des cours — est la seule chose qui empêche l’économie de retomber dans la récession. Si la Fed arrête de se mêler de tout, les prix redescendront aux niveaux où ils « devraient » être. L' »effet pauvreté » sera encore plus douloureux que l’effet richesse était agréable. Janet Yellen ne le permettra pas. Elle ajoutera des stimulants, elle ne les enlèvera pas.
Mais nous allons devoir attendre, pour voir ce que deviendra cette petite baisse. Gardez l’oeil sur les cours dans les jours qui viennent !