La Chronique Agora

Est-il utile de connaître l’avenir ?

Si vous recevez ce message, cher lecteur… c’est que la fin du monde n’a pas eu lieu. Par conséquent, votre correspondante est en train de parcourir frénétiquement les boutiques, ayant laissé tout cela à la dernière minute dans le vague espoir que l’apocalypse la dispenserait de courses de Noël.

Je plaisante, bien entendu : je suis en retard tous les ans. En fait, c’est probablement si j’avais déjà bouclé tous mes cadeaux qu’il faudrait s’inquiéter de la fin du monde !

Mais je suis d’humeur trop futile aujourd’hui pour parler finance et investissement — le soulagement d’être encore en vie, sans doute… C’est donc vers Simone Wapler que je me suis tournée pour un peu de sagesse en cette fin d’année. Voici ce qu’elle confiait à ses lecteurs de La Stratégie de Simone Wapler hier :

« Le passé peut-il renseigner sur l’avenir ? Il faut l’espérer car sinon, il deviendrait inutile de vieillir ».

Pour autant, se demande Simone, « connaître l’avenir est-il utile ? Mmmm, ce n’est pas certain, mais on a l’air intelligent ».

Faute de pouvoir lire dans les cartes ce qui nous attend en 2013 (et au-delà), Simone se penche un peu sur ce qui s’est passé en 2012, et fait la liste des événements économiques et financiers marquants de l’année :

 » – les marchés actions ont progressé ;
– les obligations se sont renchéries (puisque les rendements ont baissé) » ;
– les prix des matières premières sont restés dans l’ensemble stables (variation de 1% des indices GSCI ou RICI) : le prix de l’énergie a baissé, les prix des métaux et des denrées agricoles ont grimpé. Mais ces variations sont assez faibles, inférieures à 5% ;
– les devises ont joué au Yo-Yo. L’euro a été sauvé et le dollar ne s’est pas noyé dans ses propres liquidités ;
– l’inflation officielle (en tant que hausse généralisée des prix) est restée assez sage ».

Simone en termine sur notre placement préféré — qui le reste, pour l’instant, malgré les très nets signes de faiblesse qu’il donne ces derniers jours :

« L’or… il va peut-être terminer une douzième année positive mais de justesse. J’eusse aimé, ne serait-ce que symboliquement, que la relique barbare terminât une année civile dans le rouge. Oui, cher lecteur, certains vont pousser des cris d’orfraie, des hurlements déchirants. Mais pourquoi l’or n’aurait-il pas le droit de respirer, d’être fantasque, pourquoi lui dénier sa liberté à lui aussi ? »

« Dans ces conditions, sous 1 650 $ l’once, faut-il se renforcer en or ? Oui, surtout si votre position en or est encore un peu faible. Il n’est pas sûr que nous assistions à un retour vers 1 500$ l’once et que vous retrouviez une meilleure opportunité ».

« Nous sommes dans une période de nettoyage de portefeuilles des grands gérants. Ils doivent vendre des mauvaises lignes, prendre leurs pertes et essayer de les compenser par de la plus-value pour afficher un beau bilan 2012. Parmi ces grands gérants, le mythique Paulson, dont les performances cette année furent mauvaises, après une année 2011 également désastreuse. Morgan Stanley et Citigroup ont recommandé à leurs clients de le lâcher. Il se trouve que Paulson a une très importante position en or au travers du tracker GLD (équivalent aux Etats-Unis de GBS). Face aux demandes de sortie de ses clients, Paulson liquide forcément du GLD ».

« Cela signifie-t-il, comme le prétend Goldman Sachs, que le flic des monnaies est mort ? Bien sûr que non ! »

Tant que les banques centrales persistent à faire chauffer la planche à billets… tant que la reprise n’est pas assez vigoureuse pour que la « vraie économie » puisse suivre cette avalanche de liquidités créées à partir de rien… l’or reste un abri solide et tangible : ne vous en privez pas !

Pour terminer, notez que La Chronique Agora s’interrompt pour les fêtes, le temps de reprendre notre respiration pour attaquer 2013 en pleine forme. Nous serons de retour le mercredi 2 janvier — d’ici là, toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année !

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
La Chronique Agora

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