La Chronique Agora

Un moment propice pour prendre position

L’or devrait rebondir et se retrouver dans la bande 600-660 $ l’once dans le mois qui vient. Les actions aurifères augmentent en volatilité. Le moment est donc propice pour se renforcer en or physique comme en minières.

Durant le mois d’août, l’once d’or a sombré dans sa torpeur habituelle. Le début du mois de septembre l’a vu passer en dessous de la barre psychologique des 600 $ l’once. En cause : le reflux du pétrole sous 70 $, un relatif apaisement géopolitique et une vente d’or des banques centrales européennes. Depuis bien longtemps, le marché s’était habitué à ce que les ventes d’or programmées par les banques centrales ne se réalisent pas, mais cette fois, la BCE a remis 28 millions d’euros en or sur le marché.

Un cours sous 600-610 $ constitue un bon point d’entrée ou de renforcement de la position. Car à long terme, les fondamentaux restent évidemment excellents. Une nouvelle phase du marché haussier s’amorcera dans laquelle les prix du métal jaune augmentera dans toutes les monnaies. Pour le mois qui vient, le prix du pétrole et les remous géopolitiques imprimeront sa tendance à l’or.

L’or physique et ses dérivés
Rappelons que l’or physique vient, depuis le début de l’année, de passer au régime de la taxation des plus-values (27%). Il est désormais fiscalement à égalité avec les actions. Comme de nombreuses actions, l’or ne rapporte aucun dividende ; mais une plus-value en capital est en ce moment plus probable avec le métal jaune.

Les “bullions”, ou certificats papiers ou obligations or, constituent une alternative à la détention d’or physique. Nous avons déjà parlé dans ces colonnes du Lyxor Gold Bullion Securities de la Société Générale (GB00B00FHZ82) commercialisé cette année. ABN Amro et BNP Paribas possèdent maintenant des produits équivalents : Open-End OR (FR0010307389) pour le premier et BNP 100%Or (NL0000640670) pour le second. Le plus important (et l’un des plus anciens) d’entre-eux, streetTRACKS Gold Shares, détient un peu plus de 392 tonnes d’or en stock à ce jour. Au sommet du cours de l’once d’or de cette année, soit 725 $ en mai 2006, streetTRACKS possédait un peu plus de 350 tonnes d’or. L’ajout de 40 tonnes de métal précieux, alors que le cours de l’once est encore inférieur à son dernier pic, montre que l’intérêt des investisseurs pour l’or physique continue à augmenter. Un signe positif de plus.

Minières et fonds en actions
Le HUI (indice de 16 actions minières aurifères vendant leur production majoritairement au comptant) qui avait marqué une reprise depuis la fin du mois d’août perd du terrain, s’affichant sous 310. Le XAU (indice de 12 actions minières métaux précieux) a connu un parcours similaire et s’établit maintenant sous 130. A leurs sommets de fin mai, ces indices avaient respectivement atteint 400 et 170. La correction de juin leur avait ensuite fait perdre 30%. Il semble que le HUI comme le XAU soient prêts à rebondir au quatrième trimestre.

Le marché haussier de l’or subsiste. Mais plus les prises de position sont tardives plus elles doivent se faire avec une bonne synchronisation. La volatilité et les replis de court terme doivent être mis à profit. Pour le mois à venir, un achat d’or physique sous le cours de 610 $ l’once et un achat d’actions avec un ratio Gold/XAU au dessus de 4,4 constituent des objectifs raisonnables.

Enfin, pour les impatients qui trouvent que l’horizon des 700 $ l’once semble bien lointain, voici une petite liste des principaux facteurs haussiers de long terme :
• L’or s’apprécie face à toutes les monnaies
• La dette américaine est colossale et insoutenable
• Le dollar est miné par la dette
• Les banques centrales “diversifient” leurs réserves en achetant de l’or
• Les investisseurs et les particuliers achètent de l’or
• L’offre et la demande ne sont pas équilibrées du fait d’une prospection stoppée depuis deux décennies.

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