** Nous ne sommes pas certain que cela ait de l’importance — mais nous ne sommes pas non plus certain que ça n’en ait pas : l’indice XOI des actions pétrolières sombre comme un fer à repasser dans une piscine.
– Le fait que les actions pétrolières chutent n’est pas vraiment remarquable en soi. Mais le MOMENT de la baisse actuelle, par contre, l’est peut-être. Au cours de chacun des trois mois qui ont précédé, l’indice XOI a sévèrement baissé juste avant la date d’expiration mensuelle des options sur actions (qui tombe le troisième vendredi du mois). Et au cours de chacun des trois mois qui ont précédé, le XOI a notablement rebondi immédiatement APRES l’expiration des options.
– Ce schéma étrange ne constitue pas nécessairement un signe valable, mais il semble être en train de se répéter une fois encore. Les actions pétrolières ont chuté ces derniers jours… et vendredi dernier marquait l’expiration des options sur actions d’août.
– Coup de chance ou signal d’achat ? Au lecteur de décider. Avant de juger, cependant, regardez ces données, qui en disent long :
– Au cours des dix jours de trading précédant les trois dernières dates d’expiration mensuelle des options, l’indice XOI a chuté à chaque fois, avec un déclin moyen de 3,9%. A l’inverse, au cours des dix jours de trading suivant chacune des trois dernières expirations d’options, le XOI a systématiquement rebondi, pour atteindre en moyenne un gain de 6,6%.
** En d’autres termes, si un investisseur s’était positionné sur l’indice XOI lors de chacun des trois précédents jours d’expiration des options, et s’il avait tenu cette position dix jours à chaque fois, il aurait engrangé 21% au total. D’un autre côté, l’investisseur hypothétique ayant acheté l’indice XOI dix jours avant expiration et vendu ses positions à chaque fois aurait perdu 14%.
– Nous ne savons pas pourquoi ce phénomène s’est produit, ni s’il va se répéter. Mais nous ne serions pas surpris si une raison fondamentale valide sous-tendait ces événements apparemment aléatoires. Peut-être pourrait-on évoquer par exemple les récentes vagues de trading maniaco-dépressives sur les valeurs pétrolières… qui reflètent sans doute le trading maniaco-dépressif des gestionnaires de fonds de couverture. S’ils expriment leurs vagues de crainte et d’avidité par des achats alternés de calls et de puts, leurs actions pourraient, en théorie, influencer la direction des blue chips pétrolières… au moins pour un temps.
– Nous ne tenterions jamais — pas plus que nous ne suggérons de tenter — de jouer ce phénomène du cycle des options. Nous noterions plutôt que les investisseurs ayant un sentiment haussier à l’égard des actions pétrolières pourraient souhaiter exprimer leur optimisme avec plus de vigueur le lendemain ou le surlendemain de la date d’expiration des options…