L’année démarre en fanfare à la Bourse de New York. A peine a-t-elle rouvert que le président-élu a fusillé l’une des plus grandes entreprises du pays.
Trump a houspillé General Motors sur Twitter, appelant le géant de l’industrie automobile américaine à déménager au nord de la frontière mexicaine la production de sa très populaire berline de moyenne gamme…
« General Motors envoie aux concessionnaires américains sans droits de douane des Chevy Cruze fabriquées au Mexique. Fabriquez aux Etats-Unis ou payez de grosses taxes d’importation ! »
GM n’est pas le seul fabriquant automobile à avoir été malmené par Trump. Toyota s’est également attiré les foudres du président-élu pour son plan de construction d’une usine au Mexique. Entre temps, Ford a plié l’échine : la société a annoncé qu’elle annulait la construction d’une nouvelle usine au Mexique et créait 700 emplois sur son site dans le Michigan.
Quelques mots tapés sur un smartphone ont suffi pour mettre en garde les plus grands constructeurs automobiles au monde. On comprend donc que certains investisseurs soient inquiets des tweets de Trump portant sur les entreprises cotées. Après tout, il n’y a rien de pire que des informations inattendues faisant capoter un trade. A présent, il faudrait tenir compte de la personne la plus puissante de la planète envoyant des tweets qui sont en mesure d’inverser la tendance ?
Un tweet de Trump peut faire dérailler l’un de vos titres, mais internet peut aussi en aider d’autres…
« Trigger, une application pour smartphone qui traque les mouvements sur les marchés financiers, a dévoilé une mise à jour permettant à ses utilisateurs d’être alerté lorsque Trump tweete à propos d’une entreprise dont ils détiennent des actions, » rapporte The Hill.
Peut-être cette application vaut-elle que vous vous y intéressiez de près… juste au cas où un nouveau gazouillis en 140 signes de Trump efface des milliards de capitalisation sur les marchés.
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En parlant de milliards qui partent en fumée…
La récession du monde de la distribution est bien réelle
Les points de vente physiques s’effondrent.
Les centres commerciaux meurent plus vite qu’on ne l’avait imaginé. Alors que cet effondrement s’accélère, la vente au détail est ébranlée jusqu’à son fondement.
Les actions du secteur de la distribution ont bénéficié d’un bref répit dans la période d’avant les élections. Mais le retour de bâton semble sévère : certaines des plus grandes entreprises du secteur commencent à replonger.
Tous les magasins les plus importants rapportent des chiffres épouvantables pour les ventes sur la période des fêtes de fin d’année. Macy’s et Kohl’s ont enregistré un déclin de leurs ventes de plus de 2%. En outre, Macy’s et Sears continuent à fermer tous deux des magasins.
Ces nouvelles ont fait s’effondrer beaucoup de titres du domaine de la distribution. Depuis le début de l’année, le titre Macy’s recule de près de 16%, celui de Kohl’s de plus de 17%. Nordstrom, le moins pire, perd un peu plus de 4%.
Cet effondrement à petit feu des distributeurs traditionnels commence à se propager. Jeff Bezos et son armée de chauffeurs-livreurs chez Amazon ont fait que les Etats-Unis sont parsemés de centres commerciaux en ruines.
Selon The Wall Street Journal, Amazon a largement dominé la saison des achats des fêtes de fin d’année. Le chiffre d’affaires du super-magasin en ligne est 10 fois supérieur à celui du vendeur suivant.
La domination de l’internet semble totale.