La Chronique Agora

Pourquoi Trump devrait-il assainir le marigot ?

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Le Dow est repassé sous la barre des 20 000 points.

La dette publique s’élève à près de 20 000 milliards de dollars, selon les données officielles.

Les deux vont ensemble, et s’encouragent mutuellement. Le Dow a été multiplié par 20 depuis 1980. Et la dette publique également. La dette alimente le marché actions et le marigot.

Celle qui ne grimpe pas beaucoup, c’est la production réelle telle que mesurée par le PIB. Elle a été multipliée par 6,4 seulement sur la même période.

La dette et le cours des actifs ont grimpé trois fois plus vite que le PIB sur une période de 36 ans ! Le plus sûr, c’est de vendre les actions et les obligations (instruments de dette). Achetez du PIB. Comment ? On en parlera en temps voulu.

Les bestioles du marigot

Mais ne nous laissons pas distraire. Nous appliquons une nouvelle formule révolutionnaire, S = vr (g-g – g-p), qui nous révèlera si le président Trump restitue… ou non… sa grandeur à l’Amérique.

[La Satisfaction (S) est égale à la valeur réelle (vr) des accords gagnant-gagnant (g-g) moins les accords gagnant-perdant (g-p).]

Comme vous pouvez le constater, pour accomplir cette tâche, le président doit respecter son serment, celui « d’assainir le marigot ». Car les accords gagnant-perdant proviennent de là.

C’est dans le marigot qu’ont élu domicile les bestioles qui peuplent le Deep State : les principaux bénéficiaire des réglementations, des guerres, des mesures politiques, des dépenses publiques, de la bureaucratie, des déficits, de la dette… et, par-dessus tout, l’argent falsifié de la Fed.

Plus le marigot est vaste, profond et dense… moins il y a de richesse réelle et de satisfaction pour tous les autres.

Les bestioles du marigot – du Lower Manhattan ou de l’Upper Potomac – n’augmentent pas la richesse ; elles vivent aux dépens des autres.

Elles sont toujours du côté gagnant de ces accords gagnant-perdant. Si vous n’en faites pas partie, vous êtes de l’autre côté.

Et si le président Trump s’occupe vraiment de vous… il doit réduire ces accords gagnant-perdant.

Nous avons reçu de nombreux mails, à ce propos. Tous ne flattent pas notre égo surdimensionné. Mais nous les lisons avec intérêt et curiosité, avant de nous enfermer dans la salle de bain pour pleurer.

A présent, retournons à nos moutons…

Un monde calqué sur le Super Bowl

Les gens ne concluent pas volontiers des accords gagnant-perdant. C’est pourquoi ils ont besoin du gouvernement : afin de forcer les gens à se placer du mauvais côté du mauvais accord.

La plupart des gens savent instinctivement que si l’on est forcé à faire quelque chose, c’est forcément décevant. Mais ils pensent qu’ils vivent dans un monde calqué sur le Super Bowl, où l’un des camps gagne toujours et où l’autre doit perdre.

C’est plus ou moins ainsi que le monde a fonctionné, avant la civilisation, pendant des milliers d’années. La concurrence était un jeu à somme nulle : un groupe gagnait aux dépens de l’autre.

Mais depuis l’invention de la monnaie, des droits de propriété et de la règle du « traite les autres comme tu voudrais être traité », les accords capitalistes gagnant-gagnant ont enrichi le monde.

Les gens s’affairent. Ils produisent. Ils font du commerce. Tout le monde est plus riche.

Nous avons également vu que la seule façon d’identifier la valeur réelle, c’est d’observer ce que les gens veulent vraiment.

Certains choisissent l’or. D’autres choisissent les loisirs. D’autres encore choisissent les drogues illégales ou les déguisements d’Elvis. Les gens n’obtiennent pas forcément ce qu’ils veulent mais ils obtiennent ce qu’ils méritent.

La séduction versus le viol

Le gouvernement s’est développé à l’ère antérieure à la civilisation. Il ne fait pas de commerce. Il impose. Pas question de discuter, ou de dire « non merci ».

Le gouvernement n’est pas un séducteur, ni un beau parleur : c’est un violeur.

(Et là, nous levons le voile sur toutes les perversités psychologiques de la race humaine : les Patty Hearst qui tombent amoureuses de leurs kidnappeurs… les prisonniers des goulags soviétiques qui ont pleuré lorsque Staline est mort.)

Je ne dis pas que le gouvernement ne produit rien qui ait de la valeur. Enormément de gens bien travaillent dans l’administration. Beaucoup font du bon travail : les enseignants, les médecins, les policiers et les juges.

Si les pompiers récupèrent votre chat tout en haut d’un arbre, par exemple, vous êtes gagnant.

Mais attendez… Rien de ce que produit l’état n’est soumis à la concurrence des prix et de la qualité, ou à la nécessité de satisfaire un client.
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Donc, comment pouvez-vous savoir si l’on a consommé davantage de ressources que cela n’en valait la peine pour extirper l’animal de l’arbre ?

Et pourquoi vos voisins – dont les impôts financent les pompiers – devraient-ils payer pour que l’on extirpe votre chat miteux de votre maudit arbre ?

Quand l’Etat envahit votre Etat

Rien n’est jamais aussi clair et limpide qu’on le voudrait. Il existe toujours une certaine ambigüité… et de nombreux doutes.

A la Chronique, nous considérons qu’en réalité, personne ne sait vraiment quoi que ce soit. Nous y compris. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, comme tout le monde. Mais au moins, notre nouvelle formule nous permet d’y voir un peu plus clair.

« La santé de l’état, c’est la guerre », a écrit Randolph Bourne, journaliste américain. Les bestioles du marigot adorent ça. Tous les autres sont perdants.

Mais si une armée étrangère envahit votre pays, vous acceptez le coût engagé pour vous défendre.

Vous allez perdre quelque chose… La question est de savoir « combien ? », et si vous êtes heureux que l’état prenne l’initiative de vous protéger.

Depuis la Guerre anglo-américaine de 1812, il n’y a eu qu’une seule invasion du continent américain. Alors, l’ennemi a incendié des villes entières et tué tous ceux qui se tenaient en travers de sa route.

Naturellement, les Américains ont fait ce qu’ils pouvaient pour se défendre. Mais cela n’a été qu’une longue succession de défaites.

Les données les plus récentes évaluent le nombre des perdants (le bilan des morts) à au moins un million, sans compter les pertes économiques, qui ont été catastrophiques.

Et l’envahisseur, bien sûr, c’était l’Etat américain en personne, qui a envahi la Virginie en 1861. Le Sud a été écrasé. Le marigot s’est développé.

Voilà qui nous amène, finalement, aux propositions de M. Trump : une « taxe aux frontières afin de forcer les Mexicains à financer le mur… l’augmentation du budget de la « défense »… et le financement de nouveaux programmes d’infrastructures par le déficit.

Gagnant-gagnant ? Ou gagnant-perdant ? Enrichir l’Amérique… ou l’appauvrir ? Assainir le marigot ou y ajouter de l’eau ?

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