Nous avons vu hier que les énergies « conventionnelles » étaient de plus en plus problématiques ; désormais, les énergies nouvelles prennent le devant de la scène — et des profits sont à faire pour un investisseur bien informé. Approfondissons un peu la question…
▪ Les différentes formes d’énergies renouvelables
Toutes les énergies renouvelables ne se valent pas en termes de rentabilité, d’efficacité et de coût. L’énergie solaire a deux utilisations principales. Les centrales électriques thermiques solaires :
– produisent de l’électricité directement grâce à la chaleur des rayons. Les installations sont situées dans des régions où l’ensoleillement est important avec une bonne transparence atmosphérique — souvent des régions arides et montagneuses. Elles agissent par la focalisation des rayons solaires sur des collecteurs ou une centrale à tour ;
– l’électricité solaire photovoltaïque. C’est la conversion directe du rayonnement solaire en électricité par le biais de panneaux photovoltaïques faisant appel à des matériaux semi-conducteurs comme le silicium. Le principal pays qui a adapté bon nombre de ses toitures aux panneaux photovoltaïques est l’Allemagne. En France la puissance du parc atteignait 175 mégawatts (MW) en 2008 et le Grenelle de l’Environnement prévoit une croissance portant ce parc à 5 400 MW d’ici à 2020. C’est-à-dire le multiplier par 30 en 11 ans. Et pourtant l’année dernière, un brusque revirement de la politique a cassé la croissance de cette filière en plein vol en réduisant les subventions et allégements fiscaux.
Filière sponsorisée… il lui est difficile de se développer sans le soutien étatique… qui doit de son côté réduire les dépenses. La catastrophe de Fukushima reviendra-t-elle mettre de l’ordre dans cette décision ?
▪ L’énergie éolienne
C’est au moment du premier choc pétrolier que les premières éoliennes sont apparues. Les deux principaux pays européens faisant appel à l’éolien sont l’Allemagne et l’Espagne avec une capacité respective de 22 246 MW et de 15 145 MW pour l’Espagne en 2008. La France ne produit que 5 853 MW grâce à cette énergie aujourd’hui, bien que cette filière en pleine expansion rassemble déjà 7 000 employés et que le Grenelle de l’Environnement a décidé de passer la production à 25 000 MW d’ici à 2020, développant ainsi le travail de 60 000 personnes.
▪ Après le vent, l’hydraulique
Etonnamment, peu d’endroits sont propices à des installations hydrauliques qui permettent de convertir l’énergie de la mer ou d’un fleuve en électricité. Des centrales marémotrices peuvent être installées mais ont des coûts d’investissements jusqu’à présent trop lourds par rapport au retour sur investissement. Ce qui explique un nombre très restreint à travers le monde. Des progrès sont réalisés dans la compréhension et la transformation de l’énergie des vagues avec l’énergie houlomotrice ou des courants sous-marins avec l’énergie hydrolienne. Il faut évidemment aussi prendre en compte les barrages hydroélectriques.
En France, notre système hydroélectrique comprend aussi bien des centrales sur des fleuves ou des rivières que sur des lacs. L’ensemble de cette production représente l’équivalent de 70 Térawatt/ heure (TWh). D’énormes constructions sont en cours notamment dans les pays émergents, mais posent un autre problème : celui de la migration obligatoire de millions d’individus qui ne peuvent plus vivre à l’emplacement du barrage et tout autour du site.
▪ La géothermie
Capter la chaleur emmagasinée dans nos sous-sols sous la forme de nappes d’eau pour la transformer en chaleur par le biais de turboalternateurs n’est pas la solution privilégiée en Europe. On la trouve principalement en Amérique du Nord et en Asie, mais les chiffres de production restent faibles.
L’avenir de notre puissance énergétique passe par ces énergies dites renouvelables. Et actuellement seule 19% de la consommation d’électricité provient de ces nouvelles énergies, avec pour leader incontesté l’hydroélectricité qui à elle seule réalise 92,5% de cette production.
Je pense qu’à ce stade, vous avez compris l’importance et l’urgence de poursuivre et de développer les investissements dans la recherche de ces procédés… vieux comme le monde mais disponibles de manière illimitée.
[NDLR : Pour investir dans cette tendance qui prend de la vitesse, suivez simplement les conseils de Frédéric — c’est par ici…]
[Diplômé d’un DESS de Gestion internationale de fortune, Frédéric Laurent exerce ses activités de conseil et gestion depuis une vingtaine d’années. Il a choisi de se mettre efficacement au service de l’investisseur particulier — bien souvent mal conseillé par les institutionnels. C’est dans ce but qu’il a rejoint les Publications Agora en tant que Rédacteur en Chef de Vos Finances, dont cet article est extrait.]