Les marchés financiers souhaitent que Janet Yellen prenne position sur la hausse des taux. Mais comment prendre position quand on s’est mis dans une situation impossible ? Le système financier actuel – qui prétend gommer toute les récessions – ne peut vivre qu’avec toujours plus de crédit en entrée pour espérer toujours plus de croissance en sortie.
D’un côté, M. le Marché. Il ne croit pas à la hausse de taux directeur de la Fed en septembre. Les sondages donne 50% d’une hausse en décembre (et 53% en février). De l’autre côté, Janet Yellen, présidente de la Fed, supposée omnisciente, compulsant de nombreuses données statistiques telles que le chômage, la croissance de l’économie et l’inflation…
Janet Yellen a le pouvoir de tourner un gros bouton appelé taux directeur. Si elle le tourne vers « + », le crédit en dollar sera un peu plus cher et donc moins abondant. Comme le dollar sera plus cher, le yen, l’euro, la livre, le franc suisse… seront moins chers. Une spirale de conséquences néfastes serait alors possible. Comme en 2015.
M. le Marché ne pense pas que Janet Yellen sera méchante avec lui… Ce ne serait pas bien de faire mourir le créditisme.
Le créditisme, cher lecteur, est comme vous le savez ce système monétaire dans lequel l’argent n’est que dette. Mais ce n’est pas de la dette adossée à quelque chose qui existe déjà. C’est de la dette adossée à de l’argent qui sera gagné plus tard. Pour que le créditisme fonctionne, il faut que la dette grossisse toujours.
C’est pour cela que le créditisme aboutit à de la « croissance molle ». Plus vous contractez de crédit, plus vous investissez mais moins vous gagnez d’argent avec vos investissements. Janet Yellen ne veut pas regarder les bonnes données, selon nous.
C’est même pire encore que vous ne le pensez…
Le créditisme profite bien à ceux qui avaient accès en premier au crédit, les privilégiés du circuit de crédit et de Wall Street, mais du côté de Main Street, les résultats sont beaucoup moins flatteurs.
Pour faire survivre ce système, si profitable à ceux qui le pilotent, il a fallu l’appliquer non seulement à l’investissement mais à la consommation. « Consommez d’abord, vous rembourserez quand vous aurez travaillé », ont dit ses promoteurs.
Evidemment, dans l’économie réelle, il y a peu de gens qui vous proposent « voici de l’argent, dépensez et vous me rembourserez quand je vous embaucherai ». Un tel discours vous rendrait méfiant.
Pour être acceptable, il fallait que cette proposition soit formulée un peu différemment. « Voici de l’argent public. Si vous le dépensez il y aura de la croissance. Vous me rembourserez avec les fruits de la croissance ». Voilà, formulé comme ça, c’est mieux, non ? Pour les adeptes du créditisme les richesses collectives surgissent du néant, il suffit que l’Etat s’en mêle.
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Le principe du chimiste Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » serait pris en défaut ?
Pourtant, chaque fois qu’un gouvernement dépense quelque chose en plus, vous dépensez quelque chose en moins. Car l’argent public ne tombe pas du ciel.
La chimère du créditisme conduit à faire croire que, chaque fois qu’un homme politique ou un gouvernement dépense plus, nous nous enrichirons. Comme les gouvernements n’ont pas l’argent, il faut qu’ils s’endettent ou qu’ils taxent.
Par conséquent, il ne faut pas s’étonner que le créditisme ait engendré deux monstrueux enfants obèses : la dette publique et les impôts.
Si Janet Yellen tourne son gros bouton « crédit facile » vers « -« , il y aura moins d’argent dans le système ; elle déclenchera l’horrible « déflation » qui rend les dettes existantes plus lourdes à porter. Les deux monstrueux enfants obèses feront alors une rage. Leurs parents laxistes ne le veulent à aucun prix…