La Chronique Agora

En Chine, la bulle de l'immobilier commence à avoir des fuites

▪ Oh là là… la Chine part en miettes. L’Europe glisse. Et les Etats-Unis aussi…

Même si les Etats-Unis se tiennent, il y a de bonnes chances que l’Europe ou la Chine les tirent vers le bas.

Les derniers chiffres montrent que la bulle de l’immobilier chinois a des fuites. Voici ce qu’en dit le Wall Street Journal :

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+629 euros en 24 heures !

Tout ça grâce à trois recommandations Forex claires et précises, sur la base d’un portefeuille de 10 000 euros et avec une gestion stricte des risques : c’est ce que les lecteurs suivant les conseils de Jérôme Revillier ont pu enregistrer la semaine dernière.

Comment ont-ils fait ? Tout est expliqué ici…

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« Après des années de folie pour les prix de l’immobilier, la bulle de l’immobilier chinois commence à se dégonfler. Les prix résidentiels sont à la baisse dans certaines grandes villes, ralentissant un peu la spéculation non-désirée sur l’immobilier, mais augmentant les perspectives de voir l’économie chinoise ralentir plus rapidement qu’anticipé, avec de profondes conséquences pour la croissance mondiale ».

« L’immobilier est l’une des bases du phénoménal record de croissance enregistré par la Chine ces deux dernières décennies, et sa santé est cruciale pour les secteurs de la construction, de l’acier et du ciment de la Chine. L’immobilier est également un investissement privilégié pour les Chinois cherchant à obtenir de meilleurs rendements que ceux rapportés par les dépôts bancaires ».

« Et le légendaire vendeur à découvert Jim Chanos déclare que la dette des gouvernements locaux chinois est pire que le problème des subprime américains. La dette subprime aux Etats-Unis n’a jamais dépassé les 10% du PIB. Les autorités locales chinoises ont des dettes (en grandes parties irrécouvrables) de plus de 30% du PIB ».

▪ Nous sommes allé en Chine récemment. Nous avons été incapable de nous former une opinion sur le pays. Certes, beaucoup d’immeubles semblaient vides… mais les rues étaient pleines de monde.

Et il y a tant d’argent en Chine ! L’un de nos amis est antiquaire à Paris. Il nous a dit que les antiquités chinoises sont le segment le plus porteur du marché en ce moment. Dès que quelque chose apparaît sur le marché, un acheteur chinois s’en empare. Voici un exemple : en mars, un vase chinois antique a été mis en vente à Sotheby’s. La maison l’avait estimé entre 800 $ et 1 200 $. Il s’est vendu 18 millions de dollars.

Avec ce genre de sommes disponibles, pourquoi s’inquiéter d’appartements vides ? La demande va sûrement s’adapter à l’offre, non ?

Le problème, c’est que sans la discipline du libre-échange, on ne sait jamais ce qu’est vraiment la demande. Et si les autorités distribuent du cash et du crédit en quantité, l’offre tend à exploser, de manière souvent spectaculaire.

Sans la lueur des marchés vraiment libres, les acheteurs et les vendeurs errent dans l’obscurité comme des ivrognes aveugles. Il y a des collisions. Ils tombent. Ils saignent. Ils fichent une belle pagaille.

Dans cette période enivrante de planification centrale post-communiste, la Chine possède peut-être moins de 10% du PIB de la planète, mais elle achète plus de la moitié de son ciment — et presque autant en termes de minerai de fer, d’acier et de charbon.

Que fait-elle avec tout ça ? Elle ajoute de l’offre ! Elle construit.

Nous n’avons pas pu tirer de véritable conclusion d’une simple visite en Chine. Mais la théorie nous dit qu’il est impossible d’investir dans ce genre de sommets sans faire d’erreurs majeures.

Evidemment, c’est pour cette raison qu’il y a des corrections. C’est pour cette raison que tous les booms causés par des excès de crédit artificiel sont suivis par des krachs nourris par l’excès de dettes impayables. Ils aident à se débarrasser de la crasse de la dette accumulée. Du cambouis des mauvaises suppositions. Et des parasites qui accompagnent un plan qui a mal tourné.

Alors faites bien mousser. Rincez à fond. Et vous voilà frais et propre, prêt à repartir.

Sauf que les autorités n’aiment pas se laver. Après tout, le cambouis de l’un est la carrière de l’autre. Et les parasites votent.

Les autorités chinoises sont peut-être plus intelligentes que leurs homologues américains. Mais elles ont elles aussi des parasites sur lesquels veiller. Des électeurs ? Peut-être pas… mais elles ont abondance de politiciens… et quelque 100 millions de jeunes à la recherche d’un emploi ; les dirigeants chinois cherchent désespérément à les maintenir occupés.

Nous ne savons pas si une explosion de la Chine arrivera ou pas. Mais elle pourrait se produire d’une minute à l’autre.

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