La Chronique Agora

Le soleil va-t-il nous priver d’électricité ?

▪ Le Dow a lourdement chuté en fin de semaine dernière. L’or ne bouge pas beaucoup.

A quoi est due cette baisse des valeurs boursières ? La Chine… la Crimée… qui sait ?

En attendant, nos collègues nous ont fait peur. Ils soulignaient un article dans le Wall Street Journal :

« Le réseau électrique [américain] vulnérable au sabotage ».

Quelques saboteurs sans grands moyens technologiques, nous dit l’article, pourraient plonger tout le pays dans l’obscurité pendant 18 mois. Il continuait en suggérant qu’il pourrait y avoir un danger plus grand encore : les cyber-attaques. « World War D », ont-ils baptisé ce phénomène (« La D Guerre mondiale », ndlr.) — D étant l’initiale de « digital » — « numérique », en anglais.

Dans notre esprit, cela a fait naître un déluge d’idées dérangeantes. Nous avons goûté aux coupures de courant cet hiver, lorsque nous étions à l’hôtel à Aiken. Le premier jour était une aventure distrayante. Le deuxième… avec abondance de nourriture, d’eau et d’alcool encore disponible… a été long. Nous n’avons pas eu à subir un troisième jour ; le courant est revenu.

La bière est tiède et le bain est froid. On n’a pas de chance.

Sans électricité, on ne peut pas pomper d’eau. Et on ne peut avoir de carburant. Sans carburant, on ne peut aller nulle part. On ne peut même pas faire tourner un générateur. La bière est tiède et le bain est froid. On n’a pas de chance. Comment obtenir de la nourriture ? Y a-t-il de la nourriture à obtenir ? Sans système de réfrigération, quelle quantité d’aliments reste simplement là à pourrir et se gâter ?

Ce n’est pas un problème pour nous en Argentine (où nous nous rendons actuellement). Nous n’avons pas l’électricité dans notre ranch, de toute façon. L’eau provient des sommets couverts de neige, et le repas du soir erre dans les prairies, sur ses quatre pattes, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de dîner.

Evidemment, nous ne nous inquiétons pas pour nous-même… nous nous inquiétons pour nos chers lecteurs !

Même si les autorités étaient assez intelligentes pour protéger le réseau des saboteurs — ce dont nous doutons fortement — peuvent-ils le protéger du soleil ?

▪ Tout est de la faute du soleil !
Même si les autorités étaient assez intelligentes pour protéger le réseau des saboteurs — ce dont nous doutons fortement — peuvent-ils le protéger du soleil ? Oui, l’une de nos lectrices a augmenté le chauffage… fait monter les enchères… et nous a inquiété plus encore. Elle nous envoie un rapport de M. G. Edward Griffin, qui nous dit que l’activité solaire est la véritable cause des changements de température dans le monde… et que les accès de colère du soleil feront sauter tant de fusibles dans tout le système électrique… que nous pourrions être sans électricité, eh bien… pendant longtemps.

En ce qui concerne la première idée, il cite un livre de Lawrence Joseph, Solar Storms; How the Sun Shaped the Past [« Tempêtes solaires : comment le soleil a modelé le passé », ndlr.] Pour résumer, selon ses arguments, l’activité solaire cause de grands changements dans la température terrestre. Al Gore et les partisans du réchauffement climatiques se trompent, dit-il, et leur programme informatique est faux :

Dans le monde de l’analyse statistique, il existe un test standard appelé « Monte Carlo », qui utilise des données aléatoires sans aucune tendance pour confirmer qu’un modèle informatique ne comporte pas d’erreurs ou de biais intrinsèques. Si tout va bien, le test Monte Carlo ne produira pas la moindre tendance.

Lorsque le modèle informatique du réchauffement climatique a été testé, dit Griffin, « est sorti un graphique en forme de ‘crosse de hockey’ exactement semblable à celui des températures mondiales. Conclusion : le modèle informatique était truqué ».

Peut-être a-t-il raison… peut-être que non. C’est ce que Griffin dit ensuite qui nous a empli d’angoisse :

« L’infrastructure électronique du monde moderne est un phénomène nouveau dans l’histoire. Il n’a pas encore subi l’épreuve de tempêtes solaires à grande échelle, qui se sont produits pour la dernière fois il y a cent ans. Le réseau n’existait pas à cette époque, mais si ça avait été le cas, il n’aurait pas survécu. Quand la prochaine tempête arrivera-t-elle ? Nous l’ignorons, mais une chose est certaine : nous ne sommes pas prêts pour cela. A moins de prendre des mesures pour protéger les transformateurs et les systèmes de contrôle, le réseau sera mis hors service par la prochaine tempête solaire à grande échelle ».

Que ferons-nous si le courant est coupé ? Nous n’en savons rien. Mais nous remplissons la cave à vins.

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