L’économie du troc repose sur la confiance. L’économie repose sur les échanges. La monnaie a remplacé le troc et élargit les échanges mais la confiance reste l’ingrédient essentiel.
Pendant quelques jours, le seul lien qui me liait aux marchés financiers et à l’actualité était une connexion Internet Wifi.
Dans mon « bureau des bois », l’économie du troc a toujours plus ou moins cours. C’est une région où l’on vit avec pas grand-chose, où vous trouvez aisément des maisons à moins de 100 000 euros et même à 50 000 euros. Les vignerons y sont prospères mais là où il fallait 10 hommes pour exploiter une parcelle, il n’en faut plus qu’un depuis la mécanisation.
A la campagne, la frontière entre l’échange de bons procédés et la véritable économie est très floue. Des arbres tombent, obstruent votre chemin et celui qui va le débiter se paiera en bois, sans oublier de vous donner votre quote-part sous la forme de quelques stères stockés à l’endroit de votre choix. Le miel s’échange contre un poulet qui n’a aucun label européen.
L’économie du troc ignore la monnaie mais comme toute économie, elle repose sur la confiance. L’échange de bons procédés n’est pas instantané. C’est peut-être dans un an ou plus que vous aurez le retour de votre geste. Un chemin bien dégagé et entretenu ne vous vaudra un cuissot de chevreuil que bien plus tard. Cela n’a aucune importance, le tri se fait vite. Il y a les gens de confiance, de parole, et les autres.
Ce cercle de confiance est limité. Un bon électricien vous amènera un bon plombier car les bons artisans aiment travailler avec d’autres bons artisans sur les chantiers. Vous connaissez vos proches, vos voisins à trois km, peut-être à 30 km, mais après ?
La monnaie fut une invention géniale pour l’activité économique : la confiance entre proches pouvait être remplacée par la confiance dans la monnaie. Subitement, le cercle d’échange pouvait s’agrandir à des centaines de kilomètres, les échanges se multiplier.
Mais le mot clé reste confiance…
Saper la confiance, c’est saper l’économie.
Aujourd’hui, la défiance se propage.
Pourquoi ? Bill Bonner va vous parler du jour où le dollar a changé de nature, ce jour où le lien avec l’or fut rompu pour mieux contrôler les prix et les salaires. La Parasitocratie a su s’approprier le nouveau dollar. Des élites coupées de la vie ordinaire règnent sur la destinée de ce nouveau dollar comme vous le montre Graham Summers.
Mais quand la confiance disparait, l’activité économique cale.