Le poker et les investissements demandent la même rigueur et la même gestion des émotions. Et si la pratique du poker aidait à devenir un meilleur investisseur ?
J’adore jouer au poker. Je ne suis pas aussi bon que je le voudrais, mais je suis assez bon pour reconnaître les erreurs que je commets.
Ma femme étant partie ce week-end, j’ai passé une bonne partie de mon temps libre aux tables, à la fois en personne au casino, et en ligne. C’était l’un de ces rares week-ends où j’ai gagné à chaque session.
Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir gagné même si je n’avais pas toujours de bonnes cartes, surtout lorsque je jouais en personne.
La salle de poker locale regroupe beaucoup de joueurs expérimentés. Quand un type s’assoit à côté de vous et que le croupier le salue par son prénom en lui demandant où est sa femme, vous savez qu’il a passé de nombreuses heures ici.
J’ai pris un gros pot à l’un de ces habitués avec la seule bonne main que j’ai eue de tout l’après-midi. Il ne croyait pas que ma main était aussi forte que je le prétendais, il l’a payé cher. Une heure plus tard, on a inversé les rôles et il a récupéré son argent.
Quand je me suis levé de la table plus tard cet après-midi-là, j’avais non seulement récupéré mon argent, mais j’étais même en gain.
Comment j’ai fait ? En jouant de la même manière que j’investis.
Je suis très discipliné, mais il m’arrive de tenter un gros coup quand je crois que les probabilités sont en ma faveur.
La discipline, au poker, signifie que je ne joue pas de mauvaises cartes. Je suis patient. Je jette main après main si je ne reçois pas de bonnes cartes et s’il n’y a pas de bonne opportunité de bluffer. Je sais par expérience que quand je manque de discipline, je perds mon argent – et généralement très vite.
C’est la même chose en investissement et en trading.
J’utilise des stops pour m’assurer qu’une petite perte ne devienne pas une grosse perte catastrophique ou qu’un joli gain ne se transforme pas en perte.
A la table de poker ce week-end, le monsieur à ma droite a perdu tous ses jetons. Il a sorti une épaisse liasse de billets et en a décollé un billet de cent pour racheter des jetons. Je l’ai vu répéter ça plusieurs fois.
Je ne fais jamais – j’ai bien dit jamais – ça. En fait, je ne prends même pas assez de liquide pour pouvoir retourner dans ma poche si jamais j’étais tenté.
Avant de monter en voiture, je prends une décision rationnelle (avant que les émotions ne prennent le dessus) sur le montant maximum que je suis prêt à risquer. Et c’est ce avec quoi je commence. Si je perds tout, je ne perdrai pas plus que ce que j’étais prêt à risquer.
C’est exactement ce qu’un stop loss fait pour vous en investissement.
Le poker est aussi une bonne leçon sur la taille des positions.
Dans nos services Oxford, nous vous recommandons de ne jamais investir plus de 4 % de votre portefeuille sur une seule position. De cette façon, si vous subissez une perte de 25 % sur l’action – ce qui correspond à notre niveau de stop traditionnel – vous n’avez perdu que 1 % de votre portefeuille total, ce qui est facile à compenser.
Le monde du poker regorge d’histoires de joueurs brillants qui font faillite à cause d’une mauvaise gestion de leur argent. Ils prennent trop de risques avec trop d’argent et lorsque les choses tournent mal, c’est la catastrophe.
J’ai travaillé bien trop dur dans ma vie pour qu’un seul investissement me mette à genoux. Je suppose que vous aussi.
Gagner et perdre de l’argent est souvent une expérience émotionnelle. Prenez toutes les décisions nécessaires concernant vos stops et la taille de vos positions avant de mettre de l’argent en jeu.
Vos résultats seront meilleurs, et lorsque les choses tourneront parfois mal, ce ne sera pas aussi traumatisant financièrement ou émotionnellement.
Et si je vous croise aux tables, faites-moi confiance, j’ai les bonnes cartes.