Une actualité épaisse comme un bottin, les retraites en mode « peau de chagrin »…
L’actualité du week-end fut particulièrement dense avec :
- un décrochage de 2% de Wall Street tout à fait inhabituel pour une séance des « Trois sorcières » ;
- de nouveaux sommets historiques pour l’or (alors qu’Elon Musk veut faire auditer les stocks US conservés à Fort Knox) ;
- le projet belge de rétablir la conscription militaire pour parer la menace d’invasion russe ;
- la révélation au grand jour de l’incroyable influence des réseaux Soros – père et fils – au plus haut niveau au sein de tous les ministères l’administration Biden, à Bruxelles, dans l’entourage de Von der Leyen, et de son rôle dans l’annulation des élections présidentielles en Roumanie ;
- le grand chelem de la CDU dans les ex-régions d’Allemagne de l’Ouest ;
- le grand chelem de l’AFD dans l’ex-Allemagne de l’Est ;
- la claque infligée au SPD d’Olaf Scholz et le recul des Verts ;
- sans oublier cette déclaration de notre ministre de l’Economie, Eric Lombard, qui se déclare « plutôt favorable à une contribution accrue des retraités pour financer le système de retraites ».
Quelle thématique choisir ?
Chacune aurait mérité un développement circonstancié car les impacts sur votre patrimoine et vos projets futurs sont ou seront incontestables.
Trop tôt pour dire si la victoire de la CDU en Allemagne va faire basculer le pays vers une gestion plus orientée « croissance » (avec plus de dettes), et moins anti-russe.
D’autres sujets mentionnés en préambule ont déjà été abordés récemment dans nos différentes chroniques, comme la surévaluation de Wall Street ou les records de l’or. D’autres nécessitent un « complément d’enquête » avant de prendre la pleine mesure des ingérences multifactorielles (corruption, propagande, flux migratoires incontrôlés, wokisme…) de la « galaxie Soros » sur notre vie politique, avec la complicité active de l’administration Biden, de Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Rishi Sunak et Keir Starmer… et de la plupart des hauts commissaires européens (non élus, mais « sous influence »).
Le peu qui vient d’être révélé aux Etats-Unis ridiculise déjà littéralement tous les scénarios les plus complotistes envisagés concernant la famille Soros, et cela ne serait que la partie émergée de l’iceberg « Open society ».
En ce qui concerne la Belgique, si vous comptiez adopter cette nationalité pour échapper par exemple à l’impôt sur les successions, elle souhaite se mettre en capacité de mobiliser sa jeunesse (tout ce qui suit est du second degré, naturellement) pour contrer une nouvelle invasion russe afin d’empêcher Poutine de venir une nouvelle fois défiler avec ses troupes devant le bâtiment du Parlement européen, et à ses soldats de venir faire des selfies de mauvais goût devant le Manneken-Pis.
Mais le but est peut-être aussi de sortir le nez des jeunes Belges de leur téléphone portable et de réduire un tant soit peu leur temps passé sur TikTok, ou à tourner des « shorts » pour montrer comment la police se fait « embrouiller » quand elle tente de rétablir l’ordre à Molenbeek.
En ce qui concerne Wall Street vendredi, ce fut une séance des « Trois sorcières » des plus atypiques et très inattendue, compte tenu de l’optimisme qui régnait encore 48h auparavant, avec un S&P 500 et un Nasdaq-100 alignant deux nouveaux records historiques consécutifs.
Wall Street digérait tous les obstacles depuis six semaines : les tweets intempestifs de Trump, « l’effet DeepSeek », les accès de tensions des taux et bon nombre de chiffres économiques US qui auraient pu plomber la tendance.
Après sa meilleure semaine de l’année du 10 au 14 février, le Nasdaq Composite enchaîne sur la pire du 17 au 21 : l’indice plonge de 2,20% et recule de 2,5% en hebdo.
Mais j’ai choisi de m’attarder sur un « fait d’actualité » franco-français : il s’agit de propos tenus par Eric Lombard, lors d’une interview sur RTL ce vendredi 21 février.
Il s’est dit inspiré par un rapport de la Cour des comptes qui souligne un niveau de vie moyen des retraités est supérieur à celui des actifs, ce qui justifierait selon lui une contribution accrue des retraités et une désindexation des pensions : « Rééquilibrer le niveau de vie entre les retraités et les salariés est une piste de solution qui me paraît raisonnable. »
Alors vous qui me suivez, vous vous doutez bien que ces déclarations que l’on croirait échappées d’une faille espace-temps datant de l’alliance socialo-communiste de 1981 me font bondir.
Commençons par ce truisme : le niveau de vie moyen des retraités est supérieur à celui des actifs.
C’est le cas dans tous les pays développés : un salarié, un « libéral », un entrepreneur ou un fonctionnaire en fin de carrière a forcément plus d’aisance matérielle qu’un « débutant ». De plus, quand les enfants sont élevés, son habitation payée, l’une des voitures revendues (parce qu’il n’y a plus besoin d’une citadine au quotidien et d’une routière pour la résidence secondaire), il y a moins de frais ; donc avec une bonne retraite, le « reste à vivre » apparaît confortable.
Mais qui touche une « bonne retraite » ?
Et pour un faible pourcentage de « retraités aisés », combien de « petites retraites » de moins de 1 000 euros par mois (artisans, agriculteurs, femmes ayant interrompu leur carrière ou choisi le travail à mi-temps pour élever leurs enfants, salariés de l’industrie avec des carrières en pointillé, etc.) ?
Les « retraités aisés » sont le plus souvent d’ex-libéraux qui ont beaucoup cotisé et payé d’impôts toute leur vie, ou des hauts fonctionnaires qui touchent 80% de leur dernier traitement, contre 50% pour le privé (compte tenu d’un mode de calcul très défavorable, une moyenne des 25 dernières années de carrière, et non les 6 meilleurs derniers mois).
Et même si les retraités reçoivent de l’argent des actifs (c’est le principe de base de la retraite par répartition), pourquoi vouloir les ponctionner en priorité tandis que des centaines de milliers de membres de « cabinet conseil », de « commissions », d’agences d’Etat, de think tanks ou d’ONG reçoivent des sommes folles pour un « travail » dont il n’existe souvent aucune trace ? (Ou s’il en existe une – prenons McKinsey qui a géré la crise COVID, KPMG, l’Ademe –, c’est pour complexifier encore la vie des actifs avec de nouvelles normes, reportings, inspections, taxes et pénalités.)
Et avant de rendre moins d’argent à ceux qui ont cotisé toute leur vie, ne serait-il pas plus urgent d’en distribuer moins à ceux qui ne contribuent en rien à nos grands équilibres économiques ? Et que dire des dizaines de milliards offerts à l’Ukraine sans débat parlementaire ? Ou des milliards distribués à des retraités fictifs à l’étranger et des millions de titulaires de carte vitale fantômes, ou à des pays en voie de développement dont certains nous méprisent et trahissent ouvertement nos intérêts, au profit de puissances rivales (notamment en Afrique) ?
Savons-nous assez que si le taux de chômage tombait en France de 7,3% à 4,5%, comme en Bulgarie et en Hongrie (et ne parlons même pas des Pays-Bas à 3,7% ou de l’Allemagne à 3,35%), notre problème d’équilibre du régime des retraites se résoudrait de lui-même ?
La priorité dans ces conditions ne serait pas de priver les retraités d’une partie de leur pouvoir d’achat, mais bien de créer du pouvoir d’achat et des cotisations retraite en créant les véritables conditions de « plus d’emploi » : en réduisant justement la pression administrative et fiscale !