Sur les marchés, une correction est toujours à la hauteur de la tromperie. La bulle obligataire est le fruit de la plus grande tromperie de l’histoire financière : celle du crédit infini. Dans ce contexte, l’or, qui n’est la dette de personne, est un actif injustement dédaigné.
Nous avions prédit la victoire de Trump mais nous nous sommes (pour le moment) trompés quant à ses conséquences immédiates sur les marché La victoire de Trump n’a pas donné lieu à une chute des marchés actions aussi violente que celle qu’avait occasionnée le Brexit. En ce qui me concerne, je prévoyais une hausse de l’or et du pétrole pour cause d’anticipations inflationnistes. Pour le moment, malgré de telles anticipations, l’or a chuté et le baril de pétrole ne s’est pas transformé en cocktail Molotov.
Si les marchés croient dans le retour de l’inflation, ils estiment que la hausse des taux et des rendements se fera sans douleur. C’est la conclusion que l’on peut tirer du fait que l’argent ne se dirige ni vers l’or ni vers le pétrole, qui sont les abris consacrés par l’usage.
Perplexe, je me raccroche à deux principes qui ont prouvé leur infaillibilité historique :
# 1 Une correction est toujours à la hauteur de la tromperie qui l’a précédée (principe de Bill Bonner)
#2 Il n’y a rien à gagner en achetant ce qu’achète le marché. On ne gagne de l’argent qu’en achetant ce que dédaigne injustement le marché (principe « contrarien »).
Notez qu’être contrarien ne signifie pas aller dans le sens contraire du marché (ce qui serait idiot), mais d’identifier ce que le marché boude, ce qu’il a déjà vendu mais pour de mauvaises raisons. Evidemment, la parie délicate est de discerner des mauvaises raisons.
Combinons ces deux principes – le principe bonnérien et le principe contrarien – et essayons d’agiter efficacement nos quelques neurones résiduels.
Nous sommes dans la bulle financière la plus monstrueuse, énorme, « hideuse » selon le terme de Donald Trump lui-même, de tous les temps. Cette bulle concerne avant tout les obligations, la dette. Nous le savons, tout le monde le sait, c’est de notoriété publique. Tout juste si votre chauffeur Uber lui-même ne vous dit pas qu’il y a trop de dettes et de déficits.
Une bulle organisée par des banques centrales dont la puissance monétaire est en théorie infinie
Cette bulle obligataire dépasse toutes les précédentes car la tromperie n’a jamais atteint ce niveau.
Il ne s’agit pas d’une simple frénésie d’acheteurs ayant perdu tout bon sens comme pour les bulbes de tulipe, les actions de chemin de fer, les actions internet…
Non : il s’agit d’une tromperie organisée, orchestrée par les banques centrales elles-mêmes qui ont en principe une puissance de feu illimitée.
Tromperie à un niveau jamais atteint -> correction à venir atteignant un niveau inédit dans l’histoire financière, selon notre principe # 1.
Pour le moment, la chute du marché obligataire depuis l’élection de Trump se monte à environ 2% ce qui signifie 1 000 milliards de dollars de pertes, a calculé mon collègue britannique Nick O’Connor. C’est très peu.
Souvenons-nous que nous vivons dans un système monétaire dans lequel la dette EST monnaie. La monnaie de meilleure qualité est supposée être la dette des grandes démocraties développées. Le peu de monnaie résiduelle qui n’est pas dette (le cash, les espèces, l’or et les métaux précieux) est traquée car ce système de monnaie-dette ne souhaite aucune concurrence.
Mais en vertu du principe # 1 la bulle obligataire se dégonflera et les pertes seront monstrueuses. Pour qui ?
Une bulle obligataire peut se dégonfler de deux façons :
Une douce hausse de l’inflation qui érode gentiment le stock de dette existant. C’est la solution dont rêvent les banques centrales. Ceux qui vivent de la rente procurée par des dettes (vous avec votre assurance-vie en euro, les fonds de retraites) sont gentiment euthanasiés : les prix augmentent et leur rente diminue. Mais le processus est diffus, les victimes ne se rendent pas compte de ce qui leur arrive. Elles se bornent à constater que les statistiques officielles ne collent pas avec ce qu’elles vivent réellement. C’est l’avilissement de la monnaie sous une forme strictement identique au rognage des pièces quoique plus moderne. Dans cette hypothèse, la bulle n’éclate pas. Elle se dégonfle doucement, son gaz toxique empoisonnant ceux dont l’épargne repose sur la dette.
Pour illustrer combien l’inflation est nécessaire, vitale à la Parasitocratie, voici la dernière couverture de L’Agefi Hebdo qui vous indique que la stabilité des prix – l’inflation zéro – est vue comme une menace. Une menace pour qui ? Pour vous ? Evidemment, non.
0 inflation est une menace qui contrarie le plan de l’euthanasie financière.
Une brutale hausse des rendements qui provoquera la faillite des emprunteurs les plus faibles. C’est le cauchemar des banques centrales et de la Parasitocratie. L’industrie financière vit du commerce de la dette. L’industrie politique vit du commerce des promesses financées par la dette. La Parasitocratie fera tout pour éviter cette fâcheuse issue. Tout, y compris les choses les plus stupides comme les QE (racheter toutes les obligations vendues et même celles fraîchement émises). Dans ce cas, la bulle éclate. C’est violent. C’est le krach obligataire. Tous les détenteurs d’obligations sont brutalement floués. La Loi Sapin 2 devient réalité. Les épargnants sont brutalement ruinés.
La tromperie moderne consiste à faire croire que les dettes peuvent augmenter indéfiniment, que la « croissance » mesurée est fiable et que plus de dette ne peut que conduire à plus de « croissance » que le défaut est impossible. Car souvenez-vous : la monnaie EST dette ; la « croissance » se mesure en monnaie et donc en augmentation de dette.
Les votes populistes nous montrent que tout un chacun, l’homme de la rue, est de moins en moins dupe. Obscurément, confusément, il sent que quelque chose ne colle pas dans le système et il vote « hors système ». Peu importe qui, « hors système » lui paraît préférable.
Ce qui m’amène au principe # 2.
Qu’est-ce qui est actuellement dédaigné par le marché ? Qu’est-ce qui a récemment beaucoup baissé : l’or depuis 2011 et le pétrole depuis 2013.
L’or est-il injustement dédaigné ?
L’or est un actif financier qui n’est la dette de personne (c’est vrai aussi pour l’argent).
M. Le Marché croit au scénario doux de l’euthanasie par la bonne petite inflation. Mais la confiance du public s’effrite. A dire vrai, sa méfiance s’éveille. Jetez à nouveau un œil sur la couverture de L’Agefi Hebdo qui est le magazine du système. Vous constatez que le système vit replié sur lui-même, déconnecté de chacun de nous qui ne voyons aucune menace dans une inflation 0 mais au contraire un bienfait. Mais même avec le zéro inflation, chacun se plait d’augmentation de prix et d’érosion de pouvoir d’achat.
Donc, oui, je pense sincèrement que l’or est un actif injustement dédaigné. J’estime que les banques centrales ne parviendront pas à leurs fins et à l’euthanasie financière des rentiers du XXIème siècle sans violence. Ces rentiers modernes sont les retraités ou ceux qui épargnent en vue de leur retraite.
Lorsque les défauts commenceront, ce sera la ruée vers ce qui n’est pas de la dette, donc l’or et les minières – qui pour les professionnels des marchés est ce qui se rapproche le plus de l’or.
J’ai détecté une minière très spéciale pour profiter de cette nouvelle donne déflation-inflation, une minière qui possède une caractéristique unique et qui vous permettra avec une seule position de profiter de la débâcle du marché obligataire et de l’inflation ? Pour tout connaître cette minière, c’est ici.
Quant au pétrole, c’est un peu plus compliqué. Mais si l’inflation devient brutale, oui, je pense que le pétrole va s’enflammer et que ceux qui le vendent ne voudront plus être payé en monnaie de singe.
Les seuls secteurs qui résisteront seront ceux qui produisent des choses que les gens paient au comptant et pas à crédit. Il y en a très peu.
Ray Blanco a un message pour vous…
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