La Chronique Agora

La Réserve fédérale freine le plan économique d’urgence lié au Covid-19

Fed Covid

La Fed a « aidé » l’économie durant la crise du Covid en rachetant 120 Mds$ par mois de dette publique US… Sauf qu’en réalité, elle a causé de nouveaux problèmes qui pourraient justifier de faire repartir « l’aide » à la hausse…

Voici un article paru récemment sur Politico :

« La Fed va commencer à cesser de soutenir massivement l’économie

Mercredi, la Réserve fédérale a déclaré qu’elle allait ralentir ses rachats massifs d’obligations en fin de mois, première étape du retrait de ses mesures de soutien extraordinaires en faveur de l’économie en période de pandémie.

Cette décision attendue depuis longtemps est le signe, à la fois d’un optimisme sur le taux de croissance de l’emploi, et d’une méfiance à l’égard d’augmentations des prix qui ont fait grimper l’inflation à ses niveaux les plus élevés depuis des dizaines d’années.

La Banque centrale rachète 120 Mds$ par mois de dette publique US et de titres adossés à des créances hypothécaires, un processus ayant pour vocation de doper ses efforts en vue de maintenir de faibles coûts d’emprunt pour les foyers et les entreprises.

Le responsable de la Fed, Jerome Powell (notre camarade de classe du Georgetown Law Center) insiste sur le fait que l’émission d’argent frais entreprise par la Fed était un plan d’urgence. Selon lui, si la Fed n’avait pas pris les commandes de l’économie en 2008… et une fois de plus en 2020… elle serait dans un état lamentable. »

Et d’ici juin 2022, déclare-t-il, l’urgence sera révolue.

La bulle, la bulle

Mais que se passe-t-il vraiment, lorsque la Réserve fédérale truque l’économie avec de l’argent fraîchement imprimé et des taux d’emprunt artificiellement bas ?

Le taux directeur de la Fed est en dessous de zéro – corrigé de l’inflation – depuis près de 12 ans.

Et à présent, les prix à la consommation – mesurés selon les « moyennes tronquées » de la Fed – grimpent plus vite qu’à toute autre moment de ces 31 dernières années.

Selon Breitbart :

« En septembre, un indicateur mesurant la pression inflationniste de base au sein de l’économie a atteint son plus haut niveau depuis 1990.

La Réserve fédérale de Dallas estime que [son indicateur] d’inflation médiane Trimmed Mean a atteint un taux annuel de 5,1% en septembre, soit le rythme d’accélération des prix le plus rapide enregistré en 31 ans. »

Autrement dit, exactement ce à quoi l’on pouvait s’attendre.

Mais il se produit également des choses qui ne sont pas si évidentes.

Vendredi dernier, nous avons vu que les perturbations des chaînes d’approvisionnement – qui déclenchent l’hystérie des médias – étaient le fruit de la planification centrale de l’Etat.

Une économie honnête dépend de millions d’indicateurs qui évoluent si rapidement – principalement à quel point on désire un produit et la somme qu’on est prêt à débourser pour l’obtenir – que l’Etat ne peut pas les connaître. Plus il exerce un contrôle moins cela fonctionne correctement.

Des pénuries de tout

En Russie, le gouvernement tsariste a multiplié la masse monétaire par cinq, environ (personne ne connaît le chiffre exact) pour financer la Première Guerre mondiale. Le rouble s’est déprécié. Et la guerre a créé de graves perturbations des chaînes d’approvisionnement qui ont généré des pénuries alimentaires, surtout à Saint-Pétersbourg.

Dès 1917, des milliers de personnes étaient dans les rues pour protester. Et la révolution bolchévique a suivi.

En Allemagne, l’hyperinflation du début des années 1920, la perturbation des chaînes d’approvisionnement provoquées par la guerre, le montant des réparations et la perte de la très productive vallée de la Ruhr, ont fortement contrarié les Allemands – ce qui a été facile à exploiter par la gauche et la droite –  et Hitler et ses nazis ont gagné.

En 1937, un dollar permettait d’acheter 3,4 yuans chinois. Lorsque Mao Tsé-Toung a pris le contrôle en 1949, avec un dollar on s’offrait 23 millions de yuans.

Naturellement, il était question de prix de tous les côtés, durant ces années… dans un contexte de perturbation des chaînes d’approvisionnement – provoquée par l’émission d’argent frais et la guerre – ayant généré des pénuries d’à peu près tout.

La situation économique était si chaotique, en Chine, que la plupart des Chinois ont salué la victoire du communisme.

Tout fiche le camp

Quand la monnaie fiche le camp, autrement dit, tout fiche le camp.

Car l’argent ne détermine pas que votre richesse, mais votre place dans le monde… votre statut… votre pouvoir… vos créances ou vos dettes… si vous vendez votre temps ou bien achetez celui des autres… si êtes dans le camp de ceux qui ont, ou de ceux qui n’ont pas.

Mais comme nous l’avons montré vendredi dernier, le montant importe peu. Ce qui compte, c’est la façon dont il est obtenu. Et plus l’élite contrôle la répartition de l’argent… plus une grande partie finit entre les mains de l’élite peu méritante.

Mais attendez… La Fed dit qu’elle va faire marche arrière. Jerome Powell dit qu’il va cesser de fausser ces comptes qui les ont tant enrichis, lui et le reste de l’élite.

Est-ce que cela va réellement arriver ? Allons-nous revenir à un monde moins politique ?

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