La Chronique Agora

Réchauffement climatique et bulle de dette

▪ Le printemps est arrivé dans l’hémisphère nord. Ce n’est pas le cas en Argentine, où nous venons d’arriver. Les feuilles ont commencé à brunir et jaunir à Buenos Aires. L’air se rafraîchit. Et la nuit la terre, comme un ivrogne endormi, renvoie des gaz tièdes et humides.

En chemin, nous avons rendu visite à un vieil ami en Floride :

« C’est n’importe quoi, cette histoire de réchauffement climatique. Le véritable moteur des températures à la surface de la terre, c’est le soleil. Nous obtenons toute notre énergie du soleil. Quand l’activité solaire diminue, il en va de même pour les températures ».

« C’est comme ça que les chercheurs solaires ont pu prédire, il y a 10 ans de ça, que l’hiver 2013-2014 amènerait un froid record aux Etats-Unis. Mais personne n’a écouté ».

« Au passage, je suis allé en Californie et j’ai conseillé à [un investisseur bien connu] de se positionner sur le gaz naturel. Il a gagné des millions ».

Notre ami écrit un livre sur le sujet même que nous examinons : comment se termine une bulle de dette.

▪ Des marges serrées

« Le climat a un effet bien plus profond sur l’économie que les gens le réalisent. Je lisais un analyste russe l’autre jour. Il explique comment les grandes évolutions géopolitiques — des choses comme la Révolution française et la chute de l’Empire romain — ont été déclenchées par un climat froid.

La raison en est assez évidente. Nous vivons d’un surplus d’énergie. C’est la différence entre la quantité d’énergie que nous avons et la quantité d’énergie que nous devons dépenser pour l’obtenir. Cela s’applique à la nourriture aussi bien qu’au carburant et toutes les autres formes d’énergie.

Autrefois, les marges étaient assez serrées. Moins d’activité solaire entraînait une baisse des températures et des récoltes plus maigres. Cela signifiait aussi la famine… ce qui énervait pas mal de monde.

Les gens ne s’en rendent absolument pas compte, mais les marges actuelles ne sont pas si élevées non plus

Les gens ne s’en rendent absolument pas compte, mais les marges actuelles ne sont pas si élevées non plus. C’est pour cette raison que les banques centrales maintiennent les taux d’intérêt aussi bas. A un taux plus haut, pour de nombreux ménages, entreprises… et gouvernements… les marges disparaissent.

Mais à mesure que le temps se refroidit… les marges se réduisent encore. Les gens dépensent une plus grande partie de leurs revenus pour se tenir chaud. Et le prix de l’alimentation tend à grimper ».

Nous nous intéressons à la fin du monde… du moins du monde créé par les taux zéro et le QE. Les économistes ne savent pas ce qu’ils font. Nous sommes dans un monde de bulles — et la plus grande, c’est celle de la dette.

Nous avons bien d’autres choses à dire sur le sujet… mais nous venons d’atterrir à Salta, au nord-ouest de l’Argentine. Maintenant, nous prenons le volant de notre 4×4, et nous serons sur la route pendant six heures, le temps de nous rendre à notre ranch familial.

A suivre donc…

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