▪ Nous sommes toujours dans une zone grise.
Elle n’est pas aussi noire que la Grande Dépression.
Mais elle n’est certainement pas aussi lumineuse que la Bulle époque et ses folies.
De quoi s’agit-il exactement ?
Est-ce une correction ?
Que corrige-t-elle ?
Nous ne le savons pas — ou du moins, pas exactement.
Quand sera-t-elle terminée ?
Nous ne le savons pas non plus.
Que se passera-t-il ensuite ?
Si seulement nous le savions !
Restons simple : les prix vont-ils grimper ou baisser ?
Hé là, ce n’est pas un peu fini, toutes ces questions ?
▪ Nous avons déjà une longueur d’avance sur pas mal de monde, en fait. La plupart des gens — y compris la plupart des économistes — pensent que nous sommes dans une phase de "reprise fragile". Ils pensent que nous avons eu une récession. A présent, l’économie se remet. Et si la reprise ne ressemble guère aux autres reprises de l’après-guerre, ça ne semble pas les déranger plus que ça.
De toute façon, ils savent exactement quoi faire : laisser l’argent couler à flots !
A la Chronique Agora, nous avons de plus en plus conscience des gaffes de nos collègues économistes, et du fait qu’ils sont vraiment imbus d’eux-mêmes. Mais nous y reviendrons à coup sûr.
Continuons avec ce que nous pensons savoir sur ce qui est en train de se produire.
Pour l’instant, l’économie ne donne pas signe de "reprise" normale. Nous serions profondément inquiet si c’était le cas. Parce que ce qu’il y avait avant la crise de 2007-2009 n’est pas une chose qu’on voudrait revoir. L’économie avait la fièvre de la bulle, si vous voyez ce que nous voulons dire.
Actuellement, l’économie donne tous les signes d’être dans une Grande Correction :
L’emploi ne reprend pas. En fait, il semble empirer. Il ne serait guère surprenant de voir le taux de chômage officiel grimper jusqu’à 12% aux Etats-Unis durant la prochaine phase de baisse…
L’immobilier américain ne reprend pas. Il s’est stabilisé… mais reste fragile. Il reste toujours des stocks gigantesques et des prêts "sous l’eau". Les derniers chiffres montrent que rien ne bouge. Dans de telles circonstances, il faudrait vraiment être optimiste pour penser que les prix vont se "remettre" dans les temps à venir.
Le crédit ne reprend pas. Il se réduit au contraire, comme le montrent des chiffres publiés la semaine dernière.
Toutes ces choses ne signalent pas la fin du monde. Elles signalent la fin de l’expansion de crédit qui a enflé depuis la première administration Reagan jusqu’à la dernière administration Bush.
Cette expansion est terminée. Kaput. Finito. Qu’arrivera-t-il ensuite ? Nous verrons bien…