▪ Nous poursuivons aujourd’hui notre passage en revue des principes de base du stock-picking en temps de crise… et des résultats qu’il a rapporté aux lecteurs de MoneyWeek.
L’automobile est l’autre grande victime de la crise. Déjà en surcapacités avant la crise et vendant à crédit, le secteur a été durement éprouvé en Bourse, entre juillet 2007 et mars 2009. Sceptiques, nous avons évité de nous placer sur le constructeur Renault et sur les équipementiers Valeo, Plastic Omnium, Faurecia et Michelin. Nous avons préféré jouer le boom de la voiture hybride et, surtout, du spécialiste des batteries électriques, Saft.
Même réticence à l’égard de la plaisance. Si les cours de Bénéteau et de Poncin Yachts ont bien profité du rally boursier de 2009, cette activité ne peut qu’être pénalisée par un malaise économique durable.
Nous assumons le fait d’avoir raté quelques "bons coups" boursiers. En mars 2009, nous pouvions nous féliciter d’être restés à l’écart de secteurs fortement pénalisés. Le rally qui a suivi a été violent. Il s’est fait sur les valeurs qui avaient le plus souffert (mais le rattrapage n’a pas, et de loin, compensé toutes les pertes) et sur les plus risquées. Nous n’en avons pas pleinement profité. Mais ce sont aujourd’hui les mêmes qui sont mises à mal par le nouveau krach.
▪ Notre stock-picking s’est révélé payant
DL Software, dans le domaine des logiciels et services informatiques, s’est adjugé 55% de hausse entre le 10 décembre 2009 et le 30 avril dernier. Dans le même temps, son indice sectoriel de référence a deux fois moins progressé.
"Je fais attention à l’historique récent. La société a-t-elle su, au cours des cinq dernières années, conjuguer croissance et résultats ? Je regarde aussi la situation financière, en privilégiant bien sûr les sociétés peu endettées. Je me focalise sur les secteurs dont j’estime actuellement qu’ils ont de l’avenir : énergie, biotechnologie, diverses technologies. Je m’intéresse bien évidemment aux perspectives de l’entreprise. Il est primordial que ses relais de croissance soient clairement identifiés et qu’elle ne soit pas seulement une grosse tirelire sans projets d’avenir, même avec un rendement substantiel. J’examine, bien évidemment, la position concurrentielle : même une toute petite société peut figurer dans les meilleures, sur un créneau très précis. Tout cela n’est guère fondamentalement différent des principes de Warren Buffett",explique Denis Sarget.
▪ Prudence est mère de sûreté
Denis Sarget fixe des seuils lors de ses recommandations. L’objectif : que vous n’achetiez pas trop cher. Ce que vous pouvez faire en passant un ordre à cours limité. En déterminant un prix maximal à l’achat, cela vous permet de maîtriser le prix d’exécution. Un exemple : votre ordre d’achat à cours limité de 100 actions X à 18 euros ne sera pas exécuté tant que l’action X cotera au-dessus de 18 euros. A noter que cette exécution peut être partielle.
Rien ne sert d’être un collectionneur d’actions aujourd’hui. Sachez vendre pour récolter les fruits de votre investissement. Mieux vaut prendre ses bénéfices que de risquer de ne jamais en voir la couleur. N’hésitez pas à alléger vos lignes dans le vert, en plaçant un ordre stop ou en ramenant votre prix de revient à zéro (ce que vous rapportera le solde de votre position ne sera alors que pur bénéfice).
Sachez vendre également pour couper dans vos pertes. Quitte à y laisser quelques plumes. Par ailleurs, vos performances devraient compenser ces mauvaises fortunes.
[NDLR : 80% de conseils gagnants et +23% de performance moyenne… Retrouvez les conseils de Denis Sarget chaque semaine dans MoneyWeek : il suffit de continuer votre lecture.]