La Chronique Agora

Que faire quand des experts de prévisions économiques nous annoncent 10 ans de baisse des marchés actions ?

Suite et fin de notre passage en revue de la situation économique mondiale — et de ses perspectives futures.

▪ Nous pourrions bien voir encore 10 ans de baisse
Nous voici donc encore une fois à la croisée des chemins : d’un côté la perspective d’un "double creux", et de l’autre celle d’une poursuite lente, certes, mais continue de l’économie mondiale. Reste que, si l’on en croit une étude récente de Longview Economics, un cabinet très respecté en matière de prévisions de marché, l’avenir ne s’annonce pas rose pour les actions occidentales. Longview estime que les Bourses occidentales pourraient encore connaître une nouvelle décennie de baisse, à l’instar du CAC 40 qui entre 2000 et 2010 a perdu 13%. Mais faut-il rappeler que sur la même période l’indice de référence des valeurs moyennes a progressé de plus de 40% ?

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Parmi les facteurs invoqués par Longview, le principal est la crise de la dette que connaissent les économies développées. Et de rappeler que l’analyse des trois périodes de hausse importante des marchés (bull markets) aux Etats-Unis (1920-1980-2000) depuis un siècle a montré qu’elles se sont toutes accompagnées d’une hausse de l’endettement et ont été suivies, par conséquent, par une période de désendettement et des indices en berne. Mais le plus paradoxal est pour moi le fait qu’actuellement les investisseurs ont tellement peur de ce que pourrait être demain qu’ils se ruent tous sur les obligations d’Etat jugées moins "risquées".

▪ Le problème, c’est que les investisseurs font les mauvais choix pour leur argent
Si je résume : les investisseurs ont peur d’investir sur les marchés actions par crainte des risques de rechute de la croissance mondiale liée aux plans de rigueurs annoncés par les différents pays européens. Donc ils sécurisent leur placement en achetant la dette des Etats. Conséquence : les taux d’intérêt à 20 ans de ces mêmes Etats menacés de dégradation par les agences de notation sont proches de leurs plus bas historiques autour de 2,6%… en pleine crise de la dette souveraine !

Certains fins investisseurs, dont Warren Buffett, estiment d’ailleurs qu’une bulle sur les emprunts d’Etat est en train de se créer… Il s’agit là pour moi du parfait exemple de l’argent idiot (dumb money en anglais) et c’est pour cela que je pense qu’il y a intrinsèquement moins de risque à investir sur les marchés actions actuellement. Ou pour le dire autrement, si le risque existe, au moins il est potentiellement rémunéré…

▪ Surtout face à un risque de krach immédiat
Je vous promettais du sport pour la rentrée et vous risquez de ne pas être déçu car un indicateur technique a encore noirci un peu plus le tableau : il s’agit du présage d’Hindenburg qui désigne une conjonction rarissime de facteurs techniques censée être annonciatrice d’un krach boursier.

Il s’est déclenché jeudi 12 août sur les marchés boursiers, laissant présager une forte correction dans les prochains mois. Selon Reuters, pour qu’il soit activé, il faut qu’il y ait au moins 2,2% du marché qui atteigne des nouveaux plus hauts de 52 semaines et des nouveaux plus bas de 52 semaines le même jour à la Bourse de New York. Si cette configuration se reproduit une deuxième fois en 36 jours, il existe une probabilité de 75% pour qu’un krach boursier se produise dans les quatre mois à venir.

Si le nom de ce présage vient du crash d’un zeppelin allemand en 1936, il traduit surtout un déséquilibre de marché alors qu’au même moment de nombreuses valeurs atteignent ou leur plus haut ou leur plus bas. Selon le mathématicien qui a isolé cette configuration en 1995, le pire n’est pas sûr mais une baisse de 20% n’est pas à exclure sur les marchés d’ici à l’automne…

Je pourrais simplement rappeler que le krach de 2008 n’avait pas été précédé d’un tel présage et pourtant… Donc, accrochez-vous ; je surveille d’encore plus près nos small caps, et je vous dirai comment agir dès que les signaux virent au rouge vif. En attendant, il y a des petites valeurs qui valent le coup de prendre le risque car il est très mesuré.

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