La Chronique Agora

La confiance n’exclut pas le contrôle, la méfiance l’exige

Deutsche Bank

La Banque d’Angleterre souhaite contrôler l’exposition des banques britanniques à Deutsche Bank et aux banques italiennes. La confiance aveugle a des limites…

Un économiste sceptique et méfiant de la Société Générale s’intéresse à savoir quels sont les prix les plus distordus par la création monétaire.

Vous voilà maintenant bien au fait de la crise bancaire en euro. Rien de bien nouveau aujourd’hui sur ce front si ce n’est :

-1- la Banque d’Angleterre qui, selon le Financial Times, demande à ses banques de lui communiquer leurs expositions à Deutsche Bank et aux banques italiennes. Amusant de voir les commentaires en ligne des lecteurs du quotidien financier britannique. L’un se plaint que la nouvelle soit réchauffée, la Banque d’Angleterre ayant présenté sa demande il y a trois semaines. L’autre nous indique que le PDG de Monte dei Paschi, Mario Morelli, sillonnerait Londres en ce moment même pour essayer de boucler son augmentation de capital. Un autre pense que le Financial Times distille cette information pour jeter de l’huile sur le feu de la crise bancaire en euro, ce qui permettra aux banques britanniques de se présenter comme un abri tout à fait respectable contre une dislocation de l’euro. A dire vrai, ce n’est pas faux, comme je l’explique dans mon livre Banques : vos vrais risques, disponible ici.

-2- Face aux difficultés de Deutsche Bank (qui a annoncé un bénéfice de 278 millions d’euros au troisième trimestre aujourd’hui), les Etats-Unis devraient se montrer coulants sur l’amende de 14 milliards de dollars a assuré la direction. La provision pour litige de Deutsche Bank se monte à seulement 5,9 milliards d’euros à fin septembre.

Wait and see, comme on dit dans la City…

En attendant de voir, les amateurs de bel immobilier devraient guetter la capitalisation de Monte dei Paschi di Siena. La vénérable banque, née en 1472, 20 ans avant la découverte de Christophe Colomb, a de nombreuses agences dans de superbes bâtiments historiques.

A quelques 800 millions d’euros de capitalisation boursière, je ne me suis pas penchée sur tout le parc immobilier de BMPS mais bientôt, cela pourrait valoir le coup…


Connaissez-vous ce moyen de vous constituer un solide portefeuille de rentes immobilières avec seulement quelques milliers d’euros d’apport ? Non, il ne s’agit pas d’investissement en SCPI, mais de profiter d’un statut bien précis. Tout est expliqué ici.


Evidemment, partout le prix de l’immobilier a été soufflé par le crédit facile, mais l’évolution des loyers est un moyen simple de savoir si le rendement tient la route. Ce qui m’amène au sujet suivant…

Où va l’argent du quantitative easing ? Réponse dans une magistrale note d’Albert Edwards

L’économiste de la Société Générale a suivi la piste de l’argent créé par les différentes banques centrales pour tenter de déterminer « les distorsions catastrophiques causées par les QE ».

Ses réponses sont très édifiantes :

– Au Royaume-Uni, la fausse monnaie s’est surtout portée sur l’immobilier.

– Dans la Zone euro, les milliards sont allés sur les obligations souveraines.

– Au japon, après une baisse du yen, l’argent s’investit désormais aussi dans les obligations souveraines japonaises.

– Aux Etats-Unis, les milliards ont gonflé les marchés actions.

« J’ai appris au cours de ma carrière dans la police que cet objet était indispensable…

C’est pourquoi j’ai décidé de vous l’envoyer… à mes frais ! » Jason Hanson

Découvrez comment le recevoir en cliquant ici…

Commentaire d’Albert Edwards :

« Dans chaque pays ou région, nous pouvons identifier clairement le tourbillon débilitant qui fera finalement s’effondrer la pyramide de balivernes qui prétend qu’il s’agit d’une reprise soutenable »

In each country or region, we can clearly identify the vortex of debility that will ultimately bring down the pyramid of piffle that masquerades as a sustainable recovery.

Vous voyez que tous les économistes ne parlent pas comme Janet Yellen et ne se nourrissent pas de statistiques ineptes. Certains travaillent même au sein de banques-trop-grosses-pour-faire-faillite. Tout n’est pas pourri au Royaume de la Finance…

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