La Chronique Agora

Quand le bâtiment va mal… tout va mal ! (2)

Par Léo Golovine (*)

Début de vague baissière : profitez des ventes paniques !
Depuis la mi-janvier et en dépit de la reprise de ces dernières semaines, l’indice sectoriel de la construction est resté confiné dans un intervalle de consolidation, entre son soutien à 322 points et son obstacle majeur à 367 points. La pression exercée par la moyenne mobile à 30 semaines et le repli des cours la semaine dernière pourrait signaler que la nouvelle vague baissière est enclenchée.

Ce mouvement devrait être alimenté en bonne partie par les nombreux investisseurs qui se sont positionnés sur les valeurs du secteur au cours des 24 derniers mois. Ils sont dans leur ensemble en moins-value latente, et plus le marché baissera, plus ils seront enclins à se débarrasser de leurs positions.

Ceci venant évidemment alimenter la baisse… que vous allez jouer.

Objectif : 18% de baisse !
Si la dynamique baissière reprend effectivement sur les niveaux actuels — et la réaction de la semaine dernière laisse tout lieu d’y croire — alors le premier soutien susceptible d’interrompre le courant vendeur se situera à 322 points, 8% plus bas qu’aujourd’hui. Ce moment venu, il faudra étudier scrupuleusement la situation des indices boursiers et du secteur afin de savoir si cette zone est susceptible de tenir bon. Le cas contraire, une correction supplémentaire de 10%, serait fort probable puisque le seul soutien majeur digne de ce nom, qui remonte à 2006, se situe à 290 points.

Au-delà des considérations purement techniques, une étude même sommaire de la situation macroéconomique est limpide. La crise du subprime n’est pas que financière : elle a aussi mis fin à l’argent facile dans l’immobilier, à la facilité d’obtention des crédits, à la rentabilité des constructions vendues bien vite dans une ambiance de hausse ininterrompue de la pierre.

L’ascenseur ne fait pas que monter
L’ennui, c’est que ce marché est l’un des plus cycliques qui soient, et l’ascenseur dans un immeuble ne fait pas que monter…

Aux Etats-Unis, la hausse de l’immobilier s’est arrêtée et on observe la stagnation voire la baisse de certains segments du marché : trop de faillites, trop de biens mis en vente, trop de constructions commercialisées. Il faut vous dire que le cycle d’investissement n’est pas très rapide : on voit arriver sur le marché aujourd’hui des projets nés il y a trois à cinq ans, quand la rentabilité de l’immobilier a suscité de nombreux lancements.

Il est donc hautement prévisible. Et même si la crise financière a été moins prononcée en Europe, l’immobilier européen va lui aussi entamer une évolution baissière, ce qui ne manquera pas d’avoir des répercussions dans le BTP, sur le marché des matériaux, etc.

L’avenir montrera si cette analyse est juste — toujours est-il que plusieurs méthodes d’analyse convergent pour dire qu’il n’est pas vraiment intéressant de se positionner sur le secteur de la construction… sinon pour jouer à la baisse en vendant à découvert.
[NDLR : Nous vous expliquerons précisément comment faire dans quelques heures : restez à l’écoute !]

Meilleures salutations,

Léo Golovine
Pour la Chronique Agora

(*) En 2002, Léo Golovine fonde le site de conseils ImmenseFortune.com, qui exploite le résultat de ses recherches sur le marché. De 2002 à 2007, sa méthode aura ainsi permis de fortement surperformer les indices boursiers à l’aide d’une approche inédite de suivi de tendance et de gestion des positions. Léo Golovine est également à l’origine du seul test pratique sur le marché français de la célèbre méthode américaine Dow Dividend Approach, qui montre d’excellents résultats depuis 5 ans. Actuellement, il collabore avec plusieurs médias boursiers, continue à entreprendre et partage son temps entre Moscou et Paris dans le cadre de plusieurs projets financiers. Il est, pour les lecteurs de la Chronique Agora, l’Analyste responsable du service de trading @Turbos Trader.

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