La Chronique Agora

Quand le bâtiment va mal… tout va mal ! (1)

Par Léo Golovine (*)

Depuis le début du mois de mai, je vous expose les différentes raisons pour lesquelles je pense que le marché a de fortes probabilités de corriger le rebond de 15% effectué depuis le plus bas du 17 mars dernier, voire de revenir au contact de ces niveaux. [Et il existe certains moyens de profiter d’une telle configuration, comme nous allons bientôt vous le démontrer : restez à l’écoute !]

Le repli de près de 4% des principales places financières la semaine dernière sur fond de flambée du pétrole et révision à la baisse de la croissance américaine, ne pourrait donc être que le début d’une nouvelle vague de baisse.

Quel secteur jouer à la baisse ?
Pour savoir quels secteurs risquent particulièrement de pâtir d’une nouvelle baisse, j’ai passé en revue les configurations graphiques des 18 indices sectoriels. Sans surprise : ceux de l’énergie (valeurs pétrolières et gazières) et des ressources de bases (exploitants de matières premières) restent très bien orientés, mais ceux de la banque, de l’assurance et des services financiers sont beaucoup plus inquiétants.

Ce qui m’a plus surpris, c’est que deux autres indices devraient également souffrir ces prochaines semaines : l’automobile et la construction.

Jouez les quatre géants français de la construction à la baisse
C’est à ce dernier que je m’intéresse tout particulièrement en ce moment, en raison de son potentiel de baisse, et parce que les valeurs françaises sont particulièrement représentées dans le DJ Stoxx 600 Construction, l’indice sectoriel européen de la construction.

Pour mieux comprendre la raison de cette domination de la France, il suffit de regarder les principales sociétés de cet indice : sur 31 valeurs, six seulement sont françaises, mais elles pèsent pas mois de 45,6% de la capitalisation du secteur ! Et les géants français du BTP (Vinci et Bouygues) tout comme ceux des matériaux (Saint Gobain et Lafarge) représentent à eux quatre plus de 42% de l’indice.

La fin d’une belle construction haussière
Passons à présent au vif du sujet en consultant le graphique du DJ Stoxx 600 Construction sur les quatre dernières années. Il a été l’un des secteurs les plus performants pendant le cycle haussier 2003-2007 sur le marché actions, porté notamment par la hausse du marché de l’immobilier, la recherche de valeurs value disposant d’un rendement confortable grâce aux concessions, et de l’essor des pays émergents particulièrement demandeurs d’infrastructures.

Durant cette période de hausse, l’adage selon lequel "quand le bâtiment va, tout va" s’est bien vérifié.

Techniquement, cette dynamique haussière s’est inscrite à l’intérieur d’un canal ascendant et du soutien de la moyenne mobile à 30 semaines. La crise financière et immobilière de l’été dernier a entraîné un retournement du rapport de force, provoquant ainsi une sortie baissière du canal.

Nous verrons la suite dès demain…

Meilleures salutations,

Léo Golovine
Pour la Chronique Agora

(*) En 2002, Léo Golovine fonde le site de conseils ImmenseFortune.com, qui exploite le résultat de ses recherches sur le marché. De 2002 à 2007, sa méthode aura ainsi permis de fortement surperformer les indices boursiers à l’aide d’une approche inédite de suivi de tendance et de gestion des positions. Léo Golovine est également à l’origine du seul test pratique sur le marché français de la célèbre méthode américaine Dow Dividend Approach, qui montre d’excellents résultats depuis 5 ans. Actuellement, il collabore avec plusieurs médias boursiers, continue à entreprendre et partage son temps entre Moscou et Paris dans le cadre de plusieurs projets financiers. Il est, pour les lecteurs de la Chronique Agora, l’Analyste responsable du service de trading @Turbos Trader.

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