La Chronique Agora

Yellen, Powell, Biden, Trump… tous coupables !

SSUCv3H4sIAAAAAAAACpySy47DIAxF9yPNP0SsGymBJH38SjULB2iDSqEC0tGo6r8PjyTybGcXH9vXvjivz4+qIiN4xcmpeqUoxkrr2QcHQVkTcbNbuJNGSIfJ07GhwQAUjqRQwToFGsMRAp8M3GWEZtY64XdOEh8gzF76tMuCOAR5jRoFbhJl4XOJqzWRk7EjpgjZIebnMbMVFfF/dZaPr83wVRr+kxdGRpzUEoqRcyklt+8g3R1bg1koi1w9LQedChhSAvUAB3/6Hk5xZa6I2DDlu6xK3M4muLTVZoZoax8w6vTqlzhGrnwC72O5WDmazeNfYO9ojrEhe1pUiYjHSWHL2MBYfzg2PWvboaftUlAOOqmok9dZhWLMb0pgVyptQA6XvoFu2NcwsL7ujpzWR2jGmor9ILuRUipovMX7FwAA//8DAHj1xUi5AgAA

Chacun a prétendu « réparer » le système — en creusant encore davantage la dette, en manipulant l’argent, en achetant le pouvoir.

Quelque part, peut-être dans un recoin sombre de l’enfer, une botte à bout doré attend de donner un grand coup de pied dans le derrière de ceux qui ont mis l’économie sens dessus dessous. Yellen, Bessent, Bernanke, Trump, Biden, Powell… tous ces escrocs, qui se sont succédé l’un après l’autre.

Chacun avec sa propre « solution ». Bernanke appelait cela la « Grande Modération », alors que les taux d’intérêt ultra-bas ajoutaient des milliers de milliards à la dette nationale. Yellen, elle, a présidé durant des années de « répression financière », lorsque la Fed prêtait à des taux inférieurs à l’inflation. Trump, avec son Grand et Beau projet de loi, ajoutera 150 000 milliards de dollars à la dette américaine d’ici le milieu du siècle. Quant à Bessent, il considère la direction du Trésor américain comme la gestion d’un immense fonds spéculatif : l’objectif est de faire de l’argent, pour soi-même et pour ses amis. Et Biden — le pauvre bougre — a simplement approuvé tous les projets farfelus qui lui ont été présentés.

Mais aujourd’hui, leur principal outil, celui qu’ils utilisaient pour ouvrir des comptes partout dans le monde, commence à vaciller. Les rendements des obligations souveraines augmentent… ce qui signifie que la valeur des reconnaissances de dette de la Fed diminue. Les investisseurs privés comme les pays étrangers remplacent désormais les bons du Trésor par de l’or.

The Jerusalem Post rapporte :

« S’écartant considérablement des stratégies d’investissement traditionnelles, Mike Wilson, directeur des investissements chez Morgan Stanley, a présenté un modèle de portefeuille audacieux 60/20/20, allouant 20 % à l’or et à l’argent. Cette décision reflète une évolution institutionnelle plus large vers les métaux précieux, soulignant leur rôle dans le renforcement de la résilience des portefeuilles. »

Et The Wall Street Journal ajoute :

« Les achats d’or par les banques centrales pourraient se poursuivre pendant encore trois à cinq ans.

Greg Ip, chroniqueur au Wall Street Journal, affirme que la hausse du cours de l’or témoigne d’une perte de confiance dans les banques centrales mondiales et dans leur capacité à lutter contre l’inflation. »

C’est exact : ces mêmes banques centrales vendent désormais des obligations d’État – garanties par la « confiance et le crédit » de puissantes économies, comme l’ont solennellement promis des générations d’hommes d’État et de secrétaires au Trésor – pour acheter quelque chose qui n’est garanti par personne. Et tandis que le rendement des obligations du Trésor augmente, l’or, lui, ne rapporte jamais rien.

Allez comprendre… C’est précisément ce que nous allons tenter de faire aujourd’hui.

Nous avons déjà évoqué le fonctionnement du « cycle de la corruption ». Mais ce cycle ne se limite pas à quelques actes de fraude isolés. À mesure que le cycle démocratie–grand homme progresse, les fraudes deviennent plus grandes, plus systémiques. Le système entier se corrompt.

L’argent (et le crédit) cessent d’être « vrais » — non plus déterminés par des échanges honnêtes et libres, mais manipulés pour servir certains intérêts.

Le commerce, autrefois qualifié de « libre », se voit désormais contraint de servir des objectifs précis, pour des profits précis, au bénéfice de personnes précises.

La BBC rapportait la semaine dernière :

« Trump annonce de nouveaux droits de douane sur les médicaments, les camions et les armoires de cuisine. »

Pourquoi cibler les médicaments ? Les camions ? Les armoires de cuisine ? Nous doutons fortement que Donald Trump ait pris le temps d’étudier les subtilités de l’industrie des armoires de cuisine. Et pourquoi les Américains devraient-ils être contraints de payer plus cher leurs armoires ? À qui cela profite-t-il ?

Chaque fois que les autorités fédérales agissent — qu’il s’agisse d’acheter, de vendre, de taxer, de sanctionner, de financer, « d’imprimer » de la monnaie, ou de modifier les taux d’intérêt — quelque part, quelqu’un se réjouit.

Et voici The Wall Street Journal qui célèbre une intervention fédérale dans l’un des secteurs les plus dangereux et imprévisibles du monde de l’investissement :

« Les actions de Trilogy Metals ont triplé après que le gouvernement a annoncé qu’il allait acheter 10 % de la société minière et approuver la construction d’une route reliant la région reculée d’Alaska où elle opère. L’administration Trump a pris des participations dans une série de sociétés minières. »

Quelle chance inouïe pour les propriétaires de Trilogy… ou pour ceux qui savaient que le coup se préparait ! Une action qui valait un dollar la semaine précédente, selon l’évaluation d’investisseurs avertis ayant des intérêts dans l’entreprise, vaut désormais trois dollars. Un prix artificiellement gonflé par des bureaucrates fédéraux jouant avec de l’argent qui ne leur appartient pas.

Comme dans la Chine « communiste », le parti — selon celui qui est au pouvoir — joue un rôle de plus en plus central dans l’économie. Et le système de « libre entreprise » devient, en réalité, de moins en moins libre.

Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large : les décisions qui relevaient autrefois des citoyens, guidés par leur propre jugement et assumant leurs propres risques, sont désormais prises — ou lourdement influencées — par les politiciens. Et cela ouvre grand la porte à la corruption.

Qui aurait pu imaginer que les autorités fédérales prendraient une participation significative dans Trilogy ? Qui aurait imaginé qu’elles augmenteraient les droits de douane sur les armoires de cuisine ? Ou qu’elles soutiendraient le peso mexicain comme s’il s’agissait d’une nécessité stratégique ?

Quoi… on ne vous l’a pas dit ? Quelqu’un, quelque part, est toujours au courant. Quelqu’un en tire toujours profit. Et ce ne sont pas nécessairement les actionnaires… ni le public.

Tout cela suggère — sans toutefois le prouver — que les grands cycles sont bel et bien à l’œuvre : celui de l’essor de la bulle, à l’effondrement… celui de la démocratie consensuelle à la dictature… et celui d’un empire dynamique et conquérant à un empire dégénéré et corrompu.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile