La Chronique Agora

Un plancher à 1 200 $ pour l’or ?

Matt Insley

▪ Mon neveu de 11 ans a découvert son grand amour : le lait au chocolat. Croyez-moi, ce petit garçon peut en avaler des quantités impressionnantes !

Je buvais un peu de cacao avec lui il y a quelque temps, et au moment où le goût a réveillé mes papilles, j’ai été instantanément téléporté dans le passé, comme dans un vortex, jusqu’à mon dernier lait chocolaté — quand j’étais encore à l’école primaire. Des goûts et des odeurs que l’on croyait oubliés peuvent avoir sur nous un effet incroyable.

Ah, je me souviens du bon vieux temps, à la cantine. Assis à une table avec mes amis : une petite pause entre la voix monotone de deux professeurs… la belle vie ! J’avais même une certaine affection pour le menu de l’école. Et puis, il y a seize ans (la dernière fois que j’ai pris mes repas à l’école), tout cela ne coûtait qu’un dollar soixante.

Je me suis alors tourné vers mon neveu et je lui ai demandé : « dis-moi, combien coûte le menu de la cantine, ces jours-ci ? »

« Trois dollars » m’a-t-il répondu.

Le prix d’un repas à la cantine dans le comté de Baltimore a bondi de 87% en seize ans seulement

Mince alors ! Trois dollars ? Incroyable. Bon, d’accord, trois dollars, ce n’est rien par rapport à ce que coûte un repas normal en dehors de l’école. Mais si l’on compare ce qui est comparable, cela signifie en fait que le prix d’un repas à la cantine dans le comté de Baltimore a bondi de 87% en seize ans seulement ! C’est de la folie.

Les banques centrales comme la Bundesbank demandent à rapatrier leur or des coffres américains et français.

Ce qu’elles ne savent pas, c’est qu’elles risquent fort de ne jamais revoir leurs lingots !

Découvrez pourquoi sans plus attendre : il pourrait y avoir de spectaculaires profits à la clé.

 

Ce qui nous amène aussi au thème de l’article d’aujourd’hui — non, il ne s’agit pas du chocolat au lait — je vous parle ici de l’or !

▪ Payer la cantine en pièces d’or ?
Selon les calculs des autorités américaine, le taux d’inflation au cours des 16 dernières années n’a été « que » de 44,9% — ce qui justifie environ une moitié de cette augmentation de 87%. J’imagine que l’autre raison pour l’augmentation des prix, c’est la bureaucratie locale/fédérale ou de l’Etat, ou simplement la bonne vieille inflation cachée.

Cela étant dit, une baisse de 45% du pouvoir d’achat en 16 ans, c’est le prix élevé à payer lorsque l’on conserve des dollars. C’est à l’évidence un pari perdant — on peut le lire noir sur blanc dans les statistiques gouvernementale sur l’indice des prix à la consommation.

Si vous aviez payé le même repas à la cantine en pièces d’or, en revanche, le prix n’aurait pas augmenté du tout. Il aurait même baissé.

Voilà la leçon que nous pouvons tous tirer d’une brique de chocolat au lait.

L’or est toujours une manière intelligente de conserver votre argent — les minières, notamment, sont particulièrement attrayantes

Inutile de vous dire que l’or devrait demeurer une partie importante de notre philosophie d’investissement. Et il y a aujourd’hui de bonnes raisons de croire que l’or est toujours une manière intelligente de conserver votre argent — les minières, notamment, sont particulièrement attrayantes.

▪ On prend les mêmes et on recommence
Et — mais quelle surprise — au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, l’arrivée de Janet Yellen à la tête de la Réserve fédérale américaine, c’est un peu « on prend les mêmes et on recommence ».

Les forces inflationnistes à l’oeuvre depuis des années continuent de jouer un grand rôle pour l’avenir. La Fed continue à créer de l’argent et à maintenir des taux d’intérêts bas pour essayer de donner un coup de fouet à l’économie. Dans une certaine mesure, on peut dire que cela fonctionne !

Incroyable, n’est-ce pas ? Apparemment, lorsque l’on augmente la quantité de monnaie disponible à une vitesse inquiétante et que l’on abaisse les taux d’intérêt à un tout petit minimum, le prix des actions, de l’immobilier et de tout le reste augmente…

La grande inflation se poursuit !

Sans parler du fait qu’au train où le gouvernement dépense (avec Obamacare, les allocations retraite qui augmentent à vitesse grand V, les dépenses incontrôlables du Congrès etc.) la seule manière de payer nos factures, c’est la planche à billets.

Au bout du compte, vous et moi pouvons compter sur un status quo stable à la Fed pendant encore des mois, des années.

Toute cette inflation — cette même force qui fait augmenter le prix du chocolat au lait — va soutenir le marché de l’or. Il peut sembler pour l’instant que le prix du métal jaune et des minières marche sur des oeufs, soyez assurés que la demande de cette « devise intemporelle » ne faiblira pas !

▪ Un plancher à 1 200 $ pour l’or… et comment en profiter
Depuis mon nid-de-pie, on aperçoit un plancher solide pour des prix de l’or au-dessus des 1 200 $.

Il faudrait une force importante pour faire baisser le prix de l’or à moins de 1 200 $ et le maintenir au-dessous de ce seuil

Cette somme se base-t-elle sur l’inflation, les ressources monétaires, l’offre et la demande ou un autre facteur fondamental ? C’est ouvert à discussion. Mais au vu des graphiques, je peux vous dire en toute confiance qu’il faudrait une force importante pour faire baisser le prix de l’or à moins de 1 200 $ et le maintenir au-dessous de ce seuil.

Voyez un peu le graphique concernant les prix de l’or sur trois ans :

Ce graphique est extrêmement important selon moi, parce qu’il nous montre bien l’histoire du marché de l’or à court/moyen terme.

Après avoir atteint un pic à 1 900 $, les prix de l’or ont baissé et ont continué de baisser jusqu’à atteindre un seuil à 1 200 $. Depuis le milieu de l’année 2013, les prix de l’or ont par deux fois menacé de baisser au-dessous des 1 200 $, et par deux fois, les prix sont rapidement remontés. La seconde fois que cela s’est produit, en décembre 2013, peut être considérée comme une « confirmation » de la solidité de ce plancher.

Ce n’est pas une coïncidence si les minières ont repris du poil de la bête après que ce seuil à 1 200 $ a été confirmé en décembre.

La raison pour laquelle la cote des minières a augmenté est simple : jusqu’alors, il était tout bonnement impossible pour les analystes de déterminer l’évolution à venir des prix de l’or. Et sans prix fiable pour cette matière première, il était totalement impossible à qui que ce soit d’évaluer une minière.

Mais avec un seuil à 1 200 $, on peut commencer à faire chauffer les calculatrices. Tout bien considéré, je pense que les mines d’or sont une bonne idée. Je pense que le prix de l’or restera au-dessus des 1 200 $ et que les minières bien gérées pourront vous faire faire des bénéfices.
[NDLR : Quelles minières, et comment vous positionner ? Toutes les réponses sont par ici…]

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