Le plafond de la dette US sera relevé. Le gouvernement et le prix des actifs financiers y sont suspendus. Les actions risquent de chuter de haut.
Hier, l’indice Dow Jones a chuté de 234 points, ou d’environ 1%.
La belle affaire.
Les commentateurs ont dit que les investisseurs étaient inquiets à propos des catastrophes : qu’elles soient naturelles ou provoquées par l’homme.
En mer, une autre tempête s’est formée… menaçant les îles productrices de sucre et les terres basses du sud de l’Amérique.
Pendant ce temps, à Washington, des nuages sombres et des abrutis tourbillonnent un peu partout, menaçant les finances du pays.
Curieusement, la catastrophe naturelle va peut-être contribuer à retarder celle qui est provoquée par l’homme.
Le Congrès US se préparait à une lutte sanglante autour du relèvement du plafond de la dette. A présent, selon les gros titres de ce matin, il est possible qu’il parvienne à glisser le relèvement du plafond de la dette dans le paragraphe d’un texte de loi octroyant une aide pour catastrophe naturelle au littoral texan.
Les membres du Congrès basés dans les Etats du Sud, plutôt en faveur de la prudence budgétaire (s’il y en a), pourraient bien être dépassés. Ils s’opposent aux lois promouvant le gaspillage, mais pas si celui-ci est destiné à leur région.
Cela rouspète tout de même, au sein des conservateurs. Qui sait ? Peut-être parviendront-ils à montrer qu’ils ont un peu de courage, après tout.
Dans tous les cas, peu importe. Tout le monde sait que les dés sont pipés. Le plafond de la dette sera relevé d’une façon ou d’une autre. Notre économie et notre gouvernement vivent du crédit.
Depuis son plus-bas enregistré lors de la crise de 2008, la dette publique américaine a augmenté cinq fois plus vite que l’économie qui la soutient. IL les cours des actions, quant à eux, ont augmenté 10 fois plus vite.
Le Deep State ne permettra jamais que ses crédits soient coupés.
Parallèlement, parmi les gros titres du jour, voici celui-ci, sur CBS :
« Le Congrès réagit alors que Trump met fin au DACA »
Il s’agit, bien entendu, du programme nommé « Deferred Action for Childhood Arrivals »
[NDR : dispositif de politique migratoire mis en place par Obama en 2012] qui permet de rester aux Etats-Unis, à ceux y sont arrivés clandestinement au cours de leur enfance.
Il est trop tôt pour dire comment cela va se passer. Mais en renvoyant la question du DACA au Congrès, le président a jeté une nouvelle mine sur la voie de la réforme fiscale qu’il a proposée.
Le Congrès devra d’abord s’occuper du DACA.
Les valeurs de demain seront-elles au rendez-vous ?
Les actions ne mesurent pas les valeurs d’aujourd’hui… mais celles de demain.
Si les investisseurs payent des prix record, aujourd’hui, c’est qu’ils doivent envisager un lendemain encore plus rayonnant. Mais où ? Comment ? Nous plissons les yeux, chaussons nos lunettes. Malgré nos efforts, nous ne voyons rien.
Ce que nous voyons, c’est un sol bien ciré, recouvert de billes éparpillées. Et là, franchissant la porte d’entrée, M. le Gouvernement, posé sur de grands pieds et surmonté d’une petite tête.
De temps à autre, dans le secteur privé, des gens volent votre argent… ou vous escroquent. Mais pour l’essentiel, ce qui se passe dans le monde de l’argent est de type gagnant-gagnant. Les gens concluent volontiers des accords mutuels, en espérant en sortir gagnants.
Parfois c’est le cas, et parfois non. Mais ils tirent des leçons de leurs erreurs… et le monde avance tant bien que mal. Comment, quoi, quand, pourquoi ? C’est le sujet qui nous intéresse, à la Chronique.
La politique, quant à elle, est malhonnête. Ce n’est que du vent et de la comédie. Elle débute sous de faux prétextes : les politiciens affirment qu’ils ne travaillent que dans l’intérêt des autres. Ensuite, sur ces bases malhonnêtes, on bâtit toute une superstructure de tromperies, d’arnaques et de balivernes.
Les programmes gouvernementaux et politiques publiques donnent lieu, inévitablement à des cafouillages, des détournements d’argent ou, carrément, à des catastrophes. Les accords gagnant-perdant sont imposés aux gens (« pour leur propre bien », bien entendu)
Invariablement, cela appauvrit encore plus le monde, le rend encore plus sordide et stupide. Personne n’apprend rien.
Et aucun plan gouvernemental n’est catastrophique au point que les gens ne veuillent pas renouveler l’expérience dès qu’ils ont oublié ce qui s’était produit la dernière fois.
Né en URSS
Par exemple, voici ce que m’a raconté un ami, à propos de sa propre expérience :
« J’ai passé 26 années de mon existence en URSS. Le gouvernement fixait TOUS les salaires.
De toute évidence, dans une telle situation, les avantages octroyés à certains responsables (la gratuité d’une voiture, d’un logement assez agréable, d’une maison de campagne, etc.) étaient encore plus importants. Nous savons tous comment cela s’est terminé, en URSS. Peut-être que ceux qui défendent ce salaire minimum vital, aux Etats-Unis ou ailleurs en occident, devraient-ils tirer une leçon de l’histoire.
De plus, l’URSS n’avait pratiquement pas de système de protection sociale. Ne pas avoir d’emploi (à moins d’être réellement invalide) était un délit criminel. Pourquoi ne pas défendre cette règle, également ? »
Comme ils n’ont rien retenu de l’expérience vécue dans les steppes, les politiciens des 50 Etats américains ont très envie de la tenter à nouveau.
Chaque détail de la vie moderne doit être soigneusement contrôlé et planifié au niveau central. Les apparatchiks et la nomenklatura de l’Amérique moderne ont ressorti les vieux manuels en cyrillique, pour qu’ils soient traduits.
Et les 17 services du renseignement des Etats-Unis s’inspirent et tirent des enseignements du FSB, le Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie de Vladimir Poutine, et de ses précurseurs : le KGB, le NKGB et la Tchéka
Ici, á la Chronique, nous préférons le monde honnête des profits répugnants. Mais bien que nous tentions de nous en évader régulièrement, à chaque fois, on nous renvoie au goulag.
Pourquoi ?
Selon la plupart des évaluations, les actions américaines sont plus chères que jamais auparavant. Et Si elles sont si chères, c’est parce que l’Etat – grâce au système fondé sur le crédit bidon, fabriqué et planifié à Washington – a fait en sorte qu’elles le soient.
A mesure que les prix des actifs financiers augmentent, le risque de déception augmente également. Et comme les prix des actions dépendent désormais de l’Etat, cette déception est quasiment garantie.