▪ Mon éditeur m’a conseillé de donner à mes articles des titres plus accrocheurs. Est-ce que le titre « Un remède contre le diabète » l’est assez ?
Si vous connaissez un tant soit peu le diabète, vous avez certainement « appris » qu’il n’existe pas de remède à cette maladie. En fait, les chercheurs sur les cellules souches se sont heurtés à de nombreux obstacles en essayant de créer les cellules bêta pancréatiques qui produisent naturellement de l’insuline. Cela a conduit de nombreux observateurs à conclure que les diabétiques sont condamnés à la fastidieuse routine quotidienne de la surveillance du taux de glycémie et aux injections d’insuline.
Heureusement, un incroyable scientifique israélien a mis au point un moyen original et relativement simple pour concevoir une solution au problème par la génétique. Une petite entreprise, établie aux Etats-Unis mais dont les racines se trouvent en Israël, est à mon avis sur le point d’avoir trouvé un véritable remède pour beaucoup de diabétiques et une thérapie très largement améliorée pour ceux qui ne seront pas entièrement guéris.
Le diabète est l’une des premières maladies décrites par les scientifiques de l’Antiquité. Les Grecs, les Indiens et les Egyptiens en ont décrit l’effet sur la durée de vie, facilement diagnostiqué par un excès de sucre dans l’urine et ses nombreuses complications. Ce n’est toutefois qu’en 1922 que fut introduit le premier traitement efficace, l’insuline — qui a de façon significative allongé l’espérance de vie et amélioré les conditions de vie des diabétiques.
Cependant, avoir le diabète reste encore une situation dangereuse. Malgré l’insuline et les médicaments, la maladie entraîne souvent de gros problèmes de santé et de nombreuses douleurs. C’est pour cette raison qu’on recherche activement un remède ou un traitement thérapeutique qui permette au corps du patient de produire sa propre insuline de façon auto-régulée.
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NE TOMBEZ PAS DANS LE PIEGE !
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▪ Une maladie qui touche le monde entier
Un tel remède permettrait à des centaines de millions de personnes de mener une vie normale en meilleure santé. Il empêcherait également les terribles complications et les décès précoces qui accompagnent souvent le diabète. En particulier pour le diabète infantile de type 1 — provoqué par une attaque auto-immune qui tue les cellules bêta pancréatiques produisant de l’insuline — un remède serait une avancée humanitaire remarquable. Les bénéfices pour les adultes atteints de diabète provoqué par la résistance à l’insuline seraient également énormes.
Rien qu’aux Etats-Unis, le marché des médicaments antidiabétiques est estimé entre 15 et 20 milliards de dollars par an. Le reste du monde offre un marché d’au moins cette importance. Même si les niveaux moyens de richesse sont inférieurs en Asie, les revenus et la capacité d’acheter des traitements plus avancés augmentent. En outre, l’Extrême-Orient représente un marché particulièrement important car les Asiatiques sont plus touchés par le diabète que les autres, peut-être à cause de l’indice glycémique élevé de l’aliment de base, le riz blanc. Près d’un Chinois sur 10 a du diabète. L’Inde présente des taux similaires et au Japon, pays riche, les niveaux de maladie sont encore plus élevés.
Toutefois, le coût du diabète est beaucoup plus élevé que le marché des médicaments. C’est un point essentiel parce que les énormes dépenses générées par le diabète sont les principaux moteurs économiques qui rendraient un remède si rentable.
Rien qu’aux Etats-Unis, les coûts directs et indirects du diabète de type 1 représentent environ 145 milliards de dollars par an. Le diabète de type 2, bien que moins coûteux par patient, coûte environ 10 fois cette somme, soit 150 milliards de dollars annuellement. Alors que les populations continuent de vieillir, la fréquence et le coût du diabète continueront d’augmenter. Ces coûts sont portés par les familles, les compagnies d’assurance et les programmes sociaux. Par conséquent, la motivation pour autoriser et utiliser une thérapie qui réduise les coûts est impérative.
▪ Reprogrammer nos cellules ?
Ces chiffres en tête, nous pouvons à présent discuter de la technologie thérapeutique révolutionnaire qui est en cours de développement pour guérir le diabète. Elle consiste à « reprogrammer » les propres cellules d’un individu pour leur restituer leur capacité à produire de l’insuline.
« Nous ne changeons rien à l’information génétique », explique le scientifique qui mène ces recherches. « Nous choisissons simplement quelle information génétique doit être exprimée et nous persuadons l’information génétique du pancréas de s’exprimer dans le foie ou dans une partie du foie »…
Ces cellules restent des cellules du foie mais ce sont des cellules hépatiques dont on a activé la production d’insuline pancréatique et les gènes de régulation. D’autres hormones et activités nécessaires pour la régulation de la glycémie, comme la production d’organelles pour le stockage d’insuline sont également activées.
Il me semble que l’entreprise qui utilise cette nouvelle thérapie commencera ses essais cliniques sur des sujets humains d’ici 12 à 18 mois. Des préparatifs sont en cours en vue d’obtenir un agrément au Etats-Unis, en Europe et en Asie. Les tests in vitro ont montré que les cellules hépatiques humaines peuvent être transformées en usines à insuline. De plus, les essais pré-cliniques sur les animaux ont montré une production et une régulation de l’insuline tout à fait satisfaisantes.
Il ne faut pas oublier que nous parlons ici de petites molécules thérapeutiques, qui ont souvent des effets très différents selon les mammifères. Mais ce n’est pas le cas avec les cellules reprogrammées. C’est pourquoi je pense sincèrement que les résultats sur les animaux se traduiront directement par une réussite des essais sur les humains. Il n’y a pas de raison que cela ne fonctionne pas sur les êtres humains puisque cette procédure a déjà été analysée dans plusieurs cellules humaines dérivées du foie.
Nous observerons tout ceci avec la plus grande attention. Le monde est peut-être au seuil d’une véritable révolution médicale.
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