La Chronique Agora

Petite journée pour le CAC 40 — mais les déficits se portent bien !

▪ Petite — très petite — journée sur les marchés hier. Et c’est bien normal : soyons francs, rien ne va. De l’économie à la politique en passant par la croissance ou la géopolitique, partout où l’on porte le regard, il y a de quoi frissonner.

Mais vous nous connaissez, cher lecteur : nous sommes des optimistes, à la Chronique Agora.

Nous partons du principe que plus vite les marchés auront atteint « leur rendez-vous avec le plancher », comme le dit Bill, plus vite la situation pourra — enfin — commencer à revenir à la normale.

Mais avant d’en arriver là, évidemment, il a quelques petites choses à régler. Des petites choses comme la faillite de la Grèce, de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal, de la France et ainsi de suite.

Ou les tensions au Moyen-Orient, notamment avec l’Iran.

Ou l’incapacité des Etats-Unis à trouver le moyen de réduire leurs dépenses.

Ou leur croissance, dont on a appris hier qu’elle avait été revue à la baisse pour le troisième trimestre 2011, de 2,5% à 2% en rythme annualisé.

▪ Tant que tout ça n’est pas réglé, on continuera à avoir de petites journées sur les marchés — comme celle d’hier, où le CAC 40 a aligné sa sixième séance de baisse sur sept jours de cotation. Il a perdu hier 0,84%, terminant à 2 870,68 points. A Londres, le Footsie faisait mieux, avec +0,30%. Le DAX allemand, lui, clôturait dans le rouge, avec une perte de 0,95%.

Que voulez-vous, apprendre que le FMI a mis à disposition des pays européens en difficulté une ligne de crédit à six mois… ça ne favorise pas exactement la confiance et la bonne humeur des investisseurs. Pas plus que cet assortiment de nouvelles livrées par Investir.fr :

« […] A l’issue d’une rencontre avec les présidents de la Commission européenne José Manuel Barroso et du Conseil européen Herman Van Rompuy, le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti a laissé planer le doute sur la capacité de son pays à retrouver l’équilibre des comptes publics en 2013, comme initialement prévu par Silvio Berlusconi, en raison du ralentissement économique général ».

Oui, la Zone euro va mal, et ses dirigeants n’offrent pas exactement une vision de sagesse concertée, de collaboration intelligente et de lucidité audacieuse. Mais…

▪ … Ne pourrait-on en dire autant des Etats-Unis ? L’échec retentissant de la « super-commission » à trouver un accord sur les réductions budgétaires n’est pas à l’honneur de la classe politique américaine.

Pourtant, c’est tout juste si on en a entendu parler. Surtout, la note des Etats-Unis est maintenue. « Moody’s a estimé que cette donnée sera informative pour l’analyse de la note de la dette américaine, mais pas décisive et ne mènera pas en soi à une modification. Standard & Poor’s a quant à elle réaffirmé sa note à AA+, tandis que Fitch procède à une mise sous revue qui sera achevée à la fin du mois ».

Il est difficile de ne pas remarquer la différence de traitement accordée aux Etats-Unis… qui ne sont pourtant pas dans une situation plus brillante que l’Europe.

Ah mais si ! J’oubliais ! Ils ont une planche à billets — et ils n’hésitent pas à s’en servir, eux. Sauf que ce qui les sauve aujourd’hui pourrait bien les couler demain… mais nous verrons bien.

En attendant, les places américaines ont-elles aussi eu une petite journée hier : le Dow Jones a reculé de 0,46%, à 11 493,72 points, tandis que le Nasdaq abandonnait un tout petit 0,07% à 2 521,28. Le S&P 500 reculait quant à lui de 0,41% à 1 188,04 points.

▪ Un petit mot des autres marchés, notamment du pétrole, qui se rapproche de plus en plus des 100 $, à 98,01 $ hier en fin de séance pour le baril de WTI. C’est une hausse de 1,12 $, due en grande partie à la situation en Iran.

L’euro tient bon, envers et contre tout, sur le marché des changes : il était à 1,3491 $ hier soir, contre 1,3489 $ la veille. Et l’or reprend un peu de terrain après sa dégringolade, reprenant 1,50 $ au second fixing de Londres, à 1699 $ l’once.

En parlant de métal jaune, j’espère que vous avez déjà le coffret de DVD reprenant l’intégralité des conférences de notre Jour de l’Or. Si ce n’est pas le cas, il est encore temps de le commander. Les stratégies et conseils révélés par nos intervenants restent d’actualité — surtout maintenant qu’un recul des cours ouvre une intéressante fenêtre d’achat.

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