« Chère Simone,
Je suis un lecteur assidu de vos articles dont les analyses à contre-courant sont toujours très intéressantes.
Je suis par contre très déçu par cet article « 1,3 milliard de cobayes« qui je dois vous le dire contribue à vous décrédibiliser.
En effet, je comprends que vous cherchiez à tout prix à justifier votre combat contre la suppression du cash. Mais malheureusement le « à tout prix » vous fait tomber dans la caricature et la propagande en diffusant une information totalement fausse. En effet l’Inde ne s’est en aucun cas engagée dans la suppression du cash. Elle a simplement et uniquement décrété que la population avait jusqu’à fin décembre pour échanger ses vieux billets par des nouveaux. A cette date, les vieux billets n’auront plus cours légal. Le cash continue à être roi dans ce pays (98% des transactions) et il n’a jamais été question de sa suppression comme vous voulez le faire croire dans votre article. »
Mmmmmmmm, nous serions partiaux et biaisés à la Chronique ?
Bien sûr que oui ! La balance penche vers toujours plus d’Etat, toujours plus de Parasitocratie et nous essayons de mettre des petits cailloux de l’autre côté du plateau de la balance : moins d’Etat, plus d’autonomie, plus de liberté,…
Cependant, deux faits étayent mon hypothèse de la volonté politique de passer en cashless à terme, en Inde :
- La visite concomitante d’un grand supporter des paiements dématérialisés, Bill Gates, dont la fondation et l’entreprise qu’il a fondées sont très impliquées dans ce sujet.
- Le fait que les billets de remplacement soient indisponibles en de nombreux endroits.
On convainc par la schlague les gens des bienfaits de la « bancarisation » et de la monnaie-dette. En gros, le créditisme plutôt que le capitalisme fondé sur l’épargne et la libre initiative, concluons-nous.
Hâtivement ?
« Oui », poursuit ce lecteur F.D. (sympathique mais têtu).
« C’est votre interprétation, vu de votre civilisation bien au chaud.
J’exploite une société minière aurifère au Surinam. Pays pauvre, similaire à l’organisation administrative indienne. Prétendre qu’il y a une volonté machiavélique de pousser les gens dans les banques en organisant la pénurie de billets neufs, c’est totalement méconnaitre le bordel administratif de ce genre de pays seule et unique cause de ce désastre. »
Bingo ! F.D. a raison (même s’il ignore que je voyage assez souvent au chaud mais pas dans les pays de l’OCDE).
Oublier le principe de Robert J. Hanlon en analysant les évènements est un biais dangereux. Selon ce principe dit du « rasoir » :
« Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer »
Oui, beaucoup de « grands complots » n’existent pas réellement. Ils s’expliquent tout naturellement par la bêtise…
Oui, je me couvre la tête de cendres,… bien sûr, les gouvernements sont plus souvent stupides avant d’être machiavéliques.
La probabilité de stupidité est plus importante que celle du machiavélisme. Car en général, dans le monde normal, les gens apprennent de leurs erreurs puisqu’ils en subissent les conséquences. Ils s’améliorent donc.
A l’inverse, lorsque vous ne subissez pas les conséquences de vos mauvaises décisions, vous vous abêtissez.
Voilà. Merci, cher lecteur, de m’avoir remis les idées en place.
Et merci à tous nos lecteurs fidèles, membres du Cercle Agora.
Notre Cercle rouvre ses portes. Y entrer, c’est accéder à tous nos services et aux meilleures idées de tous nos spécialistes, à vie.
Nous allons vivre une période exceptionnellement compliquée. La plus grosse bulle financière de toute l’Histoire se termine. C’est une bulle exceptionnelle car, pour la première fois, elle n’est pas du fait des investisseurs, d’exubérance irrationnelle, de phénomènes moutonniers dont le bipède est friand. Non. Cette bulle a été gonflée par les autorités de régulation et les banques centrales elles-mêmes.
Par incompétence ou malveillance, peu importe. Notre but est de vous aider à en sortir le mieux possible et même, soyons cyniques, à en profiter dès que nous le pouvons.
Et avec nos visions différentes mais complémentaires, Jim Rickards, Ray Blanco, Mathieu Lebrun, Eric Lewin, Graham Summers, Yannick Colleu et moi-même, nous avons l’audace de penser que nous pouvons y arriver.
Ne dit-on pas que la fortune sourit aux audacieux ?