La Chronique Agora

Les vertus de l’autodérision et de la critique

parasitocratie

Pour votre bibliothèque et votre salon de télévision, deux suggestions à ne pas rater pour soigner une attaque de parasitocratie !

La semaine prochaine paraîtra officiellement en français le dernier livre de mon collègue Jim Rickards : En marche vers la faillite.

Cet ouvrage a déjà été publié en anglais par Penguin Publishing Group, sous le titre The Road to Ruin.

Ce que j’appelle « Parasitocratie », Jim le dénomme « élite ».

Dans ce livre, Jim se penche sur la gestion possible de la prochaine crise financière par la technocratie mondiale.

Lors d’une crise financière, tout le monde veut récupérer son argent. Les investisseurs pensent que les actions, obligations et fonds monétaires peuvent être transformés en argent en quelques clics sur le site d’un courtier en ligne. Au cours d’une crise, ce n’est pas forcément vrai.

Au mieux, les valeurs s’effondrent et « l’argent » disparaît sous vos yeux. Au pire, les fonds suspendent les remboursements et les courtiers coupent leurs systèmes.

En gros, les responsables politiques peuvent réagir de deux façons lorsque tout le monde veut récupérer son argent. La première consiste à faire en sorte que l’argent soit facilement disponible, en actionnant la planche à billets autant que nécessaire pour satisfaire la demande. C’est le rôle classique d’une banque centrale, celui de prêteur en dernier ressort ou, plus exactement, d’imprimeur en dernier ressort.

La seconde approche consiste à déclarer que l’on ferme ou gèle le système. Une fermeture totale consiste à fermer les banques, les places boursières, et à ordonner aux gestionnaires d’actifs de ne pas vendre. Lors de la crise de 2008, les Etats ont privilégié la première solution. Ils ont émis de l’argent et l’ont diffusé afin de remettre des liquidités sur les marchés et de soutenir le cours des actifs.

A présent, il semblerait que les Etats anticipent la prochaine crise en mettant au point la seconde approche. Au cours de la prochaine crise, l’Etat déclarera : ‘Non, vous ne pouvez pas récupérer votre argent. Le système est coupé. Nous allons tout étudier et nous reviendrons vers vous’.

Vous comprenez mieux pourquoi les autorités européennes planchent sur un projet de loi leur permettant de geler les dépôts bancaires en cas de nécessité… Nous vous en avons parlé très souvent dernièrement — et pour cause : il est très important que vous sachiez que ce genre de projet liberticide est sur le feu.

Oui, il s’agit bien de vos dépôts, cet argent censé vous appartenir et être en permanence disponible !

Dans leur folie technocratique, les « élites » ne raisonnent que sur des entités inhumaines. Pourtant, cet argent bloqué n’est pas que celui de telle ou telle banque, de tel ou tel assureur, de tel ou tel fonds de pension. C’est aussi le nôtre. Ces « élites » vivent à nos dépens et c’est bien pour cette raison que je préfère les appeler « Parasitocrates ».

Je ne peux que vous conseiller de lire Jim pour être prêt à la prochaine crise. Surveillez votre boîte e-mail, vous devriez recevoir des nouvelles très prochainement.

Je voudrais tout de même insister sur un point : même dans une ruine collective, sanction d’une crédulité dans des mythes, vous pouvez éviter le sort collectif en conservant un sens critique aiguisé.

Très concrètement, à notre échelle, voici déjà trois moyens de ne pas subir les méfaits de la Parasitocratie :

  1. Tout d’abord l’or. La monnaie saine, le seul actif financier dont les prix n’aient pas été soufflés de façon grotesque et le seul actif financier qui ne soit la dette de personne. Même les banques centrales, dans leur folie, en ont encore dans leurs coffres. Et vous ? Evidemment, je parle d’or physique. Celui que vous pouvez toucher.
  2. Ensuite, les crypto-monnaies : des unités de comptes associés à des réseaux de paiements qui échappent aux contrôles des Etats. Ces monnaies ont été conçues pour ne pas être inflationnistes, au contraire des monnaies de l’élite qui, elles, sont conçues pour être inflationnistes, ronger votre épargne et votre pouvoir d’achat. Ces crypto-monnaies sont quant à elles faites pour servir notre intérêt. Les élites qui font la promotion incessante de l’inflation ou de la dévalorisation de leur monnaie ne nous justifient jamais en quoi la hausse des prix de quoi que ce soit serait une bonne chose. Pourquoi ce silence ? Mais parce que l’inflation n’est rien d’autre qu’un impôt non voté, un racket !
  3. Or et crypto-monnaies (Bitcoin, Ethereum) se sont très bien comportés cet été (et sur l’année) alors que la confiance dans les banques centrales commence à vaciller.
    [NDLR : pour tout connaître sur ce ces cryptomonnaies que certains n’hésitent pas à qualifier d’or numérique, savoir comment vous en procurer et les négocier, cliquez ici.]
  4. Enfin le développement du financement participatif vous permet de prêter ou d’entrer au capital d’entreprises saines, sans passer par le réseau bancaire. De débancariser votre épargne en retrouvant du rendement ou en payant un prix raisonnable une part d’entreprise. [NDLR : comment aider de jeunes entreprises à croître ? Rejoignez les « nouveaux millionnaires » qui y investissent en dehors des marchés financiers et des banques… et multiplient leur investissement par 10 et plus, obtiennent un rendement quatre fois supérieur à celui d’une assurance-vie. Pour connaître et appliquer leur méthode, cliquez ici.]

Non, vous n’êtes pas obligé d’emprunter la route de la ruine collective ! Prenez les sentiers de traverse.

A propos de sens critique, je voudrai vous laisser sur une note plus amusante. Cet été, je parlais à une voisine de ma mère, une Anglaise, journaliste, qui réside en France. Elle aime beaucoup la France mais regrette que les Français manquent souvent de ce sens de l’autodérision qui caractérise une certaine forme d’humour. Les Français ont très souvent tendance à se montrer des « pompous asses » — à savoir, dans la langue de Molière, des « trous-du-cul prétentieux ». L’autodérision est l’exercice inverse.
L’antidote. L’autodérision n’est pas autre chose que le sens critique apporté à soi-même.

Cette Anglaise est aussi correspondante freelance, notamment pour la BBC. Pour que vous puissiez comparer la production BBC à celle de notre service public audiovisuel et son traitement de certains sujets, vous trouverez sur ce lien une vidéo qui est un exemple parfait de sens critique et d’autodérision. Elle appartient à une série, Yes, Prime Minister, qui a connu un énorme succès Outre-Manche. Nous l’avons sous-titrée afin que les francophones puissent le savourer aussi.

Très bon week-end !

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile