La Chronique Agora

Parasites contre épargnants, qui gagnera les élections ?

épargnants

Les Français sont des fourmis à titre individuel, épargnants dans l’âme, mais des cigales à titre collectif, partisans d’un étatisme et d’un interventionnisme public ruineux.

Qui va l’emporter au prochain vote ? La menace sur l’épargne que constituerait une sortie de l’euro commence à faire pencher la balance.

« Sortie de l’euro : comment protéger son patrimoine » : tel est le titre en première page des Echos du jour.

Les solutions proposées par le quotidien : les contrats d’assurance luxembourgeois et l’or physique.

Evidemment, toutes ces solutions vous les connaissez depuis longtemps, cher lecteur. Ce sont celles que nous vous préconisons depuis des années. Sur le thème de l’or, cependant, je conseillerai aux journalistes des Echos de prendre un abonnement chez nous car leurs conseils ne sont pas très pointus.

« Détenu sous forme de lingots, lingotins ou de pièces, l’or n’occupera qu’une part limitée d’un patrimoine, de 3 à 10% selon les experts. Il est vrai que l’or ne rapporte rien et comptez, pour sa conservation, des frais de garde de l’ordre de 2% par an. Pour acheter (ou vendre), on s’adressera à sa banque ou à des boutiques dédiées, comme le Comptoir national de l’or. »

Eh bien non. Il y a mieux ! Lingots, lingotins et la plupart des pièces ne bénéficient pas de la fiscalité optimale. Ne passez surtout pas par votre banque (frais prohibitifs) et le Comptoir national de l’or n’est pas le revendeur le mieux placé en prix…
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En réalité, peu importe les élections présidentielles de 2017. L’euro est malheureusement à terme condamné.

Je dis « malheureusement » car cet essai de monnaie permettant aux citoyens d’Europe de comparer les prix, d’éviter des frais de change, de faciliter les échanges, cette monnaie non soumise aux turpitudes d’une banque centrale nationale, était a priori bien sympathique.

Son seul défaut était de n’avoir aucune valeur intrinsèque mais c’est le lot de toutes les grandes devises actuelles et même du bitcoin. Un euro honnête aurait d’ailleurs pu être une sorte de bitcoin à quantité finie.

26,63 lobbyistes pour 1 député à Bruxelles

Hélas, tout ceci est tombé à l’eau. La Parasitocratie a envahi Bruxelles qui compte 26,63 lobbyistes pour 1  député européen*, le lobby financier étant l’un des plus importants.

Aujourd’hui Mario Draghi à la tête de la Banque centrale européenne fait « tout ce qu’il faut » pour faire survivre des banques « trop grosses pour faire faillite » (et donc trop grosse pour exister), « tout ce qu’il faut » pour que des gouvernements insolvables puissent payer les intérêts d’une dette devenue monstrueuse et ingérable, « tout ce qu’il faut » pour que ces mêmes gouvernements insolvables puissent continuer à dépenser toujours plus.

Et si vous pouviez démultiplier le potentiel de l’or ?
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Les épargnants qui s’obstinent à ne pas vouloir dépendre des « redistributions » sont matraqués tandis qu’entreprises zombies et chasseurs de subventions s’engraissent.

Avec 80 Mds€ par mois de création de crédit bidon, entreprises zombies et chasseurs de subventions ont de quoi se faire du lard. Ce n’est pas parce qu’un petit carême à seulement 60 Mds€ mensuel va débuter en avril qu’ils vont crever la gueule ouverte.

Pourtant, ce système d’argent falsifié, de créditisme, touche à sa fin. La crédulité du public est entamée.

Rien qu’en France, la plupart des informations qui tombent propagent le doute et ébranlent la confiance. EDF, Areva, la SNCF, la Guyane… Des gouffres sans fond d’argent public, une valse de milliards stériles qui ne diminuent pas le chômage, qui ne gonflent pas le pouvoir d’achat mais érodent celui de l’épargne.

Le ras-le-bol fiscal couve partout et les « transferts fiscaux » – rêve de la Parasitocratie qui verrait bien l’Europe comme une gigantesque Guyane vivant aux crochets de l’Allemagne – sont refusés par le peuple.

Pour toutes ces raisons, l’euro est à terme condamné. Aristote a raison contre Platon, les monnaies honnêtes doivent être adossées à une valeur tangible, les « conventions sociales » ou politique ne suffisent pas.

* 20 000 lobbyistes selon le soir.be et 751 députés européens après les élections de 2014.

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