La Chronique Agora

Où en sommes-nous ? Où allons-nous ?

▪ Nous vivons dans l’immédiat… l’urgent… l’ici et maintenant… entre le bruit des gros titres et les bourrasques de l’opinion publique.

Personne ne se soucie de ce qui est arrivé hier. Les gens veulent savoir ce qui se passe en ce moment. Lorsqu’ils entrent dans l’ascenseur, ils cherchent immédiatement leur téléphone portable ou leur Blackberry pour vérifier s’ils ont reçu des nouveaux messages… ou s’il s’est passé quelque chose d’important.

Le problème, lorsqu’on a les yeux collés à son Blackberry, c’est qu’il est très difficile de savoir où l’on en est. Lorsqu’on est prisonnier du tourbillon de l’activité quotidienne, il est très difficile de voir où l’on va. Et si l’on ne fait que lire les nouvelles, il est presque impossible de savoir ce qui se passe.

Alors où en sommes-nous ? Et où allons-nous ?

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On ne s’en rend pas compte lorsqu’on lit la presse ou qu’on parle à ses voisins, mais nous sommes toujours en crise.

Nous en parlons uniquement parce que pas mal de gens semblent l’avoir oublié. Ils voient des gains à deux chiffres pour les actions US en 2010. Ils voient des matières premières à des prix record et des rendements obligataires en hausse.

Que sont-ils censés penser ? La "reprise" est réelle, pensent-ils. L’économie repart. Tout ira bien. Allez, le chômage US reviendra à des niveaux normaux — de 5% à 6% — d’ici quelques années ; c’est Ben Bernanke qui l’a dit.

Et si cette estimation est correcte, que devrait faire un investisseur ? Acheter des actions, voyons ! Ou une maison ! Ou du cuivre ! Bref, acheter quelque chose. On ne va quand même pas rester assis sur ses liquidités… alors qu’il y a tant d’opportunités d’investissement à disposition ! Montez à bord avant que le train ne parte. Après tout, les investisseurs boursiers n’ont-ils pas multiplié leur richesse par 14 en achetant en 1982 et en conservant jusqu’en 2007 ? Les obligations n’ont-elles pas grimpé, année après année, depuis 27 ans ?

Vous pourriez penser que vous vous en tirerez quasiment toujours mieux en investissant complètement dans les actions et les obligations. Et peut-être que c’est vrai. Mais c’est bien pour ça qu’il est important de prendre du recul et observer ce qui se passe vraiment. Actuellement, ce pourrait être une période durant laquelle il vaut mieux avoir du cash.

Si les rendements obligataires US baissent (les prix grimpent) depuis 1983, quelles sont les chances de voir cette tendance se poursuivre encore 27 ans ? Et les actions ? Si elles ont grimpé de 1982 à 2007, quelles sont les probabilités qu’un grand marché haussier soit en cours ?

▪ Les investisseurs ont été encouragés, récemment, par le fait que les petites entreprises américaines sont devenues optimistes. Mais leur degré d’optimisme reste le plus bas de ces 20 dernières années.

Un autre facteur est cité parmi les arguments haussiers : les ventes au détail grimpent aux Etats-Unis. Les chiffres de novembre montrent un joli gain. Parallèlement, les statistiques d’octobre et septembre ont été révisées à la hausse. Mais si vous regardez sous le capot, vous vous apercevrez que les consommateurs achetaient des produits indispensables à un rythme accéléré. Les ventes de voitures, de meubles, de matériaux de construction et autres produits durables ont en réalité chuté lourdement. Cela indique ce dont nous parlons sans arrêt — une mentalité de "retour à la base", cohérente avec une période de désendettement du secteur privé.

Les ménages américains épargnent, aussi — environ 6% de leur revenu disponible. Ils remboursent la dette ; ils ne sont pas atteints d’une nouvelle fièvre dépensière. On nous dit que le crédit à la consommation se développe. Mais soustrayez les prêts soutenus par le gouvernement, et la tendance reste solidement à la baisse

Les salaires grimpent aussi — mais le pourcentage de travailleurs obtenant une augmentation n’est toujours qu’à un quart de son niveau d’il y a 10 ans.

On parle aussi beaucoup des augmentations de l’inflation. Martin Wolf, célèbre économiste du Financial Times, maintient que l’inflation chauffe — comme elle le devrait. C’est le signe que les politiques fiscales et budgétaires non-conventionnelles des autorités fonctionnent, dit-il.

Mais regardez la tendance de long terme. L’inflation centrale américaine est à un plancher de 50 ans. En octobre, elle a atteint son plus bas historique — depuis qu’ils ont commencé à suivre les chiffres dans les années 50.

L’immobilier US aussi est faible. Les derniers chiffres de Case-Shiller montrent que les prix chutent dans tout le pays. En dehors des années de crise de 2007-2009, c’est la deuxième fois seulement en 22 ans qu’une telle chose s’est produite.

On aurait dit que la tendance des prix de l’immobilier US était repassée à la hausse après avoir atteint un plus bas en 2009. Mais les chiffres les plus récents montrent que l’immobilier est tombé dans un "double creux", avec une nouvelle chute des prix.

De plus en plus de gens touchent des allocations. De plus en plus de gens sont au chômage. De plus en plus de gens réduisent, plutôt que d’augmenter, leur train de vie.

En bref, les tendances de long terme montrent une Grande correction — pas un nouveau boom.

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