▪ Il ne s’est pas passé grand’chose ces derniers jours sur les actions ; l’or, en revanche, continue de perdre du terrain. Les opérateurs recommencent à parler de tapering. Les chiffres du chômage américain montrent des signes d’amélioration… rapprochant la Fed de sa cible. Si le but est atteint, et si la Fed ralentit ses rachats d’obligations, c’est censé être mauvais pour le métal monétaire.
Devriez-vous vous en inquiéter ? Devriez-vous vendre votre or… dans la crainte que la Fed reprenne ses esprits et mette fin au QE avant que ce dernier ne fasse grimper le taux d’inflation ?
Non…
La semaine dernière, le FMI a organisé une conférence au cours de laquelle ont eu lieu deux interventions des économistes de la Fed. Ils proposaient principalement une alternative au programme actuel.
Pour l’instant, la Fed a l’intention de mettre en place son tapering dès qu’une de ces deux cibles est atteinte : un taux de chômage à 6,5% et/ou une inflation des prix à la consommation à 2,2%.
Selon le nouveau plan proposé lors de la conférence du FMI, la Fed attendrait que le chômage soit à 5,5% — soit pratiquement le plein emploi (tant qu’on ne compte pas tous ces gens qui n’ont pas de travail) — et/ou un IPC à 2,5%.
La dernière fois que nous avons regardé les statistiques, l’inflation était en baisse, non en hausse. Et pas uniquement aux Etats-Unis. En Europe, les prix à la consommation augmentent de moins d’1% par an… C’est dangereusement proche de la déflation, et très similaire aux taux japonais. Cela a poussé Mario Draghi, à la tête de la BCE, à baisser ses taux directeurs à 0,25%.
Aux Etats-Unis, le dernier chiffre de l’IPC disponible sur une année pleine est de 1,7%.
Quant aux chiffres de l’emploi, les autorités semblent les avoir torturés pour leur faire dire ce qu’elles voulaient — en éliminant des millions de personnes du bassin d’emploi. Cela flatte peut-être les statistiques, mais ça n’aide guère les revenus des ménages — dont dépend une véritable reprise.
Cela nous laisse à penser que la Fed ne va pas réellement réduire son assouplissement quantitatif — en tout cas pas dans un avenir proche. Elle veut simplement maintenir les marchés dans l’attente… et la porte ouverte à de nouvelles interventions.