La Chronique Agora

L'or recule et la dette US avance

▪ L’or stagne. Il est atteint d’apathie. Le prix au comptant a reculé de plus de 16 $ par rapport à son sommet historique, à 1 586 $. Quant au prix de l’argent-métal, il ne sera pas resté bien longtemps au-dessus de la barre des 40 $ : il est redescendu aux alentours des 38 $.

Le prix de l’or a fait un plongeon dramatique mardi — juste après la fermeture du Comex et l’ouverture des transactions électroniques. Peut-être est-ce un hasard, mais cette chute s’est produite au moment précis où le président Obama annonçait une « avancée » dans les discussions houleuses concernant le plafond de la dette.

« Je suis convaincu que le prix de l’or est manipulé d’une manière ou d’une autre », a déclaré le rédacteur de la lettre d’information Matt Badiali lors d’un entretien donnée récemment au Gold Report. « J’étais sceptique au départ. Je suis géologue, scientifique. Eric Sprott m’a suggéré d’observer le prix de l’or, je l’ai fait. Il m’a proposé d’effectuer des tests à partir de données provenant de Datastream. J’ai été très choqué par le résultat de nos calculs. »

▪ L' »avancée » en ce qui concerne le plafond de la dette consiste plutôt à tout remettre à plus tard. La proposition émane d’un groupe de sénateurs bipartite surnommé le « Gang des six » ; elle est censée faire économiser 3,7 milliards de dollars de dépenses.

Tout d’abord, très peu de détails sont donnés au sujet de ces coupes budgétaires dans le plan de cinq pages publié suite à ces discussions. Comme vous vous en doutez peut-être, les réductions seront étalées sur une période de 10 ans, comme si les futurs présidents et les futurs Congrès étaient, d’une manière ou d’une autre, obligés de tenir les engagements des dirigeants actuels. Ce qui n’est absolument pas le cas.

Le mieux, dans tout ça, c’est la promesse de « payer d’avance » 500 milliards de dollars. Une grande partie de ce montant devrait être obtenue en limitant les dépenses « discrétionnaires » entre aujourd’hui et 2015.

Dans le monde réel, quand on verse un acompte, on est censé avoir du liquide à disposition, et être prêt à l’investir dans l’achat d’une maison. A Washington, « je paie d’avance » équivaut à « je finirai bien par réussir à rassembler cet argent petit à petit au cours des quatre années qui viennent. Avec un peu de chance. »

La seule chose concrète là-dedans, c’est l’utilisation de l’indice chaîné des prix à la consommation comme méthode de « défaut furtif » sur les futurs paiements de prestations sociales.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile