La Chronique Agora

L’or et le pétrole font tourner le monde…

▪ Dans ces marchés assourdis par le résultat des élections américaines, prenons un peu de recul et voyons ce qui se passe dans le monde réel, celui de « l’argent et de l’énergie ».

Prenons mes deux baromètres universels de l’investissement, l’or et le pétrole. Le prix de chacun de ces deux éléments est l’une des premières choses que je vérifie tous les jours. Pour moi, l’or et le pétrole sont l’incarnation même de l’argent et de l’énergie…

« L’argent fait tourner le monde », chantaient Liza Minnelli et Joel Grey dans la comédie musicale Cabaret. Il n’y a rien de plus vrai. Je trouve également les paroles de cette chanson à propos de l’énergie fort à propos :

« Lorsqu’il n’y a plus de charbon dans le poêle
Et que l’hiver est glacé
Et que tu maudis le vent de ton malheur »…

Effectivement, les auteurs de la chanson ont bien fait le parallèle entre argent et énergie.

Nous vivons dans un monde où il est bon d’avoir de l’argent et où il est bon d’avoir de l’énergie. Pour preuve, les scènes de queues interminables pour de l’essence auxquelles on assiste à New York et dans le New Jersey. Réellement, êtes-vous certain de vouloir vivre cette « empreinte carbone réduite » ?

Les prix de l’or et du pétrole ont été à la baisse ces deux dernières semaines. Après le rally lié aux élections de mardi dernier, l’or s’échange à un peu plus de 1 700 $ l’once, tandis que le pétrole tourne autour de 88 $ le baril. Une partie de la baisse des prix court terme implique un renforcement général de la valeur du dollar, ce qui pousse à la baisse le prix nominal du métal jaune et de l’or noir.

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Autre explication — plus pertinente concernant le pétrole : la faiblesse actuelle des économies dans le monde. En effet, avec le ramdam autour des élections, se dessine une vision plus large, mondiale, préoccupante.

La demande de pétrole est faible. Elle a de toute évidence ralenti en Europe, au Japon, en Chine et dans beaucoup d’autres pays développés. Certes, ce n’est pas un monde d’économies « zombies » mais à travers la planète, le pouls économique de beaucoup de pays reste faible.

▪ Des niveaux de dette irremboursables
Pourquoi les économies à travers le monde sont-elles frappées de léthargie ? Plusieurs raisons à cela — monétaires, fiscales et structurelles.

Selon moi, le plus grand problème et le plus répandu est le niveau d’endettement. Partout, les gouvernements nationaux, régionaux et locaux sont surendettés. Les entreprises et les ménages sont eux aussi, dans la plupart des cas, trop endettés. Il y a tant de dettes que le cycle économique a du mal à avancer.

Comment alors se débarrasser de la dette ? En la remboursant si on a l’argent — ce qui n’est pas le cas de la plupart des débiteurs. Ou alors le débiteur peut aller voir le créditeur pour trouver un compromis sur sa dette : il en paie une partie et arrive à convaincre le créditeur de faire grâce du reste de la dette — cela arrive parfois mais c’est rare.

Un débiteur peut acquitter sa dette en engageant des procédures légales, par exemple en se déclarant en faillite — ce qui, de façon surprenante, n’arrive pas aussi souvent qu’on pourrait le penser. La tendance mondiale vers des taux d’intérêt faibles à long terme a permis aux emprunteurs de déguiser les problèmes des dettes anciennes. On enrobe ses anciennes dettes dans les nouvelles et on prétend qu’un processus conventionnel de remboursement est en cours.

Rhabiller ainsi une dette n’est généralement qu’une escroquerie qui cache son nom. Combien de temps peut-elle durer ? Et qu’arrivera-t-il lorsque les taux d’intérêt grimperont ? Il faut finalement s’attendre à un tsunami de faillites.

Dans certains endroits, les gens n’y vont pas par quatre chemins et refusent tout simplement de payer leur dette. Pour toute explication, ils se contentent d’un : « dommage, mais je ne paierai pas ». A un certain moment de l’histoire, on a appelé ces gens des Argentins. Mais ce pourrait bien être aussi bientôt des Grecs, des Italiens, des Espagnols et des Portugais.

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