La Chronique Agora

L'or ET les actions devraient baisser

▪ Notre mère a fêté son 90e anniversaire dimanche, à Charlottesville. Notre oncle Jules, 95 ans, était présent. De même que notre voisin quand nous étions petit. Il avait trois ans de moins… vivait dans ce qui avait dû être une cabane d’esclaves… et était presque aussi pauvre que nous.

Aujourd’hui, il est médecin et se prépare à prendre sa retraite. Nous y reviendrons…

Mais voyons d’abord ce qui se passe sur les marchés. Ils deviennent excitants. Et l’or baisse.

Que faut-il en conclure ?

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Des gains de 84%… 68%… 62%… 100%… et même 102%

depuis le début de l’été !

Comment avons-nous fait pour engranger des gains à deux ou trois chiffres même en pleine débâcle ?

Simple : nous avons la bonne méthode… et les bons outils.

Qu’attendez-vous pour vous joindre à nous ?

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Selon nous… tant les actions que l’or devraient baisser. Ce qui ne signifie pas qu’ils le feront, évidemment. Mais au moins, ça nous donne un point de référence.

Ils devraient baisser parce qu’une Grande Correction est en cours. Ce n’est pas un secret. Parfois les actions sont chères ; parfois, elles sont bon marché. Lorsqu’une économie se développe, il est normal que les actions soient chères : les ventes des entreprises grimpent… les profits devraient augmenter eux aussi. Mais lorsqu’une économie se contracte — ou, plus précisément, lorsque le crédit se contracte –, les cours des actions devraient prendre en compte une baisses de ventes, suivie d’une baisse des profits. C’est-à-dire que les actions devraient être bon marché, non chères. Or elles sont actuellement valorisées pour une expansion, non une correction. Elles devraient baisser.

Les investisseurs sont en train de le comprendre… petit à petit. Au fur et à mesure, les actions baissent. C’est simple comme bonjour.

Mais l’or est un peu plus compliqué. Selon nos calculs, l’or est un peu cher. Il achète plus de choses que d’habitude.

Bien entendu, c’est normal qu’il soit un peu plus cher. Les systèmes bancaires, monétaires et de crédit du monde entier sont en train de vaciller. L’or est la seule monnaie en laquelle on puisse avoir confiance. Si bien que les investisseurs intelligents, les P-DG intelligents, les chefs de famille intelligents et les présidents de Banque centrale intelligents pensent tous la même chose — qu’ils doivent accumuler un stock d’or pour se protéger de la catastrophe. Donc ils achètent.

Mais lors d’une Grande Correction… si toutefois les choses ne partent pas à vau-l’eau… la valeur de la devise fiduciaire grimpe. Ou, pour dire les choses autrement, le prix des actifs et autres choses tend à baisser à mesure que la demande chute. En gros, c’est un monde déflationniste. Et la monnaie papier est saine, dans le cas d’une déflation. Tant que le système tient debout.

Puisque, selon nos suppositions, le système tiendra probablement debout un peu plus longtemps… nous sommes d’avis que les spéculateurs commenceront à vendre leur or pour obtenir des liquidités.

En plus, l’or a enregistré une hausse spectaculaire de 11 ans. Il est temps que le métal se repose… et que ses admirateurs soient mis à l’épreuve. C’est simplement ainsi que les choses fonctionnent. Les marchés, comme les amants, mettent toujours leurs admirateurs à l’épreuve. L’or devrait mettre ses fans à l’épreuve… avant de passer à l’étape finale du marché haussier.

Allez-vous passer l’épreuve, cher lecteur ? Tiendrez-vous bon ?

▪ « Est-ce que vous vous souvenez de moi ? » a demandé notre ami médecin, 58 ans, à notre oncle, 95 ans.

« Vous voulez rire ? » a répondu l’Oncle Jules sans une seconde d’hésitation.

« Je me souviens de vous quand vous êtes né. Je me souviens de votre mère quand elle est née. Je me souviens de votre grand-mère quand elle est née. Et votre arrière-grand-mère se souvenait de moi quand j’étais né ! »

En face de chez nous, pendant notre enfance, habitait une famille noire. Nos deux familles, noire et blanche, étaient liées parce qu’elles avaient toutes deux une longue histoire, parfois malheureuse. Elles étaient parentes — en quelque sorte — par certains aspects, dont on ne discutait pas en société. Et elles étaient unies dans une pauvreté qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui. Nous ne vivions qu’à une heure de la capitale américaine… mais les champs de tabac du Maryland auraient aussi bien se trouver à Bombay ou Tombouctou.

« Oui, et mes cousins venaient nous rendre visite », expliqua le médecin. « Ils n’arrivaient pas à croire que nous vivions de cette manière. Nous n’avons pas eu d’électricité ni d’eau courante avant les années 70. Je crois que j’ai passé les 10 premières années de ma vie à lire avec une lampe à pétrole. Je devais terminer mes devoirs rapidement, parce que ces lampes ne donnaient guère de lumière ».

« Et quand ils se sentaient d’humeur taquine, ils s’attaquaient aux toilettes à l’extérieur de la maison et les faisaient basculer sur le côté. Ils trouvaient ça drôle… mais nous, on devait les utiliser, ces toilettes ! »

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