La Chronique Agora

Or, actions, matières premières : quel avenir ?

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Suite à sa conférence aux Bermudes, Bill Bonner fait un point sur les dernières tendances des différentes classes d’actifs, comment gagner de l’argent ou ne pas en perdre.

Flash info : Donald Trump propose une nouvelle baisse d’impôts.

« Hein ? » se sont demandé Washington et les médias. « Comment allons-nous payer le gouvernement ? Le déficit est déjà galopant ».

« Les voies du Donald sont impénétrables », ont répondu ses fans.

Tout ça n’est pas impénétrable pour vous, cher lecteur, n’est-ce pas ? Personne n’a plus à perdre d’une correction de marché que Donald J. Trump.

Il s’est attribué tout le mérite de la bulle boursière… et a joué sa crédibilité (s’il en a) sur l’expansion de l’économie réelle (si elle existe). Non seulement ça, mais sa fortune personnelle a été construite sur des taux d’intérêt artificiellement bas, et sa survie pourrait désormais en dépendre.

Comment Trump peut-il faire en sorte que le boom se poursuive ? En injectant plus d’argent ! C’est pour cela qu’il commence désormais à attaquer la politique de « normalisation » de la Fed… et qu’il prépare le pays à une nouvelle réduction d’impôts.

Restez à l’écoute… cela promet d’être intéressant.

Une vague miraculeuse d’Intelligence Artificielle Générale ?

En attendant, l’un des principaux sujets de notre conférence aux Bermudes était l’effet des nouvelles technologies sur l’avenir.

Plusieurs intervenants — Glenn Beck, Doug Casey, Jeff Brown et Teeka Tiwari, par exemple — étaient remarquablement positifs.

Selon eux, la technologie va déchaîner une vague miraculeuse dans les années qui viennent, à tel point que le monde, dans seulement 10 ans, ne ressemblera plus beaucoup au monde actuel.

Ce sera « une époque glorieuse », selon Beck, avec plus de changements et d’innovations lors des 10 prochaines années que durant toute l’histoire de l’humanité jusqu’à aujourd’hui.

Ce progrès, disent-ils, proviendra de l’Intelligence Artificielle Générale (un terme que nous ne connaissions pas… l’IAG recouvre la capacité d’une machine à faire tout ce qu’un humain pourrait faire… et plus).

Apparemment, l’IAG pourra faire des choses dont nous ignorions qu’il fallait les faire… et peut-être même des choses dont nous préférerions qu’elles ne soient pas faites.

Nous allons donc prendre l’autre côté de la transaction. Les technologies de l’information n’ont pas engendré un glorieux avenir, jusqu’à présent ; elles n’ont fait que créer de nouvelles distractions bruyantes.

Aujourd’hui, nous allons expliquer pourquoi deux des plus indiscrètes — Facebook et Google — pourraient bien devenir silencieuses dans les années qui viennent.

Avant cela, un petit passage en revue de ce qui s’est dit durant le reste de la conférence :

Les cryptomonnaies : tout dépendra de la demande

Deux analystes, Teeka Tiwari et Marco Wutser, étaient très positifs… très optimistes… et certains que les cryptos vont s’envoler.

Pourquoi ? Les grandes sociétés de l’industrie financière ont réalisé qu’il y a une demande de produits crypto ; lorsqu’elles commenceront à acheter pour nourrir ces nouveaux produits, les cryptos basculeront dans le grand public… et grimperont.

Notre point de vue : peut-être. Ou peut-être pas.

L’or : contre l’inflation et la déflation et pour ne pas perdre d’argent

Plusieurs analystes étaient haussiers sur l’or. Un argument en sa faveur : les prix à la consommation vont augmenter à mesure que la guerre commerciale commencera à faire mal.

Un autre : les crises politiques… les sanctions contre le pétrole iranien… le résultat des élections de mi-mandat aux Etats-Unis — de nombreuses épingles pourraient faire éclater cette bulle de tout.

Un autre argument encore : l’or est dans un marché baissier depuis juillet 2011. Il est temps que la tendance change.

Nous ajoutons notre propre argument à tout cela : la dette mondiale peut ne pas être remboursée. Elle doit être éliminée soit par l’inflation… soit par la déflation.

Donald J. Trump, le « Roi de la Dette », est un champion de l’inflation. Il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que la crise de dette qui se profile soit résolue par l’inflation et non la déflation.

Notre point de vue : le prix de l’or est désormais correct. La future crise (quelle que soit la forme qu’elle prend) signifiera probablement une hausse du prix de l’or. Nous ne recommandons pas l’or comme moyen de gagner de l’argent, cependant ; nous le recommandons comme moyen de ne pas en perdre.

Les matières premières : un bon moment pour acheter

Rick Rule nous a donné — comme toujours — des arguments cohérents et convaincants en faveur des matières premières. Ces arguments ont été méprisés pendant des années, si bien que, en dehors de l’arnaque au pétrole de schiste, peu d’argent a été investi dans de nouvelles explorations.

Le cycle des matières premières est long, explique Rick. Il faut des années avant qu’une nouvelle mine commence à alimenter le marché. Cela signifie qu’entre le moment où l’on redécouvre des besoins et le moment où ces besoins sont satisfaits grâce à un accroissement de l’offre, il y a une longue période où les prix des actions grimpent de manière astronomique.

Notre point de vue : Rick a raison. Les producteurs de matières premières semblent bon marché. C’est probablement un bon moment pour acheter. Mais soyez prêt à attendre.

Les actions : à éviter

Aucun consensus parmi les analystes. Pas de fanatiques de la hausse… mais les baissiers sont restés modérés eux aussi. De nombreux spécialistes semblent penser que les actions sont surévaluées mais qu’elles pourraient le devenir plus encore. Alors où est le problème ?

Notre point de vue : on gagne de l’argent en achetant bas et en vendant haut. Les cours sont hauts ; ce n’est pas le moment d’acheter. Qui plus est, les actions flambent pour les mauvaises raisons — parce qu’elles ont été gonflées par de l’argent factice et une dette impossible à rembourser. L’argent pourrait disparaître en un claquement de doigt. La dette pourrait s’évaporer. Restez à l’écart.

La société s’est-elle enrichie ?

Tournons-nous maintenant vers deux des actions les plus grosses — et peut-être les plus surévaluées de toutes : Facebook et Google. Ce sont les entreprises qui — parmi d’autres — étaient censées enrichir leurs actionnaires, mais aussi le reste d’entre nous.

Elles ont effectivement rendu certaines personnes riches : leurs fondateurs et leurs actionnaires de la première heure.

Et pour le reste d’entre nous ? Ont-elles apporté une période de croissance et de prospérité, comme la Ford Motor Company ou Standard Oil ? Ont-elles enrichi la société entière comme les géants de la Révolution industrielle ?

Absolument pas. Les taux de croissance baissent depuis un demi-siècle et sont désormais à la moitié de ce qu’ils étaient dans les années 1950 et 1960. Les salaires horaires stagnent depuis le début des années 1970.

Google a été lancée en 1998. Facebook a décollé en 2004. Qu’on construit ces géants de la tech ?

Et pourquoi sont-ils condamnés ?

A suivre…

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