Il y a des arguments solides en faveur des contrats à terme et des options sur matières premières pour votre portefeuille. Mais pouvez-vous obtenir les mêmes résultats simplement en détenant des actions de matières premières ? Pas tout à fait…
– Selon Gary Gorton, de l’Université de Pennsylvanie et K. Geert Rouwenhorst, de Yale, qui ont fait des recherches concernant les "futures" sur matières premières entre 1959 et mars 2004, ces 40 dernières années, l’indice des "futures" sur matières premières a fait plus de trois fois mieux que la performance cumulée des actions moyennes impliquées dans la production de ces matières premières. Ils concluent : "un investissement dans les actions des entreprises de matières premières ne peut se substituer à un investissement dans les contrats à terme sur matières premières".
– Je suis également de cet avis.
Cela ne signifie pas pour autant qu’il est inutile d’investir dans les actions de matières premières. Les "futures" et les options sur matières premières sont spéculatifs et peuvent fournir des profits substantiels mais volatils — cela, associé à une croissance régulière de long terme, est toujours l’objectif de tout gestionnaire de portefeuille ; le fait est que les actions sont le meilleur moyen d’y parvenir.
– Si vous réalisez que les matières premières sont une partie essentielle de votre portefeuille mais que vous ne savez pas vraiment comment vous lancer pour commencer, que faire ? A cette époque de l’année, les raffineries produisent de plus en plus de carburant de chauffage — si bien que le pétrole brut est un peu survendu… tandis que je suis un haussier de long terme convaincu. Ma tactique consiste à utiliser des options sur le brut février à mon avantage en achetant les "calls" à 70 $ et 72 $ pour un prix assez bas, et en pariant que le brut rebondira à partir de maintenant, pour atteindre au moins 65 $ – 68 $ suite à la demande et au resserrement de l’offre par l’OPEP, entre autres choses.
– Ce n’est qu’un moyen de faire, bien entendu… il y en a de nombreux autres — dont le gaz naturel, qui est lui aussi survendu en ce moment, à mon avis. Je conseille de choisir l’un des produits — ou le brut lui-même — puis de décider quel instrument utiliser, qu’il s’agisse d’options, de "futures", etc. Choisissez des options et des "futures" ayant une échéance assez longue pour se développer au moins quatre à six mois, de sorte que votre transaction ait le temps de mûrir.
– En très peu de temps, en utilisant les contrats à terme et les options, plutôt que simplement les valeurs, vous serez bien plus proche de la matière première sous-jacente que vous pourriez l’être en utilisant les actions simples.
– Comme le souligne souvent le légendaire investisseur en matières premières Jim Rogers : "… l’or n’atteindra jamais zéro, le pétrole n’atteindra jamais zéro, mais Enron peut atteindre zéro — et l’a déjà fait".
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