▪ Les nouvelles étaient bonnes ces derniers jours. Les investisseurs ont entendu dire que l’Europe contrôlait ses problèmes. Puis Obama leur a dit qu’il allait administrer un électrochoc à l’économie. Les investisseurs ont respiré un peu plus librement : les autorités sont sur le coup.
Voici ce que dit le New York sur la conférence de presse d’Obama :
« […] le président Obama a décrit jeudi l’économie [américaine] faiblissante comme ‘une urgence’ et a présenté sa loi sur l’emploi comme une ‘police d’assurance contre une possible récession en double creux’. »
« ‘Notre économie a vraiment besoin d’un électrochoc’, a déclaré M. Obama ».
« ‘Ce n’est pas le moment de retomber dans les impasses politiques habituelles’, a ajouté le président. ‘Les problèmes auxquels l’Europe est actuellement confrontée pourraient avoir un effet très réel sur notre économie, alors qu’elle est déjà fragile’. »
M. Obama propose de dépenser 447 milliards de dollars pour réduire le chômage. Il n’a pas ces 447 milliards de dollars, évidemment. L’argent doit donc venir d’ailleurs.
Rappelez-nous comment tout ça fonctionne. On prend 447 milliards de dollars à des gens qui investissent et dépensent… pour les donner à d’autres. Pourquoi ? Pour qu’ils puissent investir et dépenser ! Nous avons dû rater quelque chose.
Attendez ! Nous y voilà… Le New York Times continue…
« Pour soulager les inquiétudes des sénateurs démocrates, M. Obama a déclaré qu’il pouvait financer leur proposition de paiement du plan pour l’emploi en imposant une surtaxe de 5,6% sur les revenus individuels dépassant un million de dollars ».
Ah… voilà, c’est donc ça. Les millionnaires n’ont pas besoin d’argent. Ils ne le dépensent pas. Mais est-ce qu’ils ne l’investissent pas non plus ? Bien sûr que si.
▪ Le plan d’Obama n’est rien de plus que de la redistribution. On prend l’argent d’un groupe de gens et on le donne à un autre groupe de gens. Une stratégie corrompue, dégénérée et inefficace, non ?
Faux. C’est pire, en fait. Parce que le gouvernement est notoirement mauvais gestionnaire. Il prend des ressources et il les gaspille. Ses guerres… ses programmes d’aide… ses prisons… ses allocations et ses usines à gaz — la plupart du temps, ces investissements ne sont pas seulement stupides et apparentés à du vol. Ils détruisent également la richesse. On investit un dollar, on récupère 50 cents… si on a de la chance.
Prenez l’argent dépensé pour lutter contre les drogues. Devinez à quel point ça a été efficace. Inutile de vous en dire plus… vous connaissez la réponse.
Ou prenez les dépenses de santé. Les Etats-Unis dépensent beaucoup plus pour leurs soins de santé — en chiffres bruts et en termes de PIB — que tout autre pays au monde. Si on les compare à un pays comme le Chili, par exemple, ils dépensent deux fois plus. Mais les Américains vivent-ils deux fois plus longtemps que les Chiliens ? Non. Les Chiliens vivent en fait plus longtemps que les Américains. Quel est le taux de retour sur tous ces milliards supplémentaires ? Zéro.
Eh bien, il y a toujours la défense nationale et la police. C’est là que le gouvernement sait ce qu’il fait. « Le pouvoir est au bout du fusil », a dit Mao. Les autorités doivent donc savoir ce qu’elles font avec des fusils, n’est-ce pas ? C’est là qu’on en a pour notre argent… un bon retour sur investissement, non ?
Vous voulez rire, cher lecteur ? Les Etats-Unis dépensent à peu près autant que le reste du monde combiné… mais sont-ils plus en sécurité pour autant ? Absolument pas. Au niveau national, les taux de criminalité sont aussi élevés que dans tout autre pays ou presque — même si les Etats-Unis ont un pourcentage bien plus élevé de population derrière les barreaux. Quant à la protection contre le terrorisme, les dépenses militaires américaines rapportent probablement un rendement négatif. Les Américains ont plus de chances d’être visés par des terroristes parce que le Pentagone fourre son nez dans les affaires de tout le reste de la planète.
Bref, les dépenses gouvernementales tuent le capital. Elles appauvrissent le pays. Peu importe que l’argent soit taxé chez les riches ou les pauvres… le résultat est le même. Les ressources — de vraies choses ayant une vraie valeur — sont détruites, utilisées, consommées… avec peu ou pas de récompense.
Mais, demandez-vous, pourquoi l’économie américaine se développe-t-elle aussi lentement ? Pourquoi ne peut-elle pas se reprendre ? Pourquoi semble-t-elle passer d’une crise à une autre ?
Voici une réponse : parce qu’une part de plus en plus grande des ressources de l’économie est contrôlée — mal gérée… et mal répartie — par le gouvernement.
Certaines de ces ressources sont directement mal réparties — dépensées par le gouvernement lui-même.
D’autres le sont indirectement — dirigées dans de mauvais investissements à cause des taux d’intérêt bas de la Fed, des politiques fiscales, de la réglementation et des subventions.
Résultat : l’économie cale. La classe moyenne se ruine progressivement. L’empire trébuche et vacille, toujours plus proche de son effondrement final.