La Chronique Agora

Nous sommes en guerre

Pendant les périodes de guerre, tout est permis au nom de l’intérêt national. Mais est-ce vraiment l’intérêt national… ou bien celui d’un petit groupe bien précis ?

Depuis fin mars 2009, nous affirmons que nous sommes en guerre – en guerre contre la crise financière puis économique. L’enjeu est de sauver l’ordre social.

Depuis, nous l’avons répété bien souvent et avec de plus en plus de conviction.

Lors des périodes de guerre, la première victime, c’est la vérité. Mon pronostic a été vérifié, nous vivons dans le mensonge.

Lors des périodes de guerre, tout est permis au nom de l’intérêt national.

C’est ici que le bât blesse : est-ce que ce que l’on fait est dans l’intérêt national ou dans l’intérêt d’un groupe social particulier, d’une classe, celle des riches et ultra-riches ?

La question mérite d’être posée quand on voit l’enrichissement des uns et la paupérisation des autres.

Au bout du rouleau

Je soutiens que les élites sont au bout du rouleau. Les remèdes monétaires ont échoué et le budgétaire ne rencontre pas l’unanimité, loin de là.

De toute façon, budgétaire + monétaire = hyperinflation et destruction des monnaies.

Je soutiens que les autorités doivent envisager des mesures désespérées comme en temps de guerre – et nous y sommes !

Le Wall Street Journal annonce :

« Dans le cadre de leur planification d’urgence pour la prochaine récession, les responsables de la Réserve fédérale envisagent un plan de relance que les Etats-Unis ont utilisé pour la dernière fois pendant et après la Deuxième guerre mondiale.

De 1942 à 1951, la Fed a plafonné les rendements des titres du Trésor – d’abord sur les bons à court terme puis sur les obligations à plus long terme – pour aider à financer les dépenses de guerre et la reprise. »

Cela signifie que les autorités feraient fonctionner la planche à billets sans limite ; elles achèteraient tous les emprunts d’Etat pour maintenir ce taux « cappé ».

Nous allons vers une répression financière féroce : une confiscation qui ne dit pas son nom.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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