La Chronique Agora

Notre Prédiction-Plus sur les marchés actions

▪ Hier, nous avons promis de vous donner une "Prédiction-Plus" au sujet des marchés actions. Vous vous rappelez ce qu’est une prédiction-plus, n’est-ce pas ? C’est mieux qu’une prédiction. C’est une chose que vous devriez croire… même si elle se révèle être fausse.

Que devriez-vous croire des obligations US ? Elles baissent. Elles sont un investissement "suicidaire", selon notre vieil ami Marc Faber.

Que devriez-vous croire au sujet de l’or ? Il grimpe. Oui, nous savons… il pourrait baisser. Il a perdu 44 $ en une seule séance cette semaine. Youpi ! Nous vous prévenons depuis des mois que l’or pourrait corriger. Aucun marché haussier ne suit une ligne droite. Et l’or a déjà attiré trop de spéculateurs qui ne savent pas vraiment ce qu’ils font.

Vous rappelez-vous ce qui s’est passé durant le dernier grand marché haussier de l’or, dans les années 70 ? Le métal jaune a perdu 50% de sa valeur en 1974 (de mémoire), avant de finalement atteindre son sommet en 1980. L’or pourrait passer sous les 1 000 $.

Nous aimerions bien que ce soit le cas. Nous pourrions alors en acheter plus !

Mais qu’en est-il des actions ? Que devriez-vous croire au sujet des marchés actions ?

Vous devriez penser qu’ils baissent.

Pourquoi ?

Parce que le potentiel de baisse est supérieur au potentiel de hausse. Parce qu’acheter des actions est une bonne chose durant une expansion, mais pas pendant une contraction. Parce que le marché baissier entamé en 2000, ou en 2007, ne s’est jamais complètement exprimé ; il a un rendez-vous avec le plancher… qui devrait se trouver à moins de la moitié des niveaux actuels. Parce que les actions grimpent normalement lorsque les taux d’intérêt baissent ; aujourd’hui, nous sommes probablement sur le point d’assister à une hausse des rendements pour les cinq à 10 prochaines années.

Et parce que des crises potentielles se dessinent pour 2011 — qui pourraient provoquer une vente massive d’actions.

Parce que… parce que… parce que…

Il faut jouer les probabilités. Le dernier grand mouvement haussier des actions a commencé en 1982. A cette époque, le Dow dépassait à peine les 1 000, le rendement d’un bon du Trésor US à 10 ans était aux environs de 15%, et au Etats-Unis, l’ère Reagan atteignait son apogée.

Aujourd’hui, le monde est quasiment l’opposé de 1982. Le Dow dépasse les 14 000 et les rendements frôlent le zéro. Les Etats-Unis sont fatigués, en déclin, comme un empire usé. Les rendements ne peuvent que grimper. Le Dow va probablement baisser.

Et même s’il ne le fait pas, vous devriez penser que ce sera le cas. Parce que les investisseurs sont en grande majorité haussiers. Ils ont mis toutes leurs billes dans les actions. L’argent intelligent prend l’autre côté de ce pari. Vous devriez faire de même.

▪ Notre fils Jules est musicien. Et Brooklyn — ou, pour être plus précis, Williamsburg — est l’endroit où doivent se trouver les musiciens pleins d’avenir.

C’est du moins ce que nous dit Jules.

Brooklyn — au moins dans cette partie du quartier — est un endroit très laid. Quasiment toutes les façades d’immeubles ont été défigurées par des escaliers de secours en métal rouillé. Les ordures s’accumulent dans les rues. Les portes sont délabrées. Les planchers sont sales et usés. La ville semble être en crise depuis 50 ans.

Les prix restent élevés, pourtant. Jules paie 1 200 $ par mois pour une chambre dans un appartement dans lequel nous ne voudrions pas vivre même si l’on nous payait pour le faire. La plomberie apparente ne tient qu’à un fil. Les "planchers en bois massifs" sont faits en contreplaqué. Des briques manquent, et les éléments de la salle de bain sont si vieux qu’ils pourraient être les premiers à avoir été installés en Amérique du Nord.

On dirait quand même qu’il serait amusant de vivre à Brooklyn… si on avait 21 ans. Quasiment toutes les personnes que nous avons vues avaient moins de 30 ans. La plupart étaient vêtus à la pointe de la mode. Les restaurants sont amusants. Nous sommes allés manger dans celui qui se trouve en face de l’appartement de Jules, de l’autre côté de la rue. Il avait été meublé de tables et de chaises qui avaient dû être achetées au Secours Populaire ou trouvées dans la rue. Rien n’allait avec rien. Mais les murs étaient peints de couleurs vives, et les serveuses étaient jeunes et jolies.

Oui, peut-être que vivre dans l’appartement de Jules ne nous dérangerait pas… si nous pouvions avoir 21 ans à nouveau.

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