▪ Notre pouvoir d’achat augmente ! Mon oeil a été attiré hier matin par ce nouveau concept de « pouvoir d’achat du revenu disponible par unité de consommation ». Nouvelle méthode pour noyer le poisson ? Il doit y avoir anguille sous roche…
Selon l’article de Direct Matin, il s’agit de « l’indicateur se rapprochant le plus du ressenti des Français vis-à-vis de leur porte-monnaie ». Vous serez heureux de savoir que cet indicateur a augmenté de 0,4% en 2011 et de 0,64% par an sur les cinq dernières années.
Comment donc est construit cet étrange instrument de mesure qui nous dit que nous en avons plus pour notre argent ? En allant fouiller sur le site de l’INSEE, vous tombez sur cette équation :
Evolution du pouvoir d’achat = évolution du revenu des ménages – évolution des prix
Première déduction : si votre voisin s’enrichit, votre pouvoir d’achat augmente, puisque nous raisonnons en moyenne. J’admets qu’il faille bien raisonner en moyenne pour bâtir des statistiques mais cela conduit parfois à de surprenants paradoxes.
L’INSEE vous précise ensuite que le revenu est ce que l’on reçoit moins ce que l’on verse. Très bon point, puisque les cotisations sociales, impôts directs, impôts sur le revenu, CSG, CRDS et taxe d’habitation sont pris en compte.
Enfin, nous arrivons à la définition de ces fameuses unités de consommation (UC). « La vie en commun permet de réduire certaines dépenses », observe judicieusement l’INSEE. Donc seul, vous êtes une UC. En couple, vous êtes à deux 1,5 UC (1+0,5). Avec un enfant de moins de 14 ans vous devenez 1,8 UC (1+0,5+0,3).
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J’EN AI MARRE !!!
J’en ai ASSEZ d’entendre parler des déficits de la Zone euro… de la monnaie papier contre l’or… des Triple A ou Triple Z… des problèmes des PIIGS… et autres théories économiques ENNUYEUSES sur lesquelles vous n’avez AUCUN contrôle.
La vérité, c’est que si vous voulez faire des gains dans les marchés actuels, rien de tout ça n’a d’importance !
Il suffit d’aller chercher les opportunités ailleurs : je vais vous montrer comment…
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Tout ceci est très alambiqué. Le pouvoir d’achat c’est en avoir plus pour son argent. Point final. Le reste est spécieux. Peu vous chaud que vous soyez 2,4 UC ou 1 UC dans la voiture dont vous faites le plein !
Si la mesure de la hausse des prix était faite de façon honnête et transparente nous n’aurions point besoin de toutes ces gymnastiques statistiques.
▪ Quel serait un indicateur fiable de la hausse des prix ?
Philippe Béchade m’a soufflé une idée : « regarde l’évolution du prix d’une chambre dans une maison de retraite médicalisée. Là, tu as tout : le logement, le service, les soins, les charges, l’alimentation, etc. » Pas bête…
Sur le site Capretraites, vous trouvez ceci :
Prix mensuels :
Paris : de 2 745 à 4 575 euros
Banlieue : de 1 830 à 2 740 euros
Province : de 1 525 à 1 830 euros
Le simple examen de ces chiffres montre à quel point le logement est le poids lourd des dépenses. Comment expliquer sinon une telle différence de tarif entre Paris – banlieue – province ?
Hélas, je n’ai pas encore réussi à mettre la main sur un historique fiable de ces tarifs qui puisse nous servir d’indice des prix non manipulé. Cher lecteur, si vous avez des pistes n’hésitez pas à me les donner.
▪ Ce que cela signifie pour vos investissements
Il est extrêmement difficile d’évaluer les véritables rendements dans un monde abreuvé de statistiques plus ou moins biaisées :
Les taux courts dérisoires et les émissions monétaires tirent les rendements obligataires à la baisse. Or la plupart des investissements se comparent par rapport au rendement d’une obligation d’Etat.
Les mesures d’inflations et de pouvoir d’achat sont biaisées de façon à rendre les statistiques flatteuses pour les autorités.
Dans ces conditions, vous devez calculer vos retours sur investissements en prenant une grande marge de sécurité par rapport aux données officielles.
[NDLR : Pour vous aider à y voir plus clair, suivez les analyses de Simone Wapler… en commençant par son état des lieux sans concession sur notre pays, à consulter ici.]