La Chronique Agora

Microcaps : leur heure est-elle venue ?

Les microcaps n’inspirent pas grande confiance en raison de leur taille minuscule et pourtant, il y a de fortes chances qu’elles soient la source de vos prochains bénéfices…

Il y a une catégorie d’actions qui risque de sérieusement surperformer tous les indices d’ici la fin de l’année : les microcaps.

Pour plusieurs raisons, elles offrent les meilleures opportunités sur le marché actuellement.

Commençons par une petite contextualisation…

Dans un bear market, les actions des grandes capitalisations s’en sortent mieux que les midcaps. Et celles des smallcaps s’en sortent mieux que celles des microcaps (les plus petites des smallcaps).

Pourtant, l’histoire nous a montré que lorsque le marché décolle vraiment, les midcaps surperforment les grandes capitalisations, les smallcaps surperforment les midcaps et les microcaps surperforment les smallcaps.

En d’autres termes, tout le processus s’inverse.

Mais ça ne s’est pas encore produit…

Même si le bear market a atteint son niveau le plus bas en octobre 2022, ce « retour à la moyenne » ne s’est pas encore produit.

Comme chaque investisseur attentif le sait, les Sept magnifiques (Magnificent Seven)  – Apple, Amazon, Meta, Tesla, Microsoft, Alphabet and Nvidia – sont responsables de pratiquement l’entièreté des gains du S&P 500. En effet, Nvidia, à elle seule, est responsable de 30% de l’augmentation de l’indice cette année.

Pourtant, sur le graphique ci-dessous, vous pouvez voir que les microcaps surperforment absolument tout à long terme.

Si vous aviez investi 1 000 dollars dans les grandes capitalisations il y a un siècle, dividendes réinvestis, cela vaudrait aujourd’hui 12,8 millions de dollars. Le même montant investi dans des smallcaps représenterait 35,4 millions de dollars. Et 1 000 dollars investis dans un portefeuille diversifié de microcaps vaudrait aujourd’hui 55,3 millions de dollars.

Le compromis pour cette surperformance est, vous l’avez deviné, une volatilité énorme.

C’est particulièrement vrai pour les microcaps qui ne font pas encore de profits.

Mais il ne faut pas confondre pré-bénéfice et pré-revenu.

Je n’ai jamais recommandé une microcap qui n’avait pas déjà une croissance substantielle de ventes.

Et il y a une bonne raison à cela.

Les entreprises qui ne sont pas en mesure de soutenir leur croissance avec leurs propres flux de trésorerie doivent périodiquement faire appel aux marchés boursiers et obligataires pour lever des capitaux.

Cela dilue les actionnaires existants ou retarde les bénéfices.

Prenons un exemple : disons qu’une entreprise a 5 millions d’actions, à 20 dollars chacune ou une capitalisation boursière de 100 millions de dollars.

Si l’entreprise doit lever 20 millions de dollars, cela peut mettre en circulation un million de nouvelles actions à 20 dollars. Cela diluerait les actionnaires existants de 20%, parce qu’il y aurait 6 millions d’actions remarquables et non 5 millions. Mais regardez ce qu’il se passe si le prix de l’action baisse à 5 dollars. Pour rassembler 20 millions de dollars, il faut maintenant mettre en circulation 4 millions de nouvelles actions. Cela porterait le nombre total d’actions en circulation à 9 millions, soit une dilution bien plus importante.

C’est l’une des raisons pour lesquelles les petites entreprises non rentables subissent une telle décote dans un marché baissier.

C’est maintenant qu’arrive la bonne nouvelle…

Cette réalité se reflète déjà dans les prix des actions. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les actions des microcaps sont restées à la traîne dans ce marché haussier… jusqu’à maintenant.

Il est également important de se rappeler que bon nombre des plus grands gagnants du marché au cours des dernières décennies – des sociétés comme Amazon, Tesla et Netflix – ont vu leurs gains les plus importants avant même d’avoir gagné leur premier dollar de bénéfice.

Les investisseurs ont pu constater que la croissance des ventes de blockbusters finirait par se transformer en une forte croissance des bénéfices. Ils ont donc acheté les actions en prévision de gros bénéfices à venir.

Je m’attends à ce que la même chose se produise dans les mois à venir, car les microcaps dont la croissance des ventes est à deux ou trois chiffres, mais qui n’ont pas encore réalisé de bénéfices, rebondissent de manière spectaculaire et réalisent des performances exceptionnelles.

C’est d’autant plus vrai que la Fed s’apprête à baisser ses taux d’intérêt.

Comme le souligne Ed Yardini, président de Yardini Research, dans le Barron’s, non seulement les valorisations sont plus attrayantes pour les petites entreprises, mais nombre d’entre elles ont une dette à taux variable.

Cela signifie que ce sont elles qui bénéficieront le plus des baisses de taux de la Fed. Plus la baisse des taux est importante, plus la banque centrale assouplit sa politique, plus l’appréciation devrait être importante.

En résumé, la surperformance historique, les faibles valorisations et l’imminence d’une baisse des taux font des microcaps la classe d’actifs qui devrait enregistrer la plus forte surperformance dans les mois à venir.

Les investisseurs avisés devraient se positionner dès à présent en vue du retournement de situation qui s’annonce

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